L' interview qui suit est tirée d'une émission radio du Héraut de la Christian Science.
réalisateur de l'émission a parlé avec M. Benjamin Pilipili Vonga, de Luanda, en Angola.Benjamin Pilipili: J'étais obligé, pour des raisons d'affaires, de me déplacer dans une contrée éloignée. Alors, je suis descendu à un endroit qui semblait être le dernier bastion de la civilisation, et de là je devais parcourir une distance d'environ 45 km à pied pour arriver dans le village où je devais réaliser mon projet.
Quand je suis arrivé là où se trouvait ce que j'appelle le dernier bastion de la civilisation, un ami m'a avisé de contacter une personne qui devait me donner plus d'informations sur la contrée où je me rendais. Cette personne m'a fait comprendre que là ou j'allais, c'était un endroit très hostile où l'étranger n'était pas le bienvenu et qu'il y avait une pratique de la sorcellerie très courante; très souvent les personnes revenaient de là très malades. En m'y rendant, avec les quelques connaissances que j'avais glanées de-ci de-là à travers mon étude de ma nouvelle religion, la Christian Science, je repensais pour me réconforter à quelques déclarations tirées du livre Science et Santé de Mary Baker Eddy.
Je suis finalement arrivé dans ce village. Deux jours après je suis tombé malade. Alors il m'est immédiatement venu à l'esprit: Ça y est, je suis maintenant victime de la sorcellerie et la situation va être difficile. Je commençais à faire un calcul: si j'envoie quelqu'un pour aller jusque là où il y avait ce que j'appelle la civilisation pour qu'il m'amène des médicaments, cela prendrait au minimum deux jours et au maximum trois, et dans quel état serai-je alors ? Puis une idée m'est venue: tu as la Bible et tu as Science et Santé et tu pourras te guérir à la lecture de ces livres.
Cyril Rakhmanoff: Donc pour vous c'était quelque chose de tout à fait nouveau, cette étude de la Christian Science ?
B. P.: Oui, parce que ça faisait à peine deux ou trois semaines que j'avais connu cela. Alors face à cette situation j'étais au pied du mur. Il n'y avait pas d'alternative. Je me suis dit: Bon, c'est vraiment une belle occasion de mettre à l'épreuve ce que j'ai appris. J'ai pris ma Bible et Science et Santé et je les ai mis sur la table. Sincèrement je ne savais pas exactement ce que je devais faire. Je ne savais pas comment prier. Je suis resté là m'abandonnant à la Providence pour qu'elle fasse de moi ce qu'elle voudrait faire. J'étais à son entière disposition. Je suis resté calme. Au bout d'un moment, les idées ont commencé à venir d'elles-mêmes. J'ai pris premièrement mon Livret trimestriel et j'ai commencé à étudier la Leçon biblique de cette semaine-là. Une idée qui m'a paru importante dans la Bible se trouvait dans les Actes des apôtres, où Paul dit: « En lui nous avons la vie, le mouvement, et l'être. » (17:28)
C. R.: Il s'agit donc de Dieu ici n'est-ce pas ?
B. P.: Oui, il s'agit de Dieu. C'est en Dieu que nous avons la vie, nous avons le mouvement, nous avons l'être. Alors l'idée qui m'est venue c'était que j'étais complètement entouré par l'Amour divin. Puis j'ai pris Science et Santé et je me suis mis à étudier. L'idée que j'ai retenue et qui m'a guidé était celle-ci: « La prière qui réforme les absolue dans guérit les malades est une foi absolue dans le fait que tout est possible à Dieu une compréhension spirituelle de Dieu, un amour détaché de soi-même. » (p. 1) En lisant ce passage, ces mots m'ont frappé: « une compréhension spirituelle de Dieu. » Alors j'ai été amené à étudier la définition de Dieu dans le même livre, à la page 465, où il est dit: « Qu'est-ce que Dieu ? » La réponse est: » Dieu est Entendement, Esprit, Ame, Principe, Vie, Vérité, Amour, incorporels, divins, suprêmes, infinis. » Ce sont les quatre premiers synonymes qui m'ont le plus intéressé. J'ai pensé de la manière suivante: l'Amour m'embrasse, je suis en sécurité dans l'Amour. La Vérité m'entoure, je suis encerclé par la Vérité. L'Esprit m'entoure, l'Esprit m'environne, l'Esprit m'entoure, protège. Et ainsi de suite. J'ai continué à prier de cette façon pour ne pas céder à la panique qui tentait de m'envahir avec des suggestions négatives, du genre: Je ne pourrai pas résoudre la situation de moi-même. Je suis resté avec cet état de pensée jusqu'au moment où une nouvelle inspiration m'est venue de lire la Prière du Seigneur. Le passage qui m'a le plus marqué est: « Pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. » A la page 16 de Science et Santé, l'auteur donne l'interprétation spirituelle de ce passage: « Et l'Amour se reflète dans l'amour. » Ce passage a eu une grande signification pour moi. C'était comme un écriteau qui me disait: l'Amour se reflète en moi. J'ai répété les mots: « L'Amour se reflète dans l'amour » jusqu'à ce que j'arrive à en saisir la substance. C'était l'expression d'une loi qui s'appliquait tant à moi qu'aux gens de la contrée où je me trouvais.
