Au début de l'été dernier, il s'est produit chez nous divers changements. Je me suis retrouvée au chômage et mon mari a changé de lieu de travail. Dès lors il avait besoin de la voiture tous les jours et je n'avais pas de moyen de transport à ma disposition. J'ai alors décidé d'utiliser une bonne partie de mon temps à prier, en me tournant vers mon Père-Mère Dieu. Le psaume 23 m'a été d'une grande aide: « L'Éternel est mon berger: je ne manquerai de rien »; je m'arrêtais pour réfléchir à ce que signifiait pour moi chaque verset. Dieu pourvoit; j'ai reconnu que Dieu était la seule source de ce dont j'avais besoin, de ce dont tous Ses enfants sur cette terre avaient besoin, la source de toute acitivité. Il répond, en vérité, à tous nos besoins.
« Quand je marche dans la vallée de l'ombre... », quand selon les apparences je n'ai pas de travail, « je ne crains aucun mal », j'ai confiance en l'Éternel. Le verset suivant m'a fait particulièrement réfléchir: « Tu dresses devant moi une table, en face de mes adversaires. » Qui étaient ces adversaires ?
Ce n'étaient pas des personnes, ça j'en étais sûre. C'étaient des pensées comme celles-ci: Il y a trop de chômeurs et pas assez de places; la situation économique est mauvaise; il y a un manque d'emplois à temps partiel; nous habitons dans un endroit éloigné de tout; nous avons trois enfants: tout cela semblait constituer, au premier abord, des obstacles. Il fallait remplacer ces pensées erronées par les faits de l'être véritable, pour moi et pour autrui.
L'étude quotidienne de la Leçon biblique m'a beaucoup aidée. Cela m'a permis de comprendre que je possédais déjà toutes les valeurs et tous les biens spirituels, et que je n'avais pas besoin de les acquérir. Je maintenais constamment à la pensée ces paroles du cantique 148 de l'Hymnaire de la Science Chrétienne: « Père, avec Toi j'avance, / Tu me tiens pas la main. » J'ai posé ma candidature pour sieurs emplois. Alors que j'attendais les réponses, j'ai réfléchi à la signification du mot « attendre », et il m'est venu à l'esprit qu'il incluait la notion d'être patient, de se maintenir dans l'expectative du bien avec gratitude, de louer Dieu par des chants et de manifester la joie.
Puis je suis allée me présenter à diverses entrevues. Là aussi, j'ai été guidée par mon Père-Mère Dieu, et j'ai pensé à un verset de la Bible: « Ne t'ai-je pas donné cet ordre: Fortifie-toi et prends courage ? Ne t'effraie point et ne t'épouvante point, car l'Éternel, ton Dieu, est avec toi dans tout ce que tu entreprendras. » (Josué 1:9) A la quatrième entrevue, qui s'était bien passée, je me suis dit: « C'est là ma place ! »
Et pourtant quatre jours plus tard, j'ai reçu une réponse négative. D'abord j'en ai été attristée, puis il m'est venu à la pensée que cette place était pour quelqu'un d'autre et que Dieu connaissait déjà la place qui me revenait.
J'ai aussi abandonné l'idée de n'acheter une voiture que lorsque j'aurais un nouvel emploi, car ce n'était pas avoir complètement confiance en Dieu que d'entretenir encore des pensées de crainte. Je me suis donc acheté une petite voiture d'occasion et alors que j'étais en train de réfléchir au fait qu'en réalité, l'offre répond toujours à la demande, le téléphone a sonné, et on m'a demandé si j'étais toujours intéressée par cet emploi (celui pour lequel j'avais eu la quatrième entrevue). En effet, la personne à laquelle il avait été attribué avait dû démissionner pour des raisons personnelles. N'est-ce pas magnifique d'avoir totalement confiance en Dieu et de voir les effets de cette confiance se manifester de façon si évidente ? Je voudrais ajouter que pendant cette période, qui fut une période de croissance spirituelle et de guérison, nous n'avons manqué de rien. Et nous avons aussi appris que reconnaître avec gratitude les faits spirituels est un aspect important de la guérison chrétienne.
