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Article de couverture

J’avais trouvé un emploi...

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1999


J’avais trouvé un emploi il y a plusieurs années, dans le même contexte que celui que nous connaissons actuellement, à savoir que pour un jeune, et d’ailleurs pour un moins jeune, ça ne paraissait pas évident de trouver un emploi. Je n’avais pas un diplôme ayant une très forte valeur marchande, mais j’avais reçu néanmoins une proposition intéressante que j’avais acceptée. J’avais signé un contrat et la description du poste correspondait à ce que je m’attendais à faire. Et j’étais donc en période d’essai. C’était très important pour moi d’aller jusqu’au bout de cette période d’essai, de façon à obtenir ce poste définitivement. Mais je me suis rendu compte au fil des jours que la situation se détériorait peu à peu, c’est-à-dire que venaient se rattacher à mon poste des tâches qui n’avaient pas été prévues au départ. C’étaient des tâches qui devaient être effectuées par d’autres personnes, et qui en réalité n’étaient faites par personne. Mais si je voulais que mon propre travail soit accompli correctement, j’étais obligée de faire aussi le travail de quelqu’un d’autre. Au bout de plusieurs semaines, je me suis rendu compte que ça allait devenir la norme. Cette tâche additionnelle consistait en un travail physique très éprouvant. Je l’ai donc fait, mais il était inenvisageable que je puisse continuer, parce que je commençais à subir des conditions d’exploitation pure et simple. Et physiquement, ça m’était très, très difficile.

Alors, sur le ton de la plaisanterie, j’avais une fois mentionné mon problème à un supérieur hiérarchique, mais ça n’avait pas été relevé. Le fond du problème c’était que, tant que le travail était réalisé, on ne voulait pas savoir, finalement, comment il était fait, ni par quelle personne.

Et c’est un peu la situation dans laquelle je me suis trouvée, à savoir, des conditions de travail qui étaient pour moi tout à fait inacceptables, mais d'un autre côté, le besoin de garder ce travail. Je ne pouvais pas envisager de partir en claquant la porte.

Quand on comprend qu’on peut se tourner vers Dieu pour tous les détails de notre vie, on ne peut pas se trouver dans une situation qui n’ait pas d’issue.

J’ai été assez tourmentée pendant plusieurs jours. Mais par mon expérience personnelle, je savais que les revendications humaines sont malheureusement souvent inefficaces, et n’apportent pas vraiment de réponse satisfaisante à nos problèmes. Par exemple, dans cette situation, je ne sais quelle procédure humaine m’aurait apporté de l’espoir.

D’un côté il y avait cette révolte en moi, qui me disait que je me trouvais devant une situation qui semblait très injuste. Mais en même temps, il me venait naturellement un certain espoir du fait que j’avais, par le passé, déjà eu des expériences où je m’étais tournée vers Dieu. Quand on comprend comment Dieu gouverne notre vie, comment on peut se tourner vers Dieu pour tous les détails de notre vie, on ne peut pas se trouver dans une situation qui n’ait pas d’issue. Et il m’est venu à l’idée que je ne pouvais pas être sans recours, qu’il existait un recours qui me permettait de sortir d’une situation qui ressemblait à une sorte d’esclavage.

Et justement, il y a dans la Bible de nombreux exemples de cela. Il y a l’exemple des enfants d’Israël qui étaient dans le pays même de la servitude, puisqu’ils travaillaient en Égypte en tant qu’esclaves. Et en lisant la Bible, nous pouvons voir comment Moïse a fait sortir les enfants d’Israël hors d’Égypte. On peut sortir peut-être du contexte littéral pour mieux comprendre qu’en réalité, s’il s’agit d’une promesse que nous trouvons dans la Bible, c’est une promesse qui s’applique à chacun d’entre nous.

Et ce qui s’est passé, en fait, c’est que pendant tout un week-end où j’étais assez tourmentée et ne savais que faire, j’ai tourné ma pensée vers Dieu et il m’est venu à l’esprit une phrase que j’avais vue dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, qui est un livre écrit par Mary Baker Eddy. Voici cette phrase: « L’homme n’est pas créé pour labourer la terre. Son droit de naissance est la domination, non l’assujettissement. Il est maître de la croyance à la terre et au ciel — étant lui-même subordonné uniquement à son Créateur. Telle est la Science de l’être. » (p. 517-518) Et ce passage a une petite annotation sur le côté: Droit de naissance de l’homme.

