est coiffeur et styliste à New York. Il nous parle de son parcours spirituel et de la façon dont il a commencé à mettre en pratique les idées curatives de Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy.
Pourriez-vous nous dire quelques mots sur le cheminement que vous avez suivi au cours des années passées, en remontant à l'époque où vous avez commencé à vous intéresser aux choses de l'Esprit ?
Je me suis intéressé à la spiritualité dès l'enfance. Je me souviens du moment où j'ai eu conscience, pour la première fois, que mon existence véritable était spirituelle. Cette période de ma vie a été déterminante. Dès lors, j'ai toujours été conscient de la réalité profonde, inévitable de Dieu. Ma mère me disait souvent de m'appuyer sur le Christ, et quand elle me disait cela en me regardant dans les yeux, je percevais le sens absolu de cette vérité et m'imprégnais de cet amour. Ma mère m'aidait à comprendre que la foi n'était pas simplement fondée sur des données théologiques, mais sur un sens spirituel des choses. Ces propos parlaient à mon être véritable, mon être spirituel.
Quand on essaye de mieux comprendre la spiritualité, je me suis rendu compte qu'on insiste beaucoup sur ce qu'on « ressent ». Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy explique la différence entre le vrai sens spirituel des choses et le sentiment humain ou l'émotivité. J'ai retrouvé dans la Christian Science ce que ma mère me disait.
Brian, pouvez-vous nous parler de ces moments, dans votre vie, où vous avez surmonté la crainte ou ténèbres mentales ? Comment les problèmes ont-ils renforcé votre désir de guérison ?
J'ai connu des temps très durs. Je pense que chaque événement de notre existence est important, car il renvoie à notre raison d'être, à la raison pour laquelle nous sommes ici. A neuf ou dix ans, je me suis mis à boire. J'étais dans une très grande souffrance. Ma famille faisait face à de graves problèmes, et j'étais livré à moi-même. Un jour, alors que je buvais une canette de bière dans la rue, j'ai ressenti de nouvelles sensations. Cet état m'a bien plu. Tout ce qui m'éloignait de la souffrance de mon quotidien était le bienvenu.
J'ai vécu la décennie de mes vingt ans et le début de la trentaine en étant passablement perturbé: je me droguais et je buvais. Mais durant tout ce temps, je pensais que, malgré tout, j'étais étroitement lié à Dieu. Je priais sans cesse, certain que Dieu ne m'avait pas abandonné au milieu de ce chaos.
Je désirais ardemment connaître la nature spirituelle de l'homme, ma véritable nature. Et j'ai, aujourd'hui, la même foi qu'à l'époque où ma mère m'apprenait à écouter Dieu. J'avais cette foi en moi. Une nuit, au cours de la période difficile dont je vous parle, j'ai demandé à Dieu de reprendre ma vie ou de la changer. Je ne pouvais plus vivre de la sorte, il fallait que cela cesse d'une manière ou d'une autre.
Le lendemain, j'ai rencontré quelqu'un qui était en train de s'en sortir après avoir connu les mêmes affres que moi. Cette personne m'a « pris en main », et j'ai su de façon intuitive que l'aide qui m'était offerte venait de Dieu. Je m'engageais dans la voie de la guérison, une voie qui comprenait un programme en douze points. C'était il y a vingt ans. L'un des points consistait à approfondir tous les jours sa « relation consciente avec Dieu ».
Aujourd'hui encore, je continue d'explorer cette voie.
Comment Science et Santé est-il entré dans votre vie ?
Un ami m'a offert Science et Santé, il y a six ans de cela. Quand j'en ai commencé la lecture, j'ai découvert un langage qui me parlait. Science et Santé a mis des mots et un sens sur des choses auxquelles j'avais toujours cru, que j'avais toujours sues au fond de moi-même. Je trouvais particulièrement utile le concept d'un Dieu qui est Tout-en-tout. Durant cette période de guérison, j'utilisais souvent ce concept de Tout-en-tout pour expliquer aux autres la façon dont je pensais à Dieu.
