Pour moi, l'amour impartial et infini que Dieu porte à chacun est une idée très utile. Cette idée s'exprime de différentes façons dans la Bible. Un Psaume dit ceci: « L'Éternel est bon envers tous, et ses compassions s'étendent sur toutes ses œuvres. » (Ps. 145:9)
Et le livre des Actes parle de l'apôtre Pierre, un juif, à qui on demande de parler de Dieu et de Jésus-Christ à un Romain. Pierre découvre alors que « Dieu ne fait point acception de personnes, mais qu'en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable » (Actes 10:34, 35). Autrement dit, Dieu ne fait pas de favoritisme.
Avons-nous pourtant l'impression, parfois, que Dieu a des préférés et que nous n'en faisons pas partie ? ll est possible cependant de puiser du réconfort dans l'idée que l'amour de Dicu pour toute Sa création est impartial et infini.
Je trouve l'une des paraboles de Jésus particulièrement utile pour comprendre l'impartialité de l'Amour divin: Un homme part en voyage et confie de l'argent à ses trois serviteurs. Le premier serviteur reçoit cinq talents (pièces de monnaie en argent ou en or), le deuxième en reçoit deux et le troisième un seul. A son retour, l'homme constate que les deux premiers serviteurs ont fait bon usage de l'argent en le faisant fructifier. ll les complimente pour leur zèle. Le troisième serviteur, cependant, prenant pour excuse sa crainte devant la dureté présumée de son maître, a enterré sa pièce de monnaie. Il la rend alors à son maître, mais il est sévèrement critiqué pour sa paresse.
Cette parabole semble indiquer que certains sont favorisés par rapport à d'autres. Après tout, ils n'ont pas tous reçu le même nombre de talents. Or, ce qui est merveilleux, c'est que les deux premiers serviteurs sont récompensés tous les deux et reçoivent de leur maître les mêmes louanges, bien que celui-ci ne leur ait pas donné la même somme. Pour moi, cela veut dire que nous sommes égaux devant les bienfaits divins et que la bonté infinie de Dieu devient évidente en proportion de notre fidélité et de nos progrès spirituels.
Quelquefois, j'ai eu l'impression d'être victime d'une injustice. On n'appréciait pas mon travail à sa juste valeur. Je n'obtenais pas le poste que j'avais espéré. Je n'avais pas assez d'argent pour m'acheter une voiture aussi belle que celle de mon cousin. Et ainsi de suite. Des pensées comme celles-là se présentent sous différentes formes. Et l'exemple du deuxième serviteur, dans la parabole, m'a aidé à abandonner cette disposition d'esprit. Au lieu de se décourager parce que son collègue avait reçu plus de talents que lui, ou de laisser la jalousie ou d'autres pensées contre-productives annuler ses efforts, il a fait son travail. Il s'est servi du mieux possible des talents qu'on lui avait donnés.
Je me suis rendu compte combien la jalousie peut nuire à nos rapports avec nos semblables, et combien elle peut nous faire du mal. A la même époque, j'ai aussi trouvé cette déclaration de Mary Baker Eddy, qui a découvert la Christian Science: « Nous devons renoncer de bonne grâce à ce qu'on nous refuse, et persévérer avec ce que nous sommes, car nous ne pouvons faire plus que ce que nous sommes ni comprendre ce qui n'est pas en train de mûrir en nous. Faire du bien à tous parce que nous aimons tout le genre humain, et mettre au service de Dieu le talent unique que nous avons tous, c'est là le seul moyen de multiplier ce talent et la meilleure manière de réduire au silence le profond mécontement que nous causent nos imperfections. » (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 195) J'étais si reconnaissant d'avoir ce message et de progresser spirituellement, car cela a chassé mes sentiments de jalousie.
En faisant « du bien à tous parce que nous aimons tout le humain », nous découvrons les grands bienfaits que Dieu a en réserve pour chacun de nous !
