Je suis rentré chez moi un soir pour découvrir qu'un ami avait besoin d'aide pour un travail de soudure. J'étais fatigué et je n'avais pas envie de le faire. Mais comme il avait déjà tout préparé, j'ai décidé de me dépêcher pour finir rapidement. J'aurais dû immédiatement prêter attention à deux choses: la fatigue et la tentation de me dépêcher. Il en résulté que j'ai fait preuve d'imprudence en ne tenant pas compte des normes de sécurité.
Je n'ai pas remarqué que je m'étais agenouillé sur la plaque de métal où était installé le travail à faire. Je ne portais pas de gants et, alors que j'en étais à la moitié du travail, lorsque j'ai placé une nouvelle tête sur le chalumeau j'ai été électrocuté. Mes yeux restaient fixés sur mes mains que je ne pouvais pas disjoindre. Mon corps était agité de violentes secousses et j'étais seul. D'abord je me suis dit: « Steve, tu as fait une grave erreur ! » J'étais incapable de penser et totalement désemparé. Le désarroi s'est transformé en tristesse. Je me souviens que je me suis excusé à haute voix auprès de ma femme et de mes enfants de les quitter si tôt avec encore tant de choses à faire.
Alors du plus profond de mon être a retenti un « Non » puissant ! Et à ce moment-là, mes mains se sont disjointes en me libérant ainsi du courant électrique. J'étais toujours incapable de penser clairement ou de formuler une phrase. Puis soudain les mots suivants se sont mis ensemble: « Il n'y a. » J'ai éprouvé une joie immense d'être capable d'assembler des mots qui veulent dire quelque chose. Puis un autre mot s'est ajouté: « ni. Puis un autre: « vie. » Ils sont tirés de l' « exposé scientifique de l'être », qu'on trouve dans Science et Santé de Mary Baker Eddy, et qui m'est très cher. Il commence ainsi: « Il n'y a ni vie, ni vérité, ni intelligence, ni substance dans la matière. » (p. 468) Cette phrase se répétait sans cesse dans ma tête. Je ne pouvais penser à rien d'autre, mais cela me suffisait. Finalement j'ai retrouvé le contrôle de ma pensée.
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