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Étais-je prêt à secourir ?

Écrit spécialement pour les périodiques de la Christian Science

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1999


Pour entrer dans la pratique publique:

A la fin de ce magazine se trouve une liste de personnes engagées dans la pratique publique de la Christian Science. Celui qui étudie sincèrement cette Science peut pratiquer la guérison chrétienne, mais ceux qui sont inscrits dans Le Héraut de la Christian Science et dans The Christian Science Journal n’ont aucune vocation; ils ont obtenu un certain nombre de guérisons authentifiées et remplissent toutes les conditions requises pour être inscrits. Nous avons pensé que cela intéresserait nos lecteurs, et en particulier ceux qui envisagent de s’engager davantage dans la pratique de la guérison par la Christian Science, d’apprendre comment certains praticiens ont débuté. Bien évidemment, ce qu'ils ont vécu est unique; il n’existe pas de recette pour entrer dans un saint ministère ! Nous espérons néanmoins qu'un exemple comme celui qui suit encouragera d'autres personnes en leur permettant de constater que la voie menant à la pratique publique de la guérison chrétienne s’ouvre lorsqu'il existe un désir sincère de servir Dieu et son prochain.

Je désirais entrer à plein temps dans la pratique de la guérison par la Christian Science. J'y pensais depuis des années. Or, je n’avais aucun patient en dehors de ma famille proche. Comment établir une pratique publique ? me demandais-je souvent. Je considérais que prier pour moi-même, pour quelques membres de la famille et pour des amis était un bon point de départ prouvant que je comprenais les lois divines, mais il était temps que mes prières s’étendent à un plus grand nombre. J’aspirais à avoir une pratique publique. J’avais le sentiment que la raison principale de la pratique de la Christian Science était de prouver le pouvoir et la présence de l’Amour divin qui embrassent tout. L’Amour infini nous comble tous de bienfaits avec équité, sans exception. N'est-il pas naturel qu'une activité destinée à manifester la tendresse universelle de l’Amour touche de plus en plus de gens ? Ma prière fut exaucée de la manière la plus inattendue. Un soir, je téléphonai à une dame pour lui demander un renseignement. Or, au cours de notre conversation, je sentis que quelque chose la troublait. Bientôt, il devint évident qu'elle avait très peur au sujet de sa santé (dire qu'elle était terrorisée serait même plus exact). Elle était âgée, vivait seule et se demandait avec anxiété qui prendrait soin d'elle plus tard. En un rien de temps, un torrent de craintes et d'inquiétudes se déversait sur moi. Tout d'abord, j'en conclus que j’avais choisi un mauvais moment pour lui téléphoner et que je devrais la rappeler plus tard. Puis une petite voix me rappela que je priais tous les jours pour savoir comment entrer dans la pratique publique. Il y avait là quelqu'un dans une détresse profonde. Étais-je prêt à la secourir ? Étais-je réellement disposé à l'aider ? Allais-je faire comme si je n'avais rien entendu ? Avais-je vraiment des choses plus importantes à accomplir que d'apporter le réconfort à cette femme ? Cela ressemblait beaucoup à ce qu'ont dû penser le Lévite et le sacrificateur dans la parabole du bon Samaritain.

J’étais angoissé. Si j’offrais de l’aider, cela voulait dire que je devrais vraiment l’aider. Je ne pouvais pas passer mes journées à me dire que ce serait formidable si je pouvais guérir les gens. Je devais m'y mettre ! Il me vint très vite à l’esprit une excuse. Elle ne me demandait pas de l’aider. Elle ne m’avait pas dit: « Voudriezvous prier pour moi ? » Je me suis dit que je ne devrais surtout pas m'en occuper. Après tout, je ne voudrais pas me mêler de ce qui ne me regardait pas.

Il était certain que je ne voulais pas être indiscret, mais en l’écoutant, je sentais bien qu'elle appelait réellement au secours. Je ne savais pas si elle voulait que je l’aide par la prière. Mais mon devoir de chrétien n'exigeait-il pas au moins que je lui offre de la soutenir du mieux que je pouvais ? Prenant mon courage à deux mains, je finis par murmurer: « Voulez-vous que je prie pour vous ? » « Oh, vous voulez vraiment ? »

Sa réponse immédiate me déconcerta. Elle semblait surprise de mon offre. « Cela me ferait très plaisir », lui assurai-je. Notre conversation se termina par quelques mots sur Dieu et l'amour immense qu'il lui portait, et je pris rendez-vous avec elle pour venir lui rendre visite le lendemain.

