Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

La difformité vaincue

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1997


Dieu est bon et droit. Il est l'Entendement parfait qui forme l'univers, y compris l'homme. Son œuvre est sans défaut et vraie. Dieu, l'Esprit, crée l'homme à Son image, pour qu'il exprime Sa sagesse, Sa grâce et Son harmonie. L'homme, l'image de Dieu, reflète la perfection de Dieu.

Dieu est Tout-en-tout. Par conséquent, rien ne peut miner Sa création ni déformer l'homme. Nous lisons dans Science et Santé de Mary Baker Eddy: «La grande vérité dans la Science de l'être, que l'homme réel était parfait, qu'il l'est et le sera toujours, est incontestable; car si l'homme est l'image, le reflet, de Dieu, il n'est ni inverti ni subverti, mais droit et semblable à Dieu.» Science et Santé, p. 200.

Le sens matériel, la fausse croyance de l'entendement dans la matière, est incapable de connaître la forme véritable qu'a l'homme dans la Science divine. Le sens matériel voit seulement l'erreur. Il est aveugle: il n'est qu'un concept obscur, déformé, de la création divine. Les formes dessinées par le sens matériel, par le soi-disant entendement charnel, mortel, sont des contrefaçons des formes spirituelles de l'Entendement divin. Elles sont les formes illusoires de l'erreur, non les formes substantielles de la Vérité. Science et Santé déclare: «La pensée mortelle transmet ses propres images, et ce qu'elle produit est formé d'après les illusions humaines. » Ibid., p. 259.

La difformité physique n'est pas réellement physique, malgré les apparences; c'est un concept mental erroné, une illusion humaine. Ce qui est à l'origine de la difformité, c'est la croyance en un homme formé par la matière et non par l'Esprit, gouverné par l'entendement mortel, par les sensations physiques et non par l'Entendement divin. Nous voyons cette croyance se manifester dans les imperfections morales et physiques. Or, il est possible de changer les fausses croyances matérielles. Il est possible de les faire céder devant la compréhension spirituelle de Dieu et de l'homme et devant le pouvoir de guérison de la Vérité divine; alors la difformité fait place à la symétrie. Dans Ésaïe, nous lisons cette promesse: «... Que les coteaux se changent en plaines, et les défilés étroits en vallons ! Alors la gloire de l'Éternel sera révélée, et au même instant toute chair la verra...» Ésaïe 40:4, 5.

Le Christ, l'idée spirituelle de Dieu, que Jésus représenta, révèle la gloire de Dieu au monde. La lumière spirituelle de la Vérité, qui exprime le bien infini, élimine les formes sombres de la pensée mortelle manifestées dans le péché, la difformité, la souffrance, le déclin. Nous percevons alors l'homme tel que Dieu le créa, complet et parfait. Jésus démontra le pouvoir-Christ à travers ses guérisons. Par exemple, il rendit normale la main sèche d'un homme et fit se redresser une femme qui «était courbée» depuis dix-huit ans. Voir Matth. 12:10–13; Luc 13:11–13.

Le Christ ne redresse pas l'homme réel, l'image de Dieu. L'homme créé par Dieu n'a jamais perdu sa forme parfaite. Le Christ, la Vérité, reforme le concept imparfait de l'homme qu'ont les mortels.

En laissant Dieu gouverner nos pensées et nos actes, nous sommes transformés par Son Christ. Cette spiritualisation de la pensée apporte la guérison.

Saint Paul écrivit: «Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.» Rom. 12:2. Le monde, la croyance sensuelle, la matérialité, voudrait bien nous enfermer dans un moule pour nous modeler à sa soi-disant ressemblance. En résistant à cette pression et en répondant à l'appel de la Vérité qui nous ordonne de sortir du monde et de nous en séparer Voir II Cor. 6:17., en laissant Dieu gouverner nos pensées et nos actes, nous sommes transformés par Son Christ. Le Christ change la forme de la pensée (de la croyance à la compréhension), sa nature (de la maladie et du péché à la santé et à l'impeccabilité) et sa fonction (de l'égoïsme au désintéressement). Cette spiritualisation de la pensée apporte la guérison complète.

Cette Science est la loi de Dieu qui transforme l'entendement mortel et le corps grâce au pouvoir de l'Esprit. Science et Santé affirme: «Corrigez la croyance matérielle par la compréhension spirituelle, et l'Esprit vous reconstituera.» Science et Santé, p. 425.

Je suis née avec les pieds tordus. Ils étaient tournés vers l'intérieur, non pas légèrement, ce qui est considéré normal, mais de façon très prononcée, une jambe en particulier était très affectée. Ce n'était pas un problème grave, car j'étais capable de participer à presque toutes les activités et me débrouillais pour garder mes pieds droits en apparence. Malgré tout, il m'était pénible de marcher ou de courir.

Je priais de temps en temps pour guérir. Pendant de nombreuses années, j'appris à mieux corriger la croyance matérielle par la compréhension spirituelle. Je me transformais petit à petit. Je progressais spirituellement, j'obtins de nombreuses guérisons physiques et montrais davantage de sagesse et de courage moral. Mes activités devinrent moins égocentriques. Mes pieds me firent moins souffrir.

