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Relever le défi d'élever un enfant sur le plan moral

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1999


J'ai une jeune amie qui est en première année d'école primaire. Il y a quelque temps, elle jouait avec ses camarades de classe dans la cour de récréation. Le jeu consistait à se lancer des défis, et l'un de ses camarades lui a alors demandé si elle oserait venir chez lui pour qu'ils aient des relations sexuelles. Heureusement, les parents de ma jeune amie l'avaient suffisamment informée pour qu'elle réponde de la bonne façon.

Moi-même mère d'un jeune enfant, j'ai été très perturbée par ce récit et par la précocité surprenante de l'âge auquel nos enfants sont exposés à l'immoralité et à la violence. De tels incidents tirent la sonnette d'alarme pour que nous nous efforcions encore davantage de prodiguer à nos enfants une éducation morale et de les protéger d'influences ou d'erreurs néfastes.

Un grand nombre d'experts examinent le rôle que la moralité joue dans les affaires et en politique ainsi que la façon dont elle devrait être enseignée à l'école. Dr. Christina Hoff Sommers, professeur de faculté et auteur, écrit: « Comme la plupart des professeurs, je suis profondément consciente du “trou dans l'ozone moral”. [...] Aujourd'hui, les jeunes vivent dans le flou moral. Demandez à l'un d'entre eux si “le mal” et “le bien” existent, et soudain, vous avez devant vous une personne déconcertée, muette, inquiète, manquant de confiance en elle. [...] Nous vivons une expérimentation dont le premier principe semble affirmer: “La moralité conventionnelle est oppressive.” [...] Ce que nous savons, c'est qu'il nous est impossible, en toute conscience, de permettre à nos enfants de demeurer ignorants sur le plan moral. »

Mais comment procurer cet enseignement moral ? Face à la sensualité et à la violence qui s'expriment à peu près partout, les parents sont peut-être tentés de baisser les bras en disant: « Je ne peux rien faire pour protéger mon enfant. Ça ne vaut même pas la peine d'essayer. »

Pourtant, il existe des vérités spécifiques concernant Dieu qui aident les parents à guider les pas de leurs enfants en toute sécurité. Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy explique ceci: « Les parents devraient enseigner à leurs enfants, dès leur plus bas âge, les vérités concernant la santé et la sainteté. Les enfants sont plus dociles que les adultes, et apprennent plus volontiers à aimer les vérités simples qui les rendront heureux et bons.

« Jésus aimait les petits enfants parce qu'ils sont libres à l'égard du mal et réceptifs au bien. » (p. 236)

Des « vérités simples ». Les enfants ont un sens spirituel aigu. Les parents peuvent avoir l'assurance que ce sens naturel, donné par Dieu, est déjà présent. Les enfants comprennent facilement le message spirituel de la Bible qui leur parle de la nature de Dieu, qui est bon, omniprésent et tout-puissant.

Lorsque les enfants savent qui est Dieu, ils sont alors prêts à apprendre qui ils sont en tant que Ses enfants, Ses représentants. Ils sont prêts à se percevoir correctement, non pas comme des mortels pécheurs séparés de la bonté de Dieu, mais comme Sa ressemblance qui exprime les qualités morales et spirituelles.

A mesure que les enfants discernent qu'ils sont naturellement obéissants, tels que Dieu, le Principe divin, les a créés, ils trouvent normal d'obéir aux lois morales énoncées dans les Dix Commandements. Ces lois n'ont jamais eu pour but de restreindre, au contraire, elles libèrent le genre humain en lui apprenant à se gouverner lui-même. Les Dix Commandements jouent un rôle de discipline morale qui apporte une aide efficace aux familles et à la société.

Apprendre à « être une loi pour soi-même »

Tandis que les enfants découvrent les lois morales et la faculté naturelle qu'ils ont de leur obéir, il est nécessaire qu'ils comprennent un autre point essentiel. Ce que Mary Baker Eddy appelle être une loi pour soi-même (voir Science et Santé, p. 385). En d'autres termes, ne laisser à rien d'autre qu'à Dieu – le bien – le pouvoir de gouverner ou d'influencer nos actes malgré ce que les autres peuvent penser ou faire.

