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Article de couverture

QU'ADOREZ-VOUS ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 2010


La notion de culte mérite qu'on s'y attarde. Partout dans le monde, à commencer par Los Angeles où j'habite, on voue un culte à une forme de matérialité: culte de l'argent, de la propriété, de la réussite professionnelle, de la mode, du corps idéal, de la drogue, de l'alcool et, bien sûr, de la célébrité. L'idée d'être riche et célèbre fait saliver certains. D'autres consacrent beaucoup de temps et d'énergie à parler des personnalités célèbres et à leur donner de l'importance. Bien entendu, ce constat déborde du cadre de l'industrie cinématographique pour s'étendre à d'autres domaines particulièrement en vue comme la télévision, la musique, la mode et le sport.

Loin d'être exhaustive, cette liste donne un aperçu intéressant de ce qui compte aux yeux d'un grand nombre de gens aujourd'hui. Étant donné l'énergie, le temps, et les pensées que nous consacrons à ce que nous adorons, il est utile de se demander si l'objet de notre attention améliore ou détériore l'existence.

Si au cours de ma vie de telles choses m'ont parfois semblé extrêmement importantes, elles ne m'ont jamais contentée pleinement. Bien sûr, qui n'aimerait pas avoir des mentors qu'on admire, une belle carrière, assez d'argent pour mener une existence confortable et un cadre de vie superbe ?

Mais lorsque ces avantages occupent une place centrale dans votre vie, au détriment d'une activité productive et d'une bonté véritables, ils ne favorisent guère l'épanouissement et vous laissent même très souvent sur votre faim. C'est que, quelles que soient les promesses de ces différentes formes de matérialisme, elles ne peuvent assurer une satisfaction durable, constituer un but dans la vie ni garantir la stabilité.

« À qui ou à quoi rendez-vous un culte ? » Telle est une des questions essentielles du christianisme. Tout aussi essentiel est ce message biblique: « Ce que vous adorez agit profondément sur votre vie. » Il est donc capital de faire le point afin de prendre des décisions en connaissance de cause concernant la pertinence de ce que nous adorons.

Les épreuves ainsi que les erreurs que j'ai pu commettre m'ont permis de découvrir que rien n'est comparable au culte que l'on voue à un Dieu infini unique. En fait, rien ne s'en rapproche, car en faisant de Dieu sa priorité absolue, on peut mener une existence à jamais harmonieuse et épanouie. Cela permet de connaître sa véritable identité: la nature divine, semblable à celle du Christ, commune à chacun de nous.

J'ai connu des moments, surtout dans ma jeunesse, où j'étais attirée par bien d'autres choses que Dieu. Durant mes années d'étude, les amis passaient avant tout. Voulant être considérée moi-même comme une amie cool, j'ai consommé de l'alcool et de la drogue. En fin de compte, je n'en ai retiré aucune satisfaction, surtout les lendemains, quand je tentais de reconstituer ce qui s'était passé les nuits d'avant. Très tôt dans ma carrière, j'ai imaginé connaître un grand succès et avoir beaucoup d'importance dans mon champ d'activité. Mais lorsque j'y suis parvenue, je rêvais toujours d'apporter quelque chose de plus à l'humanité. Arrivée à la croisée des chemins, je me suis rendu compte que, pour ce qui me concernait, le monde n'avait pas tant besoin d'une femme d'affaires de plus que d'une personne se consacrant à la spiritualité, à glorifier Dieu aussi bien en paroles qu'en actes. J'ai alors pris une décision importante qui a changé le cours de ma carrière: je suis passée du statut de fondatrice responsable d'une société de communication à celui de praticienne de la guérison par la Science Chrétienne à plein temps.

Considérant Dieu comme l'Esprit infini, la source de tout bien, j'ai souhaité consacrer ma vie à Sa louange dans une plus grande mesure qu'auparavant. Louer Dieu signifie louer le bien, puisque Dieu est un autre nom pour le bien. J'ai pensé qu'une vie centrée sur la louange du bien serait une vie bien vécue.

J'allais ainsi pouvoir mettre au jour le meilleur de moi-même et de tous ceux qui croiseraient mon chemin. La lecture de la Bible et de Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy a enrichi ma compréhension de la nature de Dieu. En étudiant ces deux livres, j'ai appris à connaître un Dieu qui est l'Esprit sans limites, l'Amour infini, la Vie éternelle, qui est vrai et entièrement fiable, car Il est la Vérité même.

