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Article de couverture

DIEU, LE GRAND MÉDECIN

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 2010


Je vivais autrefois dans une communauté rurale qui comptait un grand nombre de fermes Amish. Leurs voitures à cheval (derrière lesquelles ma voiture à moteur se retrouvait parfois coincée) étaient un rappel discret à ralentir l’allure pour reconnaître la présence de notre Père céleste et Son amour paisible et intemporel pour nous.

Ce rappel a fini par s’avérer utile. Un jour, j’étais allé me baigner avec des amis dans un magnifique trou d’eau qui tenait lieu de piscine sur les terres Amish. Cette nuit-là, mon oreille s’est infectée, et me faisait mal. Voulant traiter cette infection par des moyens spirituels, j’ai appelé un praticien de la Science Chrétienne pour lui demander de prier pour moi.

Mais loin d’aller mieux, mon état a empiré. J’ai rappelé le praticien, et il a prié à nouveau. Malgré cela, l’infection s’est étendue de l’oreille à la nuque. J’étais effrayé. Au bout de quelques jours, le praticien m’a parlé d’un passage de Science et Santé avec la Clef des Écritures qui soulignait l’importance de s’attacher à Dieu et à Son idée. Après avoir raccroché le téléphone, j’ai médité les idées spirituelles dont il m’avait fait part.

Ce qui s’est produit ensuite m’a stupéfié. Tandis que je m’attachais à ce passage durant l’heure suivante, j’ai constaté, pratiquement sous mes yeux, la diminution de l’infection jusqu’à sa disparition. Je n’avais jamais pu, jusque-là, observer de façon aussi directe une guérison. Cela m’a fait comprendre, dans une modeste mesure, qui est le grand Médecin et ce qu’il est capable d’accomplir.

La Bible et d’autres écrits contiennent une foule de noms pour désigner Dieu. Certains termes soulignent qui Il est, d’autres traduisent plutôt ce qu’Il fait, d’autres encore ne font pas cette distinction. Le « grand Médecin » fait peut-être partie de cette dernière catégorie. Cette expression nous renseigne sur Sa nature et sur Son action à notre égard: le grand Médecin est véritablement grand et il opère bel et bien des guérisons. Ces deux faits sont fondamentaux. Sa grandeur brille dans les paroles du Christ: « Mon Père... est plus grand que tous. » (Jean 10:29)

Rien ne surpasse le Père; rien n’obscurcit Sa nature ou ne conteste Sa suprématie. Et qu’en est-il de Son pouvoir de guérison? Le mot médecin vient de l’ancien hébreu rapha qui signifie réparer, guérir, entraîner la guérison, arranger, rétablir complètement. Dieu fait tout cela pour nous et bien davantage.

Dans ses œuvres publiées, Mary Baker Eddy n'utilise qu'une seule fois l'expression « grand Médecin » pour désigner Dieu. Mais lisons le passage en question: « Dieu est notre Père et notre Mère, notre Ministre et le grand Médecin; Il est l'unique parent véritable de l'homme sur la terre et dans les cieux. » (Ècrits divers 1883–1896, p. 151) Je perçois dans ces termes un sentiment de pure tendresse. Père, Mère, Ministre, grand Médecin — les mots semblent impliquer une proximité entre Lui et nous. Ils suggèrent que Son pouvoir de guérison est incontestable.

Nous n'avons pas affaire à un clinicien détaché ou indifférent, ni même à un clinicien bien intentionné mais surchargé. Le grand Médecin est le plus proche et le plus attentif des parents. En même temps, Il est le Médecin d'entre tous les médecins. Il prodigue les soins individuels que l'on pourrait associer à une époque moins sophistiquée, et Il possède une compétence digne d'une ère à venir.

Il est capital de comprendre la nature de Dieu. Et comment mieux comprendre le Père qu'en comprenant Son fils ! C'est en tant que Sauveur du monde que Jésus-Christ est venu parmi les hommes. Il a sauvé le genre humain du péché, de l'ignorance et de la crainte. Il nous a montré le chemin du salut et de la vie éternelle. Il a communiqué à l'humanité le message rédempteur de Dieu. Mais beaucoup ont d'abord vu en Jésus un médecin, le guérisseur des maux physiques, avant même de reconnaître en lui le Sauveur.

Sa rencontre avec une femme qui souffrait d'hémorragie depuis douze ans est typique. Il s'adressa à elle de façon simple et familière en l'appelant « ma fille ». Était-ce conforme à la façon dont la voyait « notre Père et notre Mère, notre Ministre et le grand Médecin »? Absolument. Cette identification correcte, dans toute sa simplicité, ouvrit la voie à la guérison. Après des années de souffrance, la femme fut guérie en un instant.

Je me suis longtemps demandé pourquoi la pratique de la guérison tenait tant de place dans le ministère de Jésus. Pourquoi insister à ce point sur une approche plus spirituelle de la pratique médicale ? Son ministère aurait-il pu inclure aussi une approche spirituelle dans d'autres domaines de la connaissance, sans rapport avec la guérison ? Par exemple une approche spirituelle de l'architecture?

