Quand j'étais adolescente, je me suis mise à souffrir d'infections à la vessie. La douleur était terrible. Ma mère m'a emmenée voir un généraliste qui a prescrit divers médicaments. Mais je ne me sentais pas au mieux de ma forme.
Puis, quand je suis entrée dans l'armée, les médecins m'ont donné plusieurs médicaments, y compris des calmants. Comme je n'avais plus mal, je pensais que le problème avait disparu.
Cela a continué ainsi pendant toutes les années que j'ai passées à l'armée, après mes vingt ans. J'ai commencé à avoir des hémorragies, à éprouver une douleur sourde, à avoir des accès de fièvre et à souffrir de constipation, tout cela étant lié à cette infection.
Ma mère, qui était infirmière, m'a recommandé un spécialiste en qui elle avait confiance. Avec son associé, il a établi que l'infection s'était étendue, et ils ont découvert de nombreux kystes infectés dans mon utérus. Ce fut le début d'une période de traitements médicaux intensifs et de visites fréquentes chez le médecin. Lors de l'une de ces visites, le docteur m'a dit: « Il faut que vous vous trouviez une église. » Je me sentais très mal ce jour-là, et il ne m'avait rien donné pour soulager la douleur. Ses paroles m'ont mise en colère. J'étais allée à l'église par intermittence, toute ma vie. Et ce n'était pas un lieu que j'associais au soulagement de la douleur.
A cette époque, je lisais déjà Science et Santé de Mary Baker Eddy et je crois que j'avais commencé à lire ses autres œuvres. J'avais tout de suite été guérie de problèmes aux sinus quand j'avais lu ceci à la page 14 de Science et Santé: « Devenez conscient un seul moment du fait que la Vie et l'intelligence sont purement spirituelles, qu'elles ne sont ni dans la matière ni matérielles, et alors le corps ne fera entendre aucune plainte. » En relisant ce livre plus lentement, je me suis donné un traitement par la Christian Science, pour la première fois, pour des douleurs dans la jambe droite. Et après ce traitement, la douleur a disparu. Une praticienne de la Christian Science m'avait conseillé de lire Science et Santé lentement. Je l'avais d'abord lu à toute vitesse sans réfléchir à ce que je lisais.
Or, je n'avais jamais pensé à demander à un praticien de prier pour moi au sujet des infections et des kystes, ni à prier par moi-même pour les guérir. Je ne lisais pas Science et Santé pour améliorer mon état de santé, mais pour mieux connaître Dieu. J'étais très heureuse de ces premières guérisons que j'avais eues, mais à présent je voulais réussir dans la vie et je voyais en Dieu le moyen d'y parvenir.
Un jour, ma mère et moi étions dans le cabinet du docteur et nous décidions d'une date pour une opération chirurgicale que je devais subir. Alors qu'il nous brossait un sombre tableau de l'opération en question – et l'ablation possible de l'utérus et de la vessie – ma mère, remplie d'inquiétude, ne cessait de répéter: « Ma fille est trop jeune pour ça ! » Il m'est alors venu à l'esprit qu'il existait un autre moyen. Je me sentais calme et je me suis mise à regarder autour de moi dans le cabinet du docteur. Il avait de nombreux livres sur la religion, et je me souviens que ma mère m'avait dit que lui et son associé étaient très pieux. Les yeux tournés vers la fenêtre, il m'est venu très clairement à l'esprit que je n'aurais pas besoin d'être opérée, que j'avais trouvé un autre moyen.
Je me suis tournée vers ma mère et je lui ai dit: « Tout ira bien. » Le docteur m'a demandé la permission de parler à ma mère, seul à seule. En attendant derrière la porte, j'ai eu la certitude que la Christian Science me conduirait vers la guérison. Avant même que nous soyons sorties, je n'avais plus mal pour la première fois depuis des mois. Ce n'était pas simplement un soulagement physique, c'était la liberté.
Je me suis mise à étudier Science et Santé à fond. Les questions posées dans le chapitre « Réponses à quelques objections », semblaient s'adresser à moi. J'ai écrit mes propres questions sur le système de guérison et sur la façon dont le christianisme s'applique à ces sujets. Avoir l'assurance que nos prières constituent une aide présente m'a beaucoup plu. J'ai essayé de mettre en application ces idées en me donnant des traitements. Je me suis aussi servie du chapitre « La prière » pour m'exercer à prier correctement.
J'ai bientôt cessé d'avoir de constants accès de fièvre. Puis, quelques mois plus tard, par une belle journée de printemps, j'ai su que j'étais guérie. Je me sentais renouvelée. Plus tard, ce jour-là, mon corps s'est vidé de substances. Cela a duré environ vingt-quatre heures et ce fut la fin du problème.
Environ un an plus tard, le même médecin m'a examinée. Il n'a trouvé ni kystes ni signes d'infection.
Boston (Massachusetts), U.S.A.