Dès mon arrivée, elle me confia immédiatement qu'elle commençait à se sentir de nouveau en paix depuis notre entretien de la veille. L’heure suivante se passa à parler de Dieu et de Sa sollicitude sur laquelle nous pouvons toujours compter. Le dimanche, elle se rendit à l’église pour la première fois depuis deux mois, et elle continua de venir régulièrement. Elle mentionna à d’autres personnes l’aide qu’elle avait reçue lorsque nous travaillions ensemble. On se mit à m’appeler pour me demander de l’aide par la prière. Ma pratique publique était née.

Cette expérience m’apprit que les gens sont souvent réceptifs à notre désir de les aider par la prière. Je découvris aussi que les occasions de secourir notre prochain sont beaucoup plus nombreuses, lorsque nous souhaitons sincèrement leur venir en aide. Penser à aider quelqu'un, c'est bien. C'est le premier pas menant à la possibilité d’agir. Néanmoins, nous efforcer véritablement de les aider prouve que nous sommes sincères. Il est exigé de nous de prendre le temps et de faire les efforts qui sont nécessaires à un travail consciencieux afin d’obtenir la guérison. Un authentique désintéressement est une condition sine qua non. Jésus-Christ dit: « Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge chaque jour de sa croix, et qu'il me suive. » (Luc 9:23) Moins nous nous préoccuperons de notre petite personne, plus nous aurons d’occasions d’apporter la guérison à notre prochain. Je faillis laisser passer celle qui m’était offerte d’aider ma première patiente, parce que j’étais si absorbé par ce que j’allais faire plus tard dans la soirée et le lendemain. C'est seulement après avoir moins pensé à moimême pour me mettre plus attentivement à l’écoute du besoin réel du moment que je vis la possibilité de soulager les souffrances de cette dame. Ce fut très fructueux.

L’abnégation de soi dans la pratique publique de la guérison chrétienne est un facteur qui ne peut tout simplement pas être négligé. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « La prière, la vigilance et le travail, unis à l’immolation de soi, sont les moyens accordés par la grâce de Dieu pour l’accomplissement de tout ce qui a été fait avec succès pour la christianisation et la santé du genre humain. » (p. 1) Quand on est praticien de la Christian Science, cela ne signifie pas se rendre malheureux ni sacrifier les éléments essentiels d'une existence normale. Cela veut dire abandonner l’égoïsme de l'ego humain — les tendances de la pensée mortelle à se refermer sur elle-même, telles que le narcissisme, l’égocentrisme, l’apitoiement sur son sort ou la vanité, qui nous empêchent de discerner les besoins d'un frère. A mesure que nous portons moins notre attention sur nous-mêmes pour nous ouvrir davantage aux bienfaits universels et impartiaux de l’Amour divin, nous sommes de mieux en mieux équipés pour aider nos semblables à découvrir ces bienfaits par eux-mêmes.

Trois ans après avoir travaillé avec ma première patiente, j’étais inscrit dans le Journal en qualité de praticien de la Christian Science. Depuis, je suis de plus en plus convaincu qu'il n’existe pas d’activité humaine qui vaille autant la peine que la pratique à plein temps de la Science du Christ. Chaque jour est une célébration de la guérison. Lorsque vous constatez que le traitement par la Christian Science que vous avez donné a pour effet de guérir les maladies, de soulager du chagrin, de sauver des mariages et bien plus encore, vous savez que vous vous êtes engagé dans une entreprise extraordinaire. C'est l’emploi le plus enrichissant qui soit. La Christian Science révèle la méthode de guérison la plus efficace que le genre humain ait jamais connue: la prière scientifique et chrétienne. Un traitement par la Christian Science constitue l’aide la plus efficace que quelqu'un puisse recevoir. Les praticiens qui s’attendent au bien et sont à l’écoute des directives divines ont très souvent l’occasion de le prouver. Ils touchent le grand public, et le nombre de leurs patients augmente.

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