Un soir, je suivais (de trop près) une voiture qui roulait lentement sur une route sinueuse à deux voies. Je ne pouvais pas la dépasser et pendant au moins une demi-heure, j'ai donc dû suivre cette voiture, à 25 km/h, bien en-dessous de la limitation de vitesse.
En tout cas, cela m'a donné le temps de réfléchir. Voici ce qui m'est venu en pensant à l'autre automobiliste: Est-ce je collerais ainsi à son pare-chocs si c'était un ami ? Non, me suis-je dit. Je me montrerais patiente et indulgente.
Cependant, je n'ai pas tenu compte de ce petit message me demandant d'exprimer plus d'amour envers un inconnu, et j'ai continué à suivre sa voiture de près.
La bonté, la satisfaction, l'épanouissement étaient là, ici et maintenant, parce que Dieu remplit tout l'espace.
Puis, arrivée au bout de ce trajet à une allure d'escargot, j'ai aperçu le visage du conducteur. C'était effectivement l'un de mes amis ! Il n'a pas regardé de mon côté, ce dont j'ai été très reconnaissante. Mais après cet incident, j'étais prête à réévaluer mon comportement.
La Bible nous dit: « Repose-toi en l'Éternel, et attends-toi patiemment à lui. » (Ps. 37:7,d'après la version King James) En réfléchissant à cela, j'ai soudain compris que Dieu était là où j'étais. Cela voulait dire que la bonté, la satisfaction, l'épanouissement étaient là, ici et maintenant, parce que Dieu remplit tout l'espace. Ceux qui espèrent patiemment en Dieu s'attendent peut-être en réalité à mieux comprendre que le bien est toujours présent avec eux.
Cette attente ne consiste pas à faire la queue pour recevoir sa petite part de compréhension ou de bonté spirituelle. Elle ne consiste pas non plus à attendre que Dieu nous remarque ou qu'Il vienne lorsqu'on L'appelle. Elle consiste à « savoir », le cœur plein d'espoir, que Dieu est là où nous sommes. Elle apaise l'anxiété et neutralise l'agressivité.
Jésus demanda à ses disciples: « Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à la durée de sa vie ? Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. » (Matth. 6:27, 33)
J'avais besoin d'être davantage consciente du bien qui me venait de Dieu, et ces mots tirés de l'autobiographie de Mary Baker Eddy me sont venus à l'esprit: « la puissance, le calme et la force stationnaires ». Ils font partie d'une phrase qui dit ceci: « Le meilleur type spirituel de la méthode du Christ pour élever la pensée humaine et pour communiquer la Vérité divine, est la puissance, le calme et la force stationnaires; et lorsque cet idéal spirituel devient le nôtre, il devient le modèle de l'action humaine. » (Rétrospection et introspection, p. 93)
Quelle pensée libératrice ! Se dépêcher pour s'acquitter de ses tâches le plus vite possible n'est pas réellement ce qui est demandé. « La puissance, le calme et la force » forment « le modèle de l'action humaine ». C'est un calme intérieur, une patience qui attend d'être guidée de l'intérieur, une façon de traiter son prochain avec amour en admettant que le bien est toujours présent.
Je me suis rendu compte que me précipiter sur chaque nouvelle tâche à accomplir revenait à dire que le bien était quelque part, au coin de la rue, hors de portée.
A présent, j'essaie de discipliner ma pensée afin de m'attendre à Dieu, en m'efforçant de voir Son amour, Sa puissance, Sa bonté partout, là où je suis, à chaque instant. Et si je suis envahie par un sentiment d'urgence, je m'arrête mentalement et je prie, je calme ma pensée et prends conscience du fait que Dieu étant toujours présent, le bien est avec moi maintenant, où que je sois. Parfois, je me remémore ce passage: « Dieu vous donne Ses idées spirituelles, et à leur tour, celles-ci pourvoient à vos besoins quotidiens. Ne demandez jamais pour demain: il suffit que l'Amour divin soit un secours toujours présent; et si vous attendez, sans jamais douter, vous aurez à chaque instant tout ce dont vous avez besoin. » (Écrits divers, P. 307)
La prochaine fois que vous faites la queue au magasin, que vous êtes coincé dans un embouteillage, que vous devez rouler au pas derrière une charrette de foin, demandez-vous avec le psalmiste: « Maintenant, Seigneur, que puis-je espérer ? » Puis apportez aussi la réponse: « En toi est mon espérance. » (Ps. 39:8) En d'autres termes, le bien est là où je suis, ici et maintenant.
Novembre va bientôt arriver ! Notre troisième Hérautspécial ados, qui s'appelle maintenant « spécial jeunes », est prêt à être mis sous presse. Une fois de plus, nous espérons que vous aurez du à lire ces articles profondément sincères écrits par des jeunes du monde entier qui pratiquent leur foi.
