Le syndicat dont je suis membre s'est mis en grève. La grève a duré sept semaines dans l'usine où je travaille. Étant membre du syndicat, l'idée de cesser de travailler pour me mettre en grève me perturbait beaucoup.
Quelques jours avant le début de la grève, j'ai prié au sujet de la situation. Je souhaitais mieux comprendre que Dieu est le Principe divin qui nous gouverne tous. Je pensais qu'il n'était pas très honnête de m'arrêter d'accomplir la tâche dont j'étais responsable, et cela me préoccupait.
Cette quête spirituelle m'a conduite à parler de la grève annoncée avec mon chef. Je lui ai expliqué que cette situation m'inquiétait, que je ne savais pas si le moment venu, je serais capable de quitter mon bureau. Il m'a répondu que je n'aurais pas le choix; si le syndicat appelait à la grève, je ne serais pas autorisée à rester dans l'usine. Il m'a aussi dit, très affectueusement, que si nous nous mettions en grève, il ne m'en voudrait pas – que j'aurais fait ce qu'il était de mon devoir de faire.
La grève a commencé au moment où les ouvriers de la deuxième équipe ont cessé de travailler. J'étais heureuse de faire partie de la première équipe et de ne pas avoir à quitter physiquement mon travail. Lorsque j'ai dû m'inscrire pour le piquet de grève, j'ai continué à prier avec l'idée que Dieu est le Principe. Je n'aimais pas trop le concept du piquet de grève. A un moment donné, cependant, il est devenu clair que, puisque j'étais membre du syndicat, je me montrais honnête en respectant mon contrat, en soutenant mes collègues.
Les deux premiers jours de grève, j'ai « pri[é] sans cesse » (voir I Thess. 5:17). Je désirais sincèrement savoir ce que Dieu voulait que je fasse de ce temps libre. La réponse a été claire. Depuis des années, j'avais souhaité avoir davantage de temps pour étudier la Bible et les œuvres de Mary Baker Eddy. J'en avais maintenant la possibilité.
J'ai étudié le Nouveau Testament et j'ai lu Science et Santé avec la Clef des Écritures en entier. Pour moi, c'était un grand privilège de lire ces livres chaque jour. J'avais l'impression d'être comme une éponge qui absorbait toute cette inspiration.
L'idée qu'il existe un seul Entendement, Dieu, est devenue essentielle pour moi. Même s'il semblait qu'il y avait de nombreux entendements essayant de s'entendre les uns avec les autres, j'ai compris qu'en réalité il n'y en a qu'un, Dieu, et Il gouverne totalement tous Ses enfants. A ce propos, le cantique nº 135, de l'Hymnaire de la Science Chrétienne, m'a été d'une grande aide: « Seigneur, ô Dieu de vie, / Je ne connais que Toi... » Je savais que malgré toutes les opinions divergentes, Dieu, l'Entendement, était maître de la situation.
Le manque de revenus constituait une autre difficulté; la situation financière de nombreux ouvriers paraissait sombre. Pourtant, chaque fois que j'avais une facture à payer ou que je devais acheter de quoi manger, j'avais ce qu'il me fallait. Je m'accrochais au fait que « l'Amour divin a toujours répondu à tout besoin humain et y répondra toujours » (Science et Santé, p. 494).
J'ai reçu l'aide d'une praticienne de la Christian Science à plusieurs reprises, au cours de la grève. Elle priait avec moi et m'aidait à comprendre que je n'avais pas besoin de vérifier constamment le montant de mes économies pour déterminer si je pouvais continuer ainsi encore longtemps. Dieu est la seule véritable Cause et le seul effet, et Ses ressources sont infinies.
Dieu est la seule véritable Cause et le seul effet, et Ses ressources sont infinies.
Pendant la grève, il s'est passé plusieurs choses, à divers niveaux, qui ne semblaient pas honnêtes, et le comportement de certains grévistes a empiré. Dans les médias, les reportages n'étaient pas toujours exacts. J'étais au courant de certaines choses, qui, si elles avaient été publiées, auraient entraîné des difficultés. J'ai prié avec ferveur pour savoir ce que je devais faire. Mon rôle ne consistait pas à être un « catalyseur », voilà le message qui m'est venu. En conséquence, j'ai décidé d'attendre la suite logique des événements.
Le déroulement de la grève été très rapide, après un vote de ratification qui a eu lieu le lendemain matin du jour où un accord a été conclu. Je suis si reconnaissante d'apprendre que je n'ai pas à m'inquiéter au sujet de mon emploi, de mon avenir ou de mes dépenses, quelles que soient les circonstances sur mon lieu de travail. Je sais que Dieu est avec chacun de Ses enfants, à chaque instant, qu'Il nous guide avec sagesse, répond à nos besoins et nous nourrit.
