Si Dieu lit dans notre cœur, pourquoi le repentir et le désir d'être pur ne suffisent-ils pas à nous rendre purs ?
Sans doute parce qu'un repentir efficace équivaut à une réforme: un changement de la pensée radical, fondamental, qui transforme le chagrin, la honte et la honte et la souffrance en une existence purifiée. L'amour que Dieu nous porte nous incite à entreprendre ce processus de réforme.
A une époque, j'ai vraiment eu grand besoin de sentir l'amour de Dieu. Une certaine année, celle que j'appelle « mon année de tous les dangers », on m'a donné un Science et Santé. Cela faisait vingt ans que j'étais alcoolique, alors vous imaginez ce que fut cette année-là ! Cependant, en réalité j'étais assoiffée d' « eau vive », la vérité dont Jésus dit qu'elle nous affranchirait. J'avais étudié toutes sortes de systèmes de pensée et de nombreuses philosophies. J'avais observé un grand nombre de personnes qui nageaient dans l'abondance matérielle, mais dont l'existence était vide de sens. Et même des gens qui faisaient preuve d'une grande piété religieuse semblaient s'installer dans le malheur et l'accepter comme étant la volonté de Dieu. Or, dès que j'ai commencé à feuilleter Science et Santé, lisant un passage ici ou là, au hasard, j'ai su que ce livre contenait la vérité. Et quand je me suis arrêtée sur la Préface et que j'ai lu « Pour ceux qui s'appuient sur l'infini, soutien constant, aujourd'hui est riche en bienfaits » (p. vii), ce fut décisif. Il fallait que je lise ce livre ! L'année qui venait de s'écouler s'est comme dissipée dans le lointain et j'ai regardé vers l'avenir, m'apprêtant à vivre une année vraiment nouvelle pour moi.
J'ai commencé à lire Science et Santé le jour de l'an. Au cours de la première semaine, j'ai été guérie des insomnies qui me tourmentaient depuis que j'étais enfant et j'ai cessé de prendre des somnifères. Puis, le désir d'acheter et de consommer de la drogue s'est évanoui. Et soudain je ne pouvais plus prononcer les mots grossiers plus prononcer les mots grossiers dont j'avais l'habitude. J'étais en train de vivre une réforme.
Ce genre de guérison et de retour à une vie meilleure résulte naturellement d'un changement fondamental dans la façon de penser, d'un profond repentir. Y avait-il quelque chose de bon dans ce que j'abandonnais ? Les grossièretés et les hallucinogènes ne font pas partie de la création divine qui est entièrement bonne. Donc, il était clair que la réponse était non. Pourtant, je continuais à être irrésistiblement tentée par l'alcool. Qu'y avait-il d'autre à faire ?
A ce moment-là, un praticien de la Christian Science m'a suggéré d'aller à l'église. J'ai eu un mouvement de recul. Mais j'y suis allée. Et j'ai continué d'y aller. Je n'avais plus de voiture depuis de nombreuses années, alors je m'y rendais à pied, même lorsque je me sentais ployer sous le poids du péché et de l'échec au point d'avoir l'impression de marcher mentalement sur les genoux.
Vers la fin de l'année, lors d'une réunion de témoignage, un mercredi soir, une femme a fait part de sa gratitude pour l'inspiration qu'elle avait puisée dans le récit biblique où Jésus est tenté dans le désert (voir Matth. 4:1–11). Entre autres choses, il est tenté de se jeter du haut du temple pour voir si Dieu le protégerait dans sa chute. Jésus refusa cette suggestion. Et ce n'était rien d'autre qu'une suggestion, parce que le mal, quel qu'il soit, n'est pas réel en soi, il n'a pas le pouvoir de provoquer quoi que ce soit, il ne peut que suggérer, il ne peut jamais forcer. Quand j'ai entendu cette remarque, une lumière s'est allumée en moi et j'ai été complètement guérie, dans l'église même. Je me suis rendu compte que l'envie de boire n'était qu'une suggestion et qu'elle n'avait aucune emprise réelle sur moi.
Depuis, j'ai appris qu'on ne peut pas revenir sur une réforme véritable, mais qu'il est nécessaire de s'évaluer régulièrement, en toute honnêteté, pour s'assurer que les progrès conduisent à une vie plus spirituelle. Nous sommes affamés de vérité, et celle-ci nous nourrit, tout comme les enfants d'Israël furent capable de subsister grâce à elle dans le désert. En nous efforçant de mieux comprendre la Vérité, nous constatons que nos pensées sont plus claires, nos mobiles plus purs et que nous avançons avec plus d'assurance.
«... je vous le dis, il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent», nous promet Jésus (Luc 15:10). Et Science et Santé encourage ainsi le lecteur: «Certaines personnes assimilent la vérité plus facilement que d'autres, mais tout élève qui adhère aux règles divines de la Science Chrétienne et se pénètre de l'esprit du Christ peut démontrer la Science Chrétienne, chasser l'erreur, guérir les malades, et continuellement augmenter ses trésors de compréhension spirituelle, de puissance, de lumière et de succès.» (p. 462)