« Et Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute bonne œuvre », nous promet la Bible (II Cor. 9:8).
Pourtant, devant des difficultés de tous ordres, il est tentant de « murmurer », et de douter de la sollicitude divine.
Mary Baker Eddy a connu bien des difficultés: graves problèmes de ressources, de santé, d'isolement. Mais après avoir été guérie par l'inspiration qu'elle a trouvée dans la lecture de la Bible, sa pensée a subi un changement radical, si bien qu'elle a pu écrire dans son livre Science et Santé avec la Clef des Écritures: « Pour ceux qui s'appuient sur l'infini, soutien constant, aujourd'hui est riche en bienfaits. » (p. vii)
Notre horizon s'élargit lorsque nous nous tournons sincèrement vers le seul Dieu qui, comme nous l'apprend la Bible, est l'Entendement infini, l'Amour toujours présent, le pur Esprit. Il est aussi le bien qui agit en toute action, et il n'existe rien en dehors de Lui. Étant la seule véritable intelligence, Il connaît toutes choses et Il procure sans cesse à l'homme, Son enfant, toutes les idées dont il a besoin. Lorsque Dieu devient plus réel pour nous, notre identité spirituelle s'affirme. En effet, si Dieu, l'Esprit, a créé l'homme à Son image, notre véritable identité ne peut étre que spirituelle, parfaite, complète et pure. Elle reflète tous les attributs divins.
Que faire, alors, quand on se trouve dans une situation de manque ? Nous pouvons prier et comprendre que l'homme sait toujours ce qu'il a besoin de savoir, parce qu'il est l'expression parfaite de l'Entendement. C'est une fausse conception de l'existence qui nous a fait croire que nous sommes séparés de Dieu, le bien, et que nos progrès peuvent être interrompus, nos ressources limitées ou que notre santé peut défaillir. Mais, quand on se rend compte de la totalité du bien, aucune de ces suggestions ne s'avère valable. Quand nous reconnaissons leur caractère trompeur et que nous les corrigeons en comprenant ce qu'est Dieu, et que l'homme est Son reflet, nous ressentons davantage Sa bonté éternelle dans notre vie.
J'ai eu l'occasion de le prouver il y a quelques années alors que je devais poursuivre mes études dans un institut supérieur où il était exigé, avant même de pouvoir s'inscrire, de payer à la fois l'inscription et les frais de cours, chose qui était difficile pour moi. Mon père s'était vu licencier de son service récemment, et le petit dépôt de bois que tenait notre famille s'était vidé de son stock; grâce au petit commerce de riz et de haricots tenu par ma mère, nous avions tout juste de quoi vivre.
J'étudiais la Christian Science depuis quelques mois. Un matin, en me réveillant comme d'habitude, j'ai lu la leçon biblique qui se trouve indiquée dans le Livret trimestriel de la Christian Science. Après avoir lu et étudié, la pensée m'est venue de reprendre ma Bible. J'ai obéi et il se trouve que je l'ai ouverte au chapitre 16 du livre de l'Exode, qui nous relate l'histoire des Israélites dans le désert. Alors que Dieu les avait fait sortir d'Égypte, les avait guidés et protégés sous la conduite de Moïse, ils ont murmuré contre Moïse et Aaron. Après avoir fait cette lecture, voici ce que j'ai compris: là où les Israélites ont « murmuré », pensant qu'ils étaient dans le manque, Dieu avait déjà une riche réponse à tous leurs besoins. L'eau, la nourriture, puis la Terre Promise leur sont apparues. De même, dans ma situation, là où la suggestion agressive me disait qu'il y avait eu licenciement pour mon père, épuisement du stock de bois, et que je ne pouvais pas trouver cette somme d'argent pour payer les frais académiques, je pouvais comprendre et affirmer qu'en ce moment même l'abondance divine était présente. C'est ce que j'ai fait.
Et la réponse ne s'est pas fait attendre. A cet instant précis, un menuisier s'est présenté pour l'achat d'une feuille de contreplaqué, feuille qui avait été gardée pour d'autres fins à la maison. Saisissant l'occasion, j'ai vendu la feuille, et le soir j'ai informé mon père de cette vente, chose que mon père a accueillie de bon cœur.
« Tout ce qui bénit l'un bénit tous... », nous dit Mary Baker Eddy dans Science et Santé (p.206), ce qui a été le cas pour notre famille: j'ai eu les moyens de payer l'inscription et les frais de cours et nous avons eu les ressources pour nourrir la famille.
Tout ceci m'a montré que lorsque nous nous tournons sans réserve aucune vers l'Entendement, la toute intelligence divine, nous recevons les bienfaits qu'il dispense à chacun de nous et nous découvrons que son œuvre est déjà accomplie.