Dès ma tendre enfance, j'ai embrassé les enseignements de la Science Chrétienne, notamment à l'école du dimanche où mes parents m'amenaient chaque semaine.
C'est avec beaucoup de joie que j'ai appris, dès les premières leçons, à prier. Je me rappelle que les moniteurs qui s'occupaient de nous s'efforçaient de nous montrer que Dieu est un Père et une Mère si proche, si bon, que nous pouvions vraiment, grâce à la prière, Lui faire confiance, même en ce qui concernait notre sécurité, notre santé et nos relations. Si j'avais un problème, y compris si je tombais malade, je n'avais pas peur. J'avais alors souvent recours à mon père, qui priait pour moi. En plusieurs occasions, nous avons récité ensemble et médité la prière du Seigneur, le « Notre Père », ainsi que je l'appelais à l'école du dimanche.
Une des guérisons que j'ai obtenue a été la victoire sur la peur qui m'envahissait chaque fois qu'il faisait nuit. À l'époque, nous habitions un quartier qui n'était pas éclairé, car il n'y avait pas encore d'électricité. J'étais en général très courageux et obéissant vis-à-vis de mes parents, mais quand la nuit tombait, je n'acceptais plus aucun ordre, y compris ceux des mes parents. Si jamais malgré tout il m'arrivait d'obéir, je devais m'assurer d'être accompagné, même par un plus jeune encore que moi, pour accomplir une tâche dans l'obscurité!
Je pensais toujours que des fantômes imaginaires se dressaient dans les endroits obscurs et qu'ils pouvaient me faire du mal quand que je me promenais seul.
Je me souviens qu'un jour, alors que toute la famille était dehors en train de partager le repas du soir sous la lumière de la lune, ma mère m'a demandé d'aller chercher de l'eau à l'intérieur de la maison, qui était dans l'obscurité. Je me suis posté pendant près de trente minutes devant la porte, sans trouver de solution, incapable d'entrer là où il faisait tout noir. Une grande sœur a fini par accomplir la tâche à ma place !
Mais lorsqu'on nous a appris, à l'école du dimanche, le Psaume 23 qui se trouve dans la Bible, j'ai été prêt à accepter l'idée que Dieu, qui est Amour, était «mon Berger». Il marchait avec moi la nuit comme le jour et je n'avais rien à craindre, puisqu'Il remplissait tout l'espace. J'avais en quelque sorte réalisé qu'il n'y avait pas d'endroit où l'amour de Dieu ne me précède, ne m'entoure, ne me conduise... J'avais toutes les raisons de penser que j'étais en sécurité avec Dieu et ceci d'autant plus qu'en tant qu'enfant de Dieu, je savais que j'étais créé à Son image et à Sa ressemblance, spirituel et parfait.
Cette compréhension a apporté la guérison à mon problème.
Les jours qui ont suivi ces leçons de l'école du dimanche sur le Psaume 23, j'ai résolu de vaincre cette peur des démons imaginaires qui me hantait. J'avais alors une dizaine d'années. À l'époque, mes parents mettaient à notre disposition un petit bassin en plastique que nous pouvions utiliser en cas de besoin pendant la nuit. Parmi les premières décisions que j'ai prises, il y a eu celle de ne plus jamais me servir de ce « pot ». Ce soir-là, j'ai pu me lever plusieurs fois, vers 23 h, 1 h et 3 h du matin, sans compagnie et sans avertir personne, sortir de la maison et me rendre aux installations hygiéniques qui se trouvaient derrière la maison.
J'avais toutes les raisons de penser que j'étais en sécurité avec Dieu.
Au début, à chaque pas, je récitais une phrase de la prière du Seigneur ou du Psaume 23. Ces paroles m'ont rassuré profondément et je devenais plus conscient de la présence infinie de Dieu autour de moi. Sur une période d'environ deux mois, j'ai répété cet exercice à maintes reprises, et depuis je n'ai plus jamais eu peur de la nuit ni de sortir la nuit pour quelque raison que ce soit.
Ce que j'ai appris à l'école du dimanche, et surtout dans mon étude de la Bible et des œuvres de Mary Baker Eddy, m'aide à comprendre que la présence toute lumineuse, profonde et permanente de Dieu, l'Amour parfait, exclut la simple hypothèse d'un autre pouvoir en dehors de Dieu. Ces vérités annihilent toute crainte d'une présence de prétendus fantômes et m'aident aussi à comprendre que rien ne peut m'influencer ni attirer mon attention d'une manière erronée.
Tout récemment, j'ai eu à trouver un travail qui me demandait de rester très tard la nuit en dehors de mon domicile. Cette situation ne m'a pas empêché d'accomplir mes tâches professionnelles. Je les exécute aujourd'hui en ayant à l'esprit que la nuit comme le jour Dieu me protège. J'ai trouvé très intéressante l'explication spirituelle que Mary Baker Eddy donne du Psaume 23 dans Science et Santé.
J'y lis entre autre ce qui suit: «Quand je marche dans la vallée de l'ombre de la mort, je ne crains aucun mal, car [L'AMOUR] est avec moi: la houlette [de L'AMOUR] et le bâton [de L'AMOUR] me rassurent. » (p. 578)
Ce qui m'a aidé à éliminer ces craintes irraisonnées, c'est exactement cette conscience de la toute présence de l'Amour qui nous rassure à chaque pas.