Pour moi, Science et Santé est un livre qui se démontre. Le simple fait de consacrer du temps à mettre en pratique les idées de ce livre crée le climat nécessaire à tout changement de vie ou à toute transition qui s'impose. Je crois que le Christ est une réalité qui échappe à la dimension du temps humain. C'est pourquoi, fondamentalement, les vérités contenues dans Science et Santé demeurent en tout temps accessibles à tous.
Parfois, quand une question que je me pose depuis des mois, voire des années, remonte à la surface, il m'arrive d'ouvrir Science et Santé et de constater que la première phrase qui me tombe sous les yeux répond précisément à cette question. C'est ce sentiment d'être lié à Dieu qui est si merveilleux.
Pouvez-vous nous donner un exemple qui montre comment les concepts spirituels que vous évoquez vous ont aidé ?
Un jour, je devais me rendre dans le New Hampshire pour un voyage d'affaires. A l'époque, je ne m'entendais guère avec le fabricant avec lequel je traitais. J'étais dans une colère noire, et j'avais bien du mal à surmonter ce sentiment. Je me suis arrêté en chemin à un motel, et me suis mis à prier. J'ai prié durant toute la nuit. J'ai demandé à Dieu qu'il envoie un ange pour nous protéger, le fabricant et moi, de cette colère.
Le lendemain matin, j'ai repris la route pour me rendre au lieu de rendez-vous. Je me suis senti poussé à prendre un jeune homme qui faisait de l'auto-stop. Nous avons commencé à bavarder, et j'ai vite compris qu'il se débattait contre le genre de difficultés que j'avais connues étant adolescent. Son parcours était similaire. Je me suis mis à lui parler de mon cheminement spirituel et de la façon dont ma vie avait changé à partir du moment où je m'étais rapproché de Dieu.
Tandis que je lui racontais mon histoire, je me suis rendu compte que ma colère s'était complètement dissipée. J'étais envahi par des flots d'amour. J'ai compris que la rencontre avec ce jeune homme était le message angélique que j'avais demandé, et l'aide que je lui avais apportée avait transformé mes pensées.
Quand je l'ai déposé, il m'a dit, avant de s'éloigner, qu'il s'appelait Gabriel. Ce prénom revêt un sens particulier à mes yeux, à cause de la définition qu'en donne Science et Santé. Gabriel est l'ange qui communique le sens de « l'Amour secourable » (voir Science et Santé, p. 567). Cet incident m'a prouvé, une fois de plus, que les idées de Science et Santé se démontrent dans l'expérience individuelle.
Considérez-vous que parler aux autres de l'identité spirituelle — l'identité Christ — de chacun, fait partie de votre travail aujourd'hui ? Utilisez-vous les idées contenues dans Science et Santé dans votre travail ?
Absolument. Je les utilise partout... partout où je me trouve. Je me rappelle à moi-même la réalité spirituelle d'une situation tandis que j'écoute des clients me parler de leurs problèmes ou de leurs maux. Je pense à la façon dont Jésus voyait ses semblables. Il a dû entendre toutes sortes de choses. Je m'efforce aussi d'être humble. Je suis conscient du fait que, dans ma propre vie, je ne me conduis pas toujours au mieux. Mais je préserve toujours en moi-même le lien qui m'unit à la réalité spirituelle — où je suis et d'où je viens. J'aime aussi penser à Paul et à tout ce qu'il a accompli pour communiquer à l'humanité ce sens d'amour secourable.
Je pense qu'il est important d'être à l'écoute du cheminement spirituel de chacun. Cela devrait nous rapprocher au lieu de nous éloigner. On ne peut apporter la lumière de l'extérieur. Il faut s'efforcer de voir du dedans, de respecter vraiment le parcours individuel des gens. Nous devons apprécier le cheminement de chaque personne parce que c'est son histoire — et nous avons tous une histoire qui a un sens. Je pense que ce que les gens cherchent vraiment — par des chemins spirituels divers — c'est l'amour. Ils recherchent ce lien, l'amour qu'ils ont connu étant enfants. Science et Santé exprime par des mots ces vérités universelles.