Mère au foyer depuis quinze ans, je souhaitais retrouver un emploi à plein temps. J'étais professeur diplômé et, pendant ces quinze années, j'avais enseigné le piano, j'avais été très active dans mon église et avais participé à des œuvres de charité, mais j'avais quitté le monde du travail et, d'après mon curriculum vitae, j'avais très peu d'expérience professionnelle.
En outre, j'avais entendu à la télévision qu'il y avait 38 000 professeurs au chômage en Angleterre et au Pays de Galles, et qu'il était difficile pour les étudiants diplômés de trouver un emploi. J'ai posé ma candidature à plusieurs postes, mais il ne m'a même pas été accordé une entrevue. Je ne faisais rien pour améliorer cette situation décourageante, car je me disais que mes méthodes d'enseignement étaient probablement dépassées.
J'ai décidé de prier au sujet de ce problème. J'ai refusé cette vision limitative pour considérer ma situation sous la perspective spirituelle que donne la prière. J'ai compris que Dieu était mon réel employeur, et qu'Il avait pour moi une mission et un but; comme tous Ses enfants, j'étais un élément essentiel de Sa création spirituelle, et il me serait toujours offert des possibilités de mettre mes connaissances et mes aptitudes à Son service. Je me suis souvenue de ce que saint Paul disait: « Car c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. » (Phil. 2:13.) J'étais prête à admettre cette vérité.
Un jour, je priais silencieusement debout devant l'évier de la cuisine, lorsqu'une pensée m'est venue à la conscience: « Mais tu n'es jamais restée sans emploi avec Dieu ! Être épouse et mère, s'occuper de la maison, enseigner la musique, travailler pour l'église et participer à des œuvres de charité, est-ce que ce n'est pas être employée par Dieu au même titre que si tu travaillais dans une usine, un bureau ou une école ? Tu as eu un emploi à plein temps tout autant que les gens qui sont dans le monde du travail. »
Cette révélation m'a réveillée. Elle était si logique. Dieu me pénaliserait-Il pour avoir accompli les tâches d'une épouse et d'une mère ? Le sentiment d'être limitée que je m'étais imposé a disparu, et ma façon de penser s'est transformée de manière radicale. J'avais autant le droit d'être employée que quelqu'un d'autre. Je me suis sentie pleine d'assurance. J'avais le sentiment de maîtriser la situation. J'ai acheté le journal sans même penser à y chercher un emploi. J'y ai cependant trouvé une petite annonce pour un poste de professeur de musique à pourvoir immédiatement dans une école de la région. On m'a accordé une entrevue et j'ai été embauchée. Ce poste temporaire a duré deux trimestres, puis j'ai été transférée ailleurs. J'ai continué à faire des remplacements de façon suivie, pendant deux ans et demi, avant d'entrer dans la pratique à plein temps de la guérison par la Christian Science.
Combien de fois sommes-nous tentés de nous limiter ! Croire que nous voyons, entendons et ressentons au moyen des sens matériels nous donne toujours une vision limitée des choses. Ces sens prétendent nous donner la preuve que nous sommes restreints par l'âge, le sexe, l'éducation, le manque d'expérience, les qualifications ou le manque d'occasions. Or, nous pouvons opter pour la vision opposée, la vision spirituelle, la vision correcte telle que la décrit Mary Baker Eddy dans Science et Santé: « La Science révèle les glorieuses possibilités de l'homme immortel, jamais limité par les sens mortels. » (p. 288)
Nous avons tous le droit d'acquérir une vision juste de l'univers qui est sous le contrôle et le gouvernement de Dieu, l'Amour divin. Étant les enfants immortels de Dieu, nous sommes liés à notre Père céleste par une relation qu'il est impossible de briser tout comme il est impossible de séparer un rayon de lumière du soleil ou une vague de l'océan. Ce lien est préservé par la Science, la loi immuable de Dieu.
Oui, les « glorieuses possibilités » nous appartiennent. Nous avons la faculté et la possibilité d'exprimer la nature divine; c'est notre raison d'être.