Un jour, j'ai entendu une bonne explication de ce concept donnée par une femme qui avait été conseillère d'éducation dans un lycée. Elle était responsable des filles, et, lorsqu'une élève était envoyée dans son bureau pour avoir mal agi, la conseillère lui demandait pourquoi elle avait fait cela. La réponse, parfois timide, parfois insolente, était toujours la même: « Je ne sais pas. »

Un jour, la conseillère d'éducation s'est rendu compte que les élèves ne savaient réellement pas. Le climat mental étant ce qu'il est de nos jours et la société ayant tant à dire sur la conduite des adolescents, la conseillère s'est aperçue que ces filles acceptaient des influences mentales comme si elles étaient leurs propres pensées. Dès lors, elle a éprouvé une plus grande compassion pour les élèves et elle leur a souvent parlé de la nécessité de résister à ces influences et d'être une « loi morale pour elles-mêmes ».

En qualité de parents, nous sommes à même d'aider nos enfants à faire la distinction entre les pensées qui viennent de Dieu, l'Amour divin, et ce qu'on appelle le magnétisme animal, une force d'attraction qui exerce son pouvoir sur la pensée en l'éloignant de Dieu et en la dirigeant vers les impulsions animales et matérialistes. Jésus parla de ce discernement dans la parabole de l'ivraie et du froment (voir Matth. 13:18–30, 36–43).

Il est possible d'inculquer les mêmes choses aux jeunes enfants en leur montrant que des pensées malhonnêtes, méchantes ou les incitant à désobéir ne leur font aucun bien. Même si elles promettent de leur donner ce qu'ils désirent, ces impulsions n'apportent réellement que des ennuis et de la tristesse. On devrait habituer les enfants à entretenir des pensées de paix et d'amour, en les incitant à obéir, parce qu'elles les aideront à prendre des décisions morales et sensées leur permettant de mener une existence saine et sûre.

En exerçant leur aptitude à discerner les pensées, ils seront soumis à de bonnes influences et feront preuve de jugement dans le choix de leurs amis. Les actes d'autrui ne les prendront pas au dépourvu et ils seront mieux préparés à résister à la pression exercée par les jeunes de leur âge. Les parents peuvent encourager leurs enfants à faire acte « d'autorité spirituelle », c'est-à-dire à voir la vérité spirituelle concernant les autres et à aider ceux-ci à mettre en valeur ce qu'il y a de meilleur en eux. Le fait que Dieu est l'unique Entendement permet aux enfants et aux parents de surmonter la peur des mauvaises influences et des attirances erronées. Il est réconfortant de savoir que seul Dieu, le Père-Mère, gouverne l'homme. Une influence destructrice n'a ni pouvoir ni réalité; et elle est tout aussi incapable d'éloigner l'homme du gouvernement de Dieu.

Ce qui lie la grâce et la moralité

Apprendre à être aimable, à respecter autrui, à se montrer reconnaissant, courtois et gai est une phase indispensable de l'éducation morale. Dire « S'il vous plaît », « merci » et pratiquer d'autres raffinements de la pensée et de l'action ont pour but réel de vaincre les impulsions négatives, d'écouter Dieu et de se maîtriser.

Lorsque les enfants, dès leur plus jeune âge, apprennent à surmonter les impulsions négatives au moyen de procédés simples, ils se préparent ainsi à maîtriser plus tard des impulsions agressives, sensuelles ou violentes. Quand un enfant se met en colère, il est parfois utile de lui expliquer comment prouver qu'il est capable d'exercer la domination, donnée par Dieu, sur une pensée irritée.