En fait, la réponse est évidente. Rien ne parle plus directement ou plus durablement aux gens que la bonne nouvelle d'une santé recouvrée. Le message rédempteur du Christ s'attache à la nature de Dieu et du lien qui nous unit à Lui. Or rien ne nous aide mieux à « accueillir » ce message rédempteur que la guérison-Christ. Nous ne lisons plus seulement que la Parole a été faite chair, nous en faisons l'expérience. Les méprises, les fausses croyances, les incompréhensions se dissipent. Le Christ les remplace par quelque chose de plus juste. Dans Science et Santé, le paragraphe qui s'accompagne de la note marginale « Christ, le grand médecin », contient cette phrase: « Lorsque le Christ transforme une croyance au péché ou à la maladie en une meilleure croyance, alors la croyance se fond en compréhension spirituelle, et le péché, la maladie et la mort disparaissent. » (p. 442)

C'est aussi simple que cela. Le Christ est le moyen par lequel Dieu, le grand Médecin, touche la conscience humaine. Et comme les maux physiques sont inévitablement fondés sur des croyances inexactes à notre sujet — croyances qui mettent en avant une conception erronée de l'homme (c'est-à-dire les hommes, les femmes et les enfants en général) — ces croyances doivent s'effacer pour laisser place à la guérison.

C'est l'action du Christ qui accomplit ce travail. Le Christ transforme une mauvaise croyance en une meilleure, et cette croyance améliorée se dissout elle-même dans la compréhension spirituelle. Cette compréhension n'est pas intellectuelle, elle n'est pas clinique ni indifférente. Elle est sensible, elle implique à la fois un ressenti et une connaissance. Nous sentons la présence du Père tout en reconnaissant la tendre et infaillible attention qu'Il porte à chacun de nous. Nous entrevoyons alors Dieu et l'homme dans une relation parfaite, qui traduit une unité parfaite entre eux. La guérison se produit et le salut l'accompagne. En reléguant à la poussière l'époque des voitures à cheval (dont on a peut-être gardé une vague nostalgie), les moteurs du progrès ont également engendré de nouveaux problèmes, y compris dans les pratiques médicales actuelles. Un récent livre à succès, How Doctors Think (Comment pensent les médecins), passe en revue les défis auxquels font face les médecins aujourd'hui. Il expose les raisons pour lesquelles, si consciencieux soient-ils, il leur est presque impossible de donner le genre de soins qu'ils souhaiteraient.

Ce livre explique pourquoi les médecins sont forcés d'exercer leur fonction auprès de leurs patients comme s'il s'agissait d'un travail à la chaîne. Leur planning les pousse trop souvent à émettre des hypothèses qui sont peut-être conformes à ce qu'ils constatent en général dans leur pratique, mais qui ne correspondent pas forcément à tous les symptômes d'un cas particulier. Selon l'auteur du livre, cela entraîne des erreurs de diagnostic dans 15 % des cas. Le livre n'est en aucune façon partisan d'une approche spirituelle de la médecine. Pourtant je ne peux m'empêcher de penser que certains des problèmes récurrents dans l'art de la guérison pourraient être résolus par une meilleure connaissance du grand Médecin.

Qu'est-ce qui Le rend si grand ? Je suis parfois enclin à voir en Lui non seulement le grand Médecin, mais aussi le grand Auditeur. Puisqu'Il est l'Entendement qui sait tout, Il connaît chacun de nous parfaitement, avant même que nous énumérions nos problèmes. Et par-dessus tout, comme Il est l'Amour infini, Son amour est grand, Sa patience est grande, de même que Son attention, Sa tendresse et les soins qu'Il nous prodigue sont grands. Comme Il est la Vérité immortelle, Son intégrité est grande, sans limites, Sa précision est grande, sans défaut, Sa compréhension, quelle que soit la situation, est grande, sans mesure. Le grand Médecin est un expert en guérisons de toutes sortes, et non un spécialiste parmi d'autres.

Avec Lui, il n'y a pas de contradictions, pas de procédures basées sur des données partielles. Un simple aperçu de ce qu'Il est et de ce qu'Il accomplit suffit à calmer la crainte. Ce seul effet améliore le climat mental propre à la guérison et donne au patient la capacité de se voir dans une lumière plus claire.

Voici un exemple: peu de temps avant que mes parents se marient, ma mère prit rendez-vous chez un médecin dans le cadre du planning familial. Elle apprit qu'elle ne pourrait pas avoir d'enfants. Apparemment, ce verdict ne lui fit pas peur et ne la désespéra pas. Bien plus tard, elle me raconta quelle avait été sa première pensée, pensée sagement gardée pour elle à l'époque: « Eh bien, le médecin ignore d'où viennent les bébés. »

Ma sœur et moi avons toujours été reconnaissants de cette belle compréhension spirituelle. C'est grâce à des années d'étude de la Bible et de Science et Santé que ma mère avait acquis cette compréhension. Elle reconnaissait que chacun de nous était l'enfant du Père-Mère céleste. Si elle avait cette compréhension spirituelle, c'est seulement parce que Dieu l'avait en premier lieu et que, par le Christ, Il la lui avait communiquée, de même qu'Il communique la compréhension spirituelle à tous Ses enfants.

Il faut seulement être prêt à l'accepter et à la faire sienne. Dans le cas de ma mère, le point de vue du grand Médecin, qui était à présent le sien dans une certaine mesure, annula les conceptions traditionnelles. Les craintes et les obstacles que de telles conceptions auraient pu faire naître n'avaient aucune chance de prendre forme. Ma mère comprit mieux qui est Dieu et ce qu'Il fait. Une fois de plus, Son pouvoir guérisseur se révéla suprême.

Comprendre Dieu et la nature du lien qui nous unit à Lui est un travail sans fin qui ne cesse de récompenser, porter des fruits, guérir et sauver. L'expression « le grand Médecin » apporte un éclairage sur la nature de Dieu et sur ce qu'Il accomplit. Il existe, bien sûr, un millier d'autres éclairages qui permettent de découvrir un peu plus Sa nature infinie et éternelle. Il est réconfortant de savoir que tant qu'il y aura des humains ayant besoin du salut, il y aura un grand Médecin pour les guérir... et pour rendre ainsi bien plus engageant le chemin qui mène au salut.

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