C'était le moment de rentrer à la maison après l'école. Et une fois de plus, j'avais peur.
Avant, j'aimais beaucoup prendre ce chemin. En automne, il y avait plein de feuilles de toutes les couleurs dans lesquelles on donnait des coups de pieds ou qu'on ramassait. En hiver, ce qui était recouvert de neige prenait un aspect bizarre ou mystérieux et quelquefois la glace décorait chaque branche, chaque brindille. Mais ce que je préférais, c'était le printemps avec ses doux parfums et ses nouvelles pousses.
Pourtant, ce printemps-là, ce n'était pas la même chose. Un grand se cachait derrière un arbre après l'école pour attendre le passage des petits. Alors il courait vers nous, tête baissée, comme un taureau en colère. Il poussait des cris effrayants. Tous les jours, nous devions nous disperser et nous mettre à courir parce que nous avions peur.
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