Un grand nombre de personnes se battent avec des souvenirs douloureux. Hantées par les frayeurs ou les blessures d'un passé récent ou même lointain, elles ont du mal à être heureuses et en paix aujourd'hui. Mais ces souvenirs cessent d'être un tourment quand on comprend que l'on est en réalité spirituel et que l'on a toujours été protégé par Dieu.
Évoquant la mémoire de ceux qui sont chers à nos cœurs, la découvreuse de la Science Chrétienne, Mary Baker Eddy, écrit: « La mémoire, attachée à la bonté, garde dans ses chambres secrétes le souvenir de ces caractères de l'espèce la plus sainte, la plus courageuse dans l'épreuve, la plus solide dans les souffrances, la plus prompte à renoncer. » (Pulpit and Press, p. 5) J'aime beaucoup les premiers termes cités: « La mémoire, attachée à la bonté... », et je les applique à la mémoire en général. En tant qu'hommes et femmes de la création divine, nous n'avons pas d'entendement séparé de Dieu. Comme la vraie mémoire est attachée au bien, à Dieu seul, rien n'oblige à se souvenir d'un passé douloureux qui perpétue la souffrance dans le présent.
La vraie mémoire est une activité de l'Entendement divin, qui est Dieu, et non de l'entendement humain. Comprendre cette vérité et s'y attacher fermement délivre de l'habitude de passer en boucle le film mental d'événements pénibles ou douloureux. Il ne s'agit pas de refouler des choses auxquelles il est trop pénible de faire face, mais plutôt d'accepter le fait spirituel que le mal n'a pas la moindre place dans la réalité divine. Parlant de Dieu, le prophète Habacuc déclare: « Tes yeux sont trop purs pour voir le mal, et tu ne peux pas regarder l'iniquité. » (Habacuc 1:13)
Dieu sait tout et voit tout. Il ne connaît que le déroulement continu, ininterrompu, du bien dans Sa création. Il ne s'accroche pas au souvenir de circonstances malheureuses et Il ne les évoque pas non plus, car de tels événements n'ont jamais vu le jour dans l'Entendement divin. Ne faisant pas partie de Sa mémoire immortelle, ils ne peuvent donc pas faire partie de notre mémoire, puisque nous sommes Ses fils et Ses filles.
Dans notre histoire spirituelle, le mal n'a jamais existé. Nous n'avaons jamais été un seul instant en dehors de la vigilance et de la tendre protection de Dieu. Même si les circonstances prétendent le contraire, une ferme adhésion à cette vérité spirituelle apportera la paix et la guériosn.
Quand on se réveille d'un cauchemar ou d'un rêve pénible, on éprouve un grand soulagement en se rendant compte que c'était irréel. De même peut-on voir à travers la lentille de la Science Chrétienne que ces expériences passées qui constituent des souvenirs douloureux n'ont pas d'histoire véritable. Les tourments qui peuvent en résulter disparaissent de la conscience à mesure que nous apprenons que nous sommes la réflexion de l'Entendement divin, dans lequel il n'y a aucun souvenir du mal.
Il est normal d'apprécier tout le bien tiré des expériences passées, car ce qui est vraiment bon provient de Dieu. Mais il est possible et même nécessaire d'éliminer de la conscience les souvenirs perturbants qui prétendent faire partie de l'histoire humaine. Reconnaissant avec gratitude que la mémoire véritable est fidèle au bien seul, on est libéré du souvenir des peines et des souffrances passées, et l'on se réjouit de plus en plus dans la conscience du bien immuable et toujours présent.