Justement ce passage parle de la domination que Dieu donne à l'homme de par sa naissance, sans condition, gratuitement, domination qu'Il donne à tous les hommes sur la terre. Le fait de prier m'a permis de mieux comprendre quel était mon héritage spirituel, c'est-à-dire, de comprendre la relation qui m'unissait avec Dieu. Dans la Bible, il est dit que Dieu créa l'homme à Son image et à Sa ressemblance. Et ce passage justement où il est question du fait que l'homme n'est pas créé pour labourer la terre, ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas besoin d'agriculture, mais simplement que l'homme n'est pas fait pour connaître des conditions d'esclavage. Ce que Dieu donne à l'homme, c'est la liberté, et aucun homme sur la terre n'est condamné à connaître des conditions déplorables. Et le fait justement de tourner sa pensée vers Dieu, de comprendre que nous avons un lien qui nous unit à Dieu, un lien qui ne dépend de personne, qui est dans notre conscience, c'est quelque chose que personne ne peut nous prendre. C'est la compréhension que Dieu nous donne que nous sommes enfants de Dieu, que nous sommes déjà enfants de Dieu, que nous avons un héritage spirituel, de liberté, de domination.

Eh bien, je me suis dit que c'était la seule chose que je devais contempler. J'ai arrêté de me torturer en disant: qu'est-ce que je fais ? La seule chose que je voulais contempler, c'était ce fait spirituel, c'était ce droit que j'avais. Et c'est ce que j'ai fait pendant un ou deux jours, en pensant à la situation. Je savais que, de toute façon, il y avait quelque chose au-dessus des conditions humaines qui me libérerait de ce qui semblait me gêner, parce que j'acceptais comme vraie cette promesse de libération.

Alors ce qui s'est passé, c'est donc que je suis retournée tranquillement travailler. Et à ma grande surprise, il y a eu une réunion qui a été organisée. On a réuni différents intervenants de différents services. Le but de cette réunion était de résoudre un problème général qui touchait plusieurs personnes. A la suite de cette réunion, qui a duré deux heures, certaines décisions ont été prises par la direction générale. Ces décisions ont fait que des moyens ont été mis à notre disposition, des ressources matérielles, des aménagements, et le résultat a été que la partie de travail qui était très pénible pour moi a été prise en charge d'une façon tout à fait différente, et je n'ai plus jamais eu à l'effectuer. Le problème a été définitivement résolu.

C'était tout à fait spectaculaire et surprenant pour moi, parce que je n'aurais jamais pu imaginer qu'une telle réunion ait lieu. D'ailleurs ce type de réunion était une première dans cette société. Et en deux heures, j'ai vu beaucoup de bonne volonté: les problèmes ont été mis sur la table et réglés en deux temps, trois mouvements. Et ce qui était impressionnant pour moi, c'était de voir qu'il n'y avait pas eu de revendications sociales. Je n'ai pas ouvert la bouche, je ne me suis pas tournée vers mon employeur pour lui dire « l'homme n'est pas fait pour labourer la terre ». Simplement, quelque chose s'est passé dans ma pensée, j'ai mentalement pris possession d'un droit spirituel, et le fait de percevoir ce droit clairement et tranquillement dans ma conscience a complètement débloqué la situation. Certes, j'ai constaté le pouvoir de la prière.

Une partie de la Prière du Seigneur, dit: « Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. » (Matth. 6:10.) Et l'interprétation spirituelle qu'en donne Mary Baker Eddy dans Science et Santé est celle-ci: « Donne-nous de savoir que – de même qu'au ciel, ainsi sur la terre – Dieu est omnipotent, suprême. » (p. 17) Donc il y a cette idée que Dieu donne à l'homme la domination sur la terre, c'est-à-dire sur les conditions qui semblent être extérieures à nous et nous échapper. Nous pouvons tous comprendre quelle est la volonté de Dieu sur la terre, une volonté qui est toujours pour davantage de progrès et de liberté.

(Interview diffusée lors d'une émission du Héraut de la Christian Science)

En lisant ce magazine, vous remarquerez que les mots « Science Chrétienne », y compris dans le titre du Héraut, apparaissent désormais en anglais. Christian Science est le nom que Mary Baker Eddy a donné à sa découverte. Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, elle écrit: « En l'an 1866, je découvris la Science du Christ ou lois divines de la Vie, de la Vérité et de l'Amour, et je nommai ma découverte Christian Science. » (p. 107) Toutes les traductions de Science et Santé ont gardé les mots « Christian Science » en anglais dans ce passage. En accord avec cet usage, les Directeurs de l'Église du Christ, Scientiste, étendent donc l'utilisation des mots anglais à chaque texte qui paraîtra dorénavant, ce qui permettra ainsi aux termes « Christian Science » d'être reconnus universellement tels que Mary Baker Eddy les a introduits à l'origine.

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