L'Amour avec un A majuscule se réfère à Dieu. Cela veut dire que Dieu Lui-même se reflète dans l'expression de l'amour tel qu'on peut le percevoir dans notre vie quotidienne. C'est comme ça que je saisissais la chose. Et en pensant à ceux qui m'accueillaient dans leur village, j'ai compris que tous étaient gouvernés par le pouvoir de l'Amour avec un grand A, esprit que nous étions tous animés d'un esprit de fraternité qui nous unissait dans l'amour. Alors la crainte de la sorcellerie, qui était dominante au départ, s'est dissipée d'elle-même. J'ai reçu comme l'assurance que ceux qui m'entouraient ne pouvaient qu'attendre du bien de moi et je ne pouvais qu'attendre du bien d'eux; et dans cette ambiance il n'y avait pas de place où le mal puisse s'immiscer. J'ai senti que j'étais vraiment libéré et que je les aimais. Dans cet état de conscience j'ai pu m'assoupir et dormir.
J'ai compris que nous étions tous animés d'un esprit de fraternité.
Quand je me suis réveillé le lendemain j'étais en bonne santé. Mais le soir, les symptômes ont reparu. J'ai prié à nouveau de la façon que j'ai mentionnée. J'ai aussi demandé que personne ne vienne me déranger. Petit à petit je me suis senti libéré. Je me suis endormi, et le lendemain je me suis réveillé tout à fait en bonne santé. Ce problème ne s'est plus manifesté.
Cela n'a pas seulement apporté un gain de santé ou l'élimination de symptômes alarmants, j'ai aussi pu bénéficier d'un contact qui était exceptionnel avec les villageois. Ils se sont montrés vraiment très amicaux avec moi. Un enfant est même venu me dire: « Tu es le premier étranger que les gens aiment bien dans ce village. » Et sincèrement, ils étaient vraiment très réceptifs à mes idées, ils étaient vraiment très bons avec moi. Au point que quand j'ai dû les quitter nous nous sommes séparés en larmes.
C'était une preuve pour moi qu'il n'y a pas d'autre pouvoir en dehors de Dieu et que la sorcellerie n'a pas le pouvoir qu'elle prétend avoir. Cette guérison m'a aidé à comprendre que grâce à l'étude de la Bible et de Science et Santé, nous pouvons résoudre des problèmes de santé et d'autres problèmes qui apparaissent dans notre vie quotidienne.
C. R.: Ce qui m'a intéressé dans ce que vous disiez tout à l'heure, c'est que c'était la première situation où vous avez pu mettre ces idées en pratique. Vous ne saviez pas comment prier, mais vous vous êtes dit: Je me mets à l'écoute et je vais laisser Dieu agir.
B. P.: Exactement. Je ne savais pas comment commencer à prier. J'ai finalement compris que la prière ce n'est pas exiger quelque chose, mais c'est une expression d'humilité. C'est se laisser diriger par le créateur de l'univers, et percevoir quelle est notre vraie identité.
Je suis très reconnaissant de comprendre que Dieu est avec nous à tout moment et que nous pouvons nous laisser guider par Lui.