À l'heure actuelle, le racisme et les comportements destructeurs qui l'accompagnent semblent régner dans de nombreuses régions du globe, ainsi que le montrent les guerres civiles ethniques en cours en Afrique ou la soumission institutionnelle des femmes au Moyen-Orient Dans de nombreux pays d'Asie, les personnes au teint foncé sont en butte à la discrimination des medias et de la société, au profit de celles dont la peau est plus claire. La liste des préjugés peut s'allonger à l'infini.
Aux États-Unis, les Asiatiques sont souvent perçus de façon stéréotypée comme des étrangers, peu importe qu'ils y soient nés ou que leur famille y soit implantée depuis plusieurs générations. J'en sais quelque chose puisque je suis moi-même asiatique et qu'ayant grandi dans ce pays, j'ai été confrontée à maintes reprises au racisme et à d'autres formes de discrimination.
Il y a de nombreuses années, lorsque j'ai déménagé pour aller de San Francisco au sud de la Californie, un groupe d'adolescents blancs s'était mis à me jeter des pierres lorsque je faisais du jogging sur un sentier isolé autour d'un lac, près de chez moi. ||s me lançaient des insultes racistes comme « Retourne d'où tu viens... ! », ce que j'avais déjà entendu à plusieurs reprises par le passé. À leur grande surprise et à la mienne, ma réaction a manifesté plus de curiosité que de peur. « Vous essayez vraiment de me faire mal ? » leur ai-je demandé. Je n'ai pas changé d'allure, ni accéléré ni ralenti. Les garçons ont immédiatement arrêté de me lancer des pierres et avant qu'ils s'éloignent, j'en ai entendu un dire que j'étais courageuse.
La peur et la colère ont fini par m'envahir malgré tout, et j'ai mis plusieurs mois avant de pouvoir revenir sur ce parcours de jogging. Un beau jour, j'ai finalement refusé de continuer à être effrayée et j'ai prié ainsi: si j'avais confiance en Dieu, j'avais donc nécessairement le droit divin d'être en sécurité où que j'aille. Depuis, je n'ai plus jamais été victime d'autres incidents sur ce parcours.
C'est de Dieu que nous provenons tous, et nous partageons par conséquent un droit de naissance divin avec notre prochain. Les enfants parfaits de Dieu, qui est notre Père-Mère, ne peuvent exprimer que le bien et l'amour fraternel. Ce droit de naissance divin qui est le nôtre nous affranchit automatiquement de la croyance aux stéréotypes négatifs que nous pouvons entretenir sur les uns et les autres, et des conséquences qui en résultent. Dieu ne voit aucun de nous en termes de couleur de peau, de sexe ou d'affiliation politique. Dieu nous voit comme Ses enfants bien-aimés, le reflet de Sa bonté, spirituels et parfaits. Comprendre cette vérité spirituelle contribue à éliminer les inégalités, car ainsi chacun de nous est reconnu comme le bien-aimé de Dieu, et par conséquent, comme aimé de son prochain.
Étant une femme, Mary Baker Eddy, qui a fondé Le Héraut de la Science Chrétienne, a subi des formes très dures de discrimination, mais elle savait que la loi divine, la Science du christianisme qu'elle avait découverte, ferait progresser les individus et la société. Elle écrit dans Science et Santé que « pour le moment, un moyen d'amélioration à la fois pratique et rationnel serait d'élever la société en général, et d'obtenir une race plus noble pour légiférer – une race ayant des desseins et des mobiles plus élevés » (p. 63).
Lorsque nous décidons de prier au sujet du problème du racisme ou d'un quelconque sentiment de supériorité, nous pouvons développer nos « desseins et mobiles » en les fondant sur notre confiance en Dieu. Quand nous exprimons cette confiance, nous nous attendons seulement au bien, à des solutions positives, à la compréhension et à la clarté, ainsi qu'à la réceptivité aux idées divines. Avoir confiance en Dieu et nous voir nous-mêmes comme Ses enfants, fait reculer notre peur de l'autre. Il n'existe rien d' « inconnu » à partir du moment où la seule réalité est le bien (qui est un autre nom pour désigner Dieu).
L'histoire de Ruth et de Naomi, sa belle-mère, est un des récits bibliques les plus touchants concernant la confiance en Dieu et en Sa bonté: après la mort de son mari, Ruth décida de quitter son pays en suivant Naomi dans le pays de Juda; veuve, sans ressources, loin de sa patrie, elle devint le seul et unique soutien de Naomi. L'histoire précise qu'elle aurait pu être traitée comme une marginale et, puisqu'elle était étrangère, travailler dans des conditions misérables.
Plus tard, toutefois, elle « trouve grâce » aux yeux de Boaz, riche propriétaire, parent de Naomi et elle devient son épouse. Boaz, qui avait vu sa bonté naturelle et sa foi en Dieu, ne s'était pas attaché à des critères de race et de classe sociale. Voici ce qu'il lui dit: « Que l'Éternel te rende ce que tu as fait, et que ta récompense soit entière de la part de l'Éternel, le Dieu d'Israël, sous les ailes duquel tu es venue te réfugier ! » (Ruth 2:12)
Le lieu où nous vivons, notre origine, notre apparence et nos différences, à un degré ou un autre, n'ont aucune espèce d'importance puisque nous sommes enfants de Dieu et, comme tels, nous sommes unis par notre identité spirituelle. Les directives divines aideront chacun de nous à nous centrer davantage sur cette identité spirituelle que sur nos différences. Et nos prières uniront nos efforts afin de créér une paix et une compréhension universelles.