Par exemple, Jésus déclare: « Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l'adorent l'adorent en esprit et en vérité. » (Jean 4:24) On lit par ailleurs: « Dieu est amour. » (I Jean 4:8) À maintes reprises, Mary Baker Eddy utilise les termes Vie, Vérité et Amour, ainsi que d'autres synonymes, pour désigner Dieu. En voici un exemple: « DIEU: Principe divin, Vie, Vérité, Amour, Ame, Esprit, Entendement. » (Science et Santé, p. 115)

Ce Dieu « Principe divin » est digne de notre adoration sans réserve. Le prophète Élie en donne un excellent exemple. Cet ancien prophète des Écritures hébraïques accomplit des œuvres merveilleuses au nom de Dieu. À une certaine occasion, il se retrouva seul face à 450 adorateurs de Baal, le dieu du soleil, un dieu de matière, adoré avec les cinq sens, et non un Dieu Esprit que l'on adore par la compréhension spirituelle. Élie déclara aux adeptes de Baal: « Jusques à quand clocherezvous des deux côtés? Si l'Éternel est Dieu, allez après lui; si c'est Baal, allez après lui ! » (I Rois 18:21)

Il en va de même aujourd'hui. Il est utile de mettre à l'épreuve nos valeurs et nos objectifs de la même façon pour savoir s'ils représentent le pouvoir et la présence de Dieu. Un bon critère de jugement consiste à se demander si l'objet de notre consécration nous apporte une paix durable, car toute harmonie vient de Dieu.

Le livre d'Ésaïe contient cette promesse biblique: « À celui qui est ferme dans ses sentiments tu assures la paix, la paix, parce qu'il se confie en toi. » (26:3) Avec un tel critère, il est plus facile de reconnaître ce qui ne vient pas de Dieu.

Élie mit les disciples de Baal au défi de prouver le pouvoir de leur dieu en construisant un autel, puis en invoquant Baal afin qu'il y mette le feu pour recevoir leur sacrifice. Ils crièrent pendant des heures, mais l'autel ne s'enflamma pas. Comment aurait-il pu en être autrement alors que leur prétendu dieu était une forme matérielle sans vie ? Frustrés et déçus, ils brisèrent l'autel à force de trépigner.

Seul face à eux, Élie rétablit l'autel avec soin, prépara le bois et un taureau. Il creusa un fossé autour de l'autel et arrosa le tout avec des seaux d'eau jusqu'à ce que l'autel soit complètement inondé et que le fossé soit rempli.

Puis il pria devant l'autel: « Éternel, Dieu d'Abraham, d'Isaac et d'Israël ! que l'on sache aujourd'hui que tu es Dieu en Israël, que je suis ton serviteur, et que j'ai fait toutes ces choses par ta parole ! Réponds-moi, Éternel, réponds-moi, afin que ce peuple reconnaisse que c'est toi, Éternel, qui es Dieu, et que c'est toi qui ramènes leur cœur ! » (I Rois 18: 36, 37)

Aussitôt le feu tomba et consuma le taureau, le bois, les pierres autour, la terre et même l'eau dans le fossé. J'imagine la stupéfaction qui dut se lire sur le visage des adorateurs de Baal ! De quoi transformer en croyant le plus endurci des sceptiques, comme ce fut le cas des personnes présentes à ce moment-là.

Les adeptes de Baal apprirent où réside le pouvoir et changèrent d'allégeance en proclamant: « C'est l'Éternel qui est Dieu ! » On comprend tout à fait leur revirement. Aujourd'hui, nous ne bâtirons sans doute pas des autels en pierre et en bois, et nous ne demanderons pas à Dieu d'allumer un feu pour une offrande sacrificielle. Mais les idoles modernes peuvent avoir une ressemblance étonnante avec Baal: beaucoup d'effet mais aucune substance. Il est toujours aussi important de découvrir soi-même où réside le pouvoir et de construire son existence sur cette base. Adorer un Dieu qui est Esprit, Vie, Vérité et Amour, donne un sens, une raison d'être, des fruits, de la force, du courage et de la compassion. Pour résumer, ce culte donne du prix à l'existence, met en lumière la valeur d'autrui, et révèle un Dieu qui ne fait jamais défaut, parce qu'Il est la substance même de notre vie et qu'Il est toujours présent. C'est là le Dieu unique, le seul qui mérite que l'on se prosterne devant Lui.

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