En octobre 2005, j’ai été engagée comme assistante marketing dans une petite société d’informatique. Je cherchais depuis quelques temps un travail dans ce domaine, aussi étais-je très contente et reconnaissante d’avoir obtenu ce poste. C’était mon premier contrat à durée indéterminée. J’avais prié pour trouver un poste qui me serait bénéfique et où je pourrais également faire du bien à d’autres. Je sentais que c’était Dieu qui m’avait menée jusqu’à cet emploi, qui exigeait des connaissances que j’avais acquises au cours des différents stages effectués après mes études.
Mais fin novembre 2006, mon chef n’était pas satisfait de la qualité de mon travail et m’a congédiée pour fin février. Il déplorait mon manque de minutie et de fiabilité. La nouvelle m’a porté un grand coup; même si je comprenais les raisons de mon chef, j’estimais que mes insuffisances provenaient également d’une rétention d'information de sa part et de son manque de disponibilité pour me former convenablement. D’un côté, je trouvais sa décision profondément injuste, et de l’autre, je me culpabilisais beaucoup et me disais que si seulement j’avais fait plus attention, si j’avais osé demander davantage d’informations plutôt que d’essayer de tout faire par moi-même, je m’en serais mieux sortie.
Le soir même, j’ai appelé un praticien de la Science Chrétienne qui m’a dit, entre autres, que «seule une mauvaise intention pourra entraver vos progrès» (voir Science et Santé, p. 326). Cette idée m’a immédiatement réconfortée car j’avais toujours exécuté mon travail du mieux que je pouvais. Mary Baker Eddy explique qu’on ne peut jamais être puni pour avoir fait le bien et donc qu’on ne peut être victime d’une injustice. L’injustice est un sentiment inconnu de Dieu qui ne connaît que le bien et l’abondance pour tous ses enfants. J’ai donc cessé de me culpabiliser, de ressentir de l’injustice et donc de me considérer comme une victime. M’accepter comme victime était comme accepter que Dieu puisse avoir Ses préférés et ne pas nous bénir de manière équitable. «L’Amour est impartial et universel dans son adaptation et dans ses dispensations», dit Science et Santé (p. 13).
J’ai refusé d’accepter les défauts que mon chef m’avait attribués et j’ai affirmé au contraire que j’étais minutieuse, fiable et constante, car il n’y a aucun manquement dans la création de Dieu; Ses idées spirituelles — que nous sommes tous en réalité — sont déjà parfaites et complètes. D'autre part, je me suis aussi efforcée de voir mon chef comme un enfant de Dieu, aimant, respectueux, sympathique, plutôt que comme la caricature du chef dur et sans-cœur.
Durant les trois mois suivants, la collaboration avec mon patron a été harmonieuse, et il me soutenait dans mes démarches pour trouver un nouvel emploi. Il était également agréablement surpris par la qualité de mon travail. Au terme de ces trois mois, il s'est excusé du tort qu'il avait pu me causer et m'a offert de me maintenir à mon poste, avec une augmentation de salaire.
Depuis, nous formons une véritable équipe. Il n'a plus jamais haussé le ton, il partage les informations et c'est un véritable plaisir d'aller travailler tous les jours.
Cependant, au printemps 2008, j'avais le sentiment de ne plus progresser et voulais quitter cette société. Cet été-là, je participais à l'organisation d'un camp pour jeunes scientistes chrétiens dans les Alpes suisses, l'«Arc-en-Ciel». Le camp avait pour thème «le pouvoir du seul Entendement». Un seul Entendement, ou intelligence divine, signifie qu'il ne peut y avoir ni discorde ni opinions divergentes et que la reconnaissance de ce fait rétablit l'harmonie. J'ai ainsi laissé Dieu prendre le contrôle de ma vie, tant professionnelle que personnelle, et j'ai arrêté de dire «je veux».
À mon retour de vacances, mon chef a reconnu que nos effectifs étaient trop limités dans le secteur du marketing et a souhaité engager quelqu'un pour nous aider à progresser et pour me former. De plus, il m'a offert spontanément une augmentation substantielle. J'ai tout de suite vu l'application pratique de cet unique Entendement divin qui nous guide et nous gouverne tous. Une phrase de Science et Santé m'est également venue à l'esprit: «Dieu sait ce dont nous avons besoin avant que Lui-même ou nos semblables n'en soient informés.» (p. 13) Je n'avais rien demandé à mon chef, mais il m'offrait tout ce dont j'avais besoin pour continuer de progresser.
Le recrutement de cette nouvelle personne m'a menée jusqu'au Canada où j'ai fait passer les premiers entretiens avec la responsable du bureau de Montréal. De nouveau, Dieu me guidait vers la bonne personne, et le choix s'est fait tout naturellement. Je me suis souvenue de toutes mes lectures et des vérités spirituelles qui m'étaient venues et qui m'avaient soutenue lorsque j'avais moi-même cherché un emploi, notamment l'idée que ma place était déjà établie en Dieu, et je me suis rendu compte à quel point cette démarche de pensée était tout aussi valable, maintenant que je me trouvais du côté de l'employeur.
Cela fait presque deux ans que nous travaillons ensemble, et nous nous entendons à merveille. Je suis très reconnaissante de pouvoir développer des qualités dans une entreprise où règnent l'entraide, le soutien et le respect. Lorsque je me tourne vers Dieu et que je vois mes collègues, mes supérieurs et moi-même comme des enfants de Dieu, je découvre constamment de nouvelles qualités chez mon chef, dans chacun de mes collaborateurs et en moi-même.
Je suis extrêmement reconnaissante de savoir qu'on peut se tourner vers Dieu en toute occasion, même quand il semble que l'on soit victime d'une injustice ou que l'on ait une mauvaise image de soi-même. L'Amour divin change toute perte en gain. Il pourvoit à tous nos besoins, et ainsi, nous pouvons nous développer harmonieusement dans notre activité professionnelle tout en faisant du bien à notre entourage.