Un enfant que je connais jetait sa raquette de tennis par terre lorsqu'il manquait une balle. Ses parents l'ont aidé à comprendre qu'il existait un moyen de maîtriser l'énervement. Ils lui ont expliqué qu'ils apprenaient eux-mêmes à se rendre maîtres de tels moments quand ils conduisaient la voiture, par exemple. Ils ont passé en revue les réponses possibles à la question, « Quand nous sommes en colère, que devrions-nous faire ? » Ils ont cherché dans la Bible les récits où il est question de gens qui exprimaient la grâce en maîtrisant leur impatience, leurs craintes, leurs humeurs et leurs sentiments froissés.

Les Béatitudes enseignées par Jésus engagent à exprimer la douceur, l'humilité, la patience et à nous servir de notre aptitude à faire régner la paix. Les parents du petit garçon ont parlé avec lui des vérités spécifiques concernant Dieu dont on peut se servir pour remplacer les envies de se mettre en colère. Là même où il semble avoir accès de colère, Dieu, l'Entendement divin, gouverne et procure à Son enfant des pensées puissantes et calmes. Alors que les parents continuaient à prier avec leur enfant, ce dernier a perdu l'habitude de jeter sa raquette et de se mettre en colère.

L'importance de parler à ses enfants avec franchise

La Bible nous fait une promesse: « Instruis l'enfant selon la voie qu'il doit suivre; et quand il sera vieux, il ne s'en détournera pas. » (Prov. 22:6.) Les enfants ont besoin d'instructions précises. Nous devons leur parler avec franchise. D'autres, notamment l'industrie des loisirs, leur parlent franchement, cela ne fait aucun doute, mais en communiquant souvent un message immoral ou amoral.

Si les mots ne nous viennent pas facilement, nous pouvons toujours demander à notre Père-Mère, la source de toute sagesse, de nous fournir les mots qu'il faut pour bien préparer nos enfants. Dieu, qui exprime Son amour plein de tendresse envers nous, nous guidera dans ce que nous devons dire. Nos paroles seront honnêtes et adéquates, lorsque nous serons sûrs de la pureté et de la maturité innées de l'enfant de Dieu ainsi que de la clarté de nos mobiles. Il ne s'agit pas, en effet, de voler l'innocence, mais de protéger contre la naïveté capable de rendre un enfant vulnérable.

Éduquer nos enfants sur le plan moral: un privilège, non un fardeau

Une mère supportait mal qu'il soit exigé d'elle d'être l'éducatrice morale de ses enfants. A l'époque, son fils avait une verrue sous le pied qui l'empêchait de marcher confortablement. Alors qu'elle s'entretenait avec une praticienne de la Christian Science qui priait pour son fils, elle lui a fait part d'un certain ressentiment qu'elle éprouvait.

Au printemps dernier, a-t-elle expliqué, son fils avait eu de bonnes notes, mais il n'avait pas pris au sérieux ses examens de fin d'année. Ses notes étaient tombées en dessous du niveau acceptable par ses parents. Il lui déplaisait de devoir punir son fils adolescent en raison de ses mauvaises notes. Elle préférait de beaucoup être sa meilleure amie.

Quand elle a compris que c'était un privilège et une joie, en tant que mère, de guider et d'aider son fils, son attitude a changé. Au cours de l'été, elle a été mue par un nouveau sentiment empreint d'une plus grande douceur dans ses prières pour son fils. En très peu de temps, l'excroissance s'est simplement détachée du pied. Et le jeune homme n'a jamais reçu autant d'excellentes notes que lors de l'année scolaire suivante.

En tant que parents, il nous est possible de garder courage ! Grâce à l'aide aimante de notre Père-Mère Dieu, nous sentons tout fardeau nous tomber des épaules. Lorsque nous prions pour être guidés afin de savoir comment défendre l'intégrité morale et spirituelle de nos enfants, nous pouvons être sûrs qu'Il exaucera nos prières en nous insufflant un courage neuf, une inspiration nouvelle et un amour inépuisable.

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