A un moment donné, une amie me fit remarquer que je devrais me débarrasser du pessimisme, la tendance à s'attendre toujours au pire. Cette remarque me surprit, mais j'admis que j'étais parfois tentée de me montrer pessimiste. Je savais que cet état d'esprit était une autre sorte de difformité. Il détourne la pensée de notre tendance naturelle à espérer et à avoir foi dans le bien, prétend à tort que le mal est puissant et par conséquent pervertit la pratique de la Science Chrétienne.

La pensée droite, intègre et vraie, qui a son origine dans l'Esprit, sait que le bien triomphe toujours. Une telle espérance ne se fonde ni sur l'optimisme humain qui ferme les yeux sur le mal ni sur la pensée positive. Elle est l'expression de la compréhension spirituelle selon laquelle le mal est impuissant parce que Dieu, le bien, est tout-puissant et qu'il n'existe aucun autre pouvoir.

Le pessimisme est un aspect de la résistance matérielle à la suprématie de Dieu, le bien, et à l'activité transformatrice du Christ. Il n'est pas dans la nature de l'homme d'être pessimiste. Le magnétisme animal, ou entendement mortel, voudrait nous faire croire que nous sommes pessimistes par nature ou qu'il y a toujours une bonne raison d'être négatif. Cette assertion, que le mal a un pouvoir et une présence, est un mensonge, une imposture, n'ayant ni entendement, ni vérité, ni autorité. Je rejetai toutes les suggestions de pessimisme et m'attachai à la toute-puissance et à la toute-présence du bien jusqu'à ce que la brume, la négation du pouvoir suprême de Dieu, le bien, disparaisse de ma pensée.

L'Esprit me reconstituait. Je me sentais plus libre et plus forte. Je n'avais pas résolu tous les problèmes existentiels, mais je m'étais avancée un peu plus sur le chemin du Christ. Encore aujourd'hui, j'ai l'impression d'avoir tout juste commencé ce voyage qui en vaut bien la peine.

Un dimanche, tout en me promenant, je me mis à souhaiter pouvoir vivre dans une maison semblable à celles que je voyais sur mon chemin. Et cela me rendit triste, car je ne pensais pas que cela fût possible. Comme j'avais entrepris de guetter les suggestions du mal afin de leur résister, je pris conscience de ces pensées futiles d'envie et de désespoir qui cherchaient à s'imposer à moi. Je m'arrêtai de penser ainsi.

Je cessai de rechercher la vie et le bonheur dans le sens matériel, je me dis que Dieu, l'Esprit, est la seule source de la joie et tournai ma pensée vers les lois divines. Je compris que Dieu créa tout spirituel et bon, et qu'Il aime tout ce qu'Il créa. Il aimait les gens qui vivaient dans ces maisons et Il m'aimait aussi; Il était bon pour eux et Il était bon pour moi aussi. C'étaient là des faits spirituels. Le bien, qui provient de Dieu, la Vie et l'Amour, est toujours présent et toujours infini. Personne n'en est jamais privé. Chacun de nous est parfaitement satisfait, puisqu'il est l'expression de Dieu. Je refusai de nourrir toute pensée contraire. J'étais absolument convaincue que le bien universel, spirituel, était la seule réalité. Je continuai à marcher avec une immense joie au cœur.

Le lendemain, je partis encore me promener. J'étais heureuse et en paix. Parvenue à l'angle de la rue, j'eus l'impression de marcher sur des coussins d'air. A ce moment de ma promenade, je m'étais toujours sentie fatiguée, et mes pieds me faisaient mal. Rien de tout cela ! Je marchais en toute liberté. Mes pieds étaient droits.

Je fus tentée de penser à ma guérison en termes de sensations et de changements physiques. Parfois, la sensation de confort physique dans ma jambe me faisait plaisir. La guérison est certes un moment de grande joie, mais si nous nous concentrons sur la sensation physique que nous croyons être la santé, nous perdons la santé. La santé existe dans l'Entendement, non dans la matière ou dans une sensation matérielle. D'autres fois, j'avais très fortement le sentiment que mon pied était toujours tordu, et cela me terrorisait, mais lorsque je le regardais, il était parfaitement normal.

Cette attraction de la pensée pour des sensations physiques agréables ou désagréables est une fausse attraction. Même s'il est normal et légitime d'exprimer l'harmonie et la santé – et c'est notre droit divin – il est important de ne pas se fixer sur des images de santé ou de maladie physiques, d'abondance ou de pauvreté. Cette tendance nous soumettrait à la matière, à la maladie et au péché. La pensée mortelle, en niant Dieu, voudrait nous enfermer dans son moule.

Je me souvins que dès l'instant où j'abandonnai le sens matériel pour l'Esprit, l'Esprit me guérit. C'est en prenant conscience de la Vérité, non de l'erreur, que je fus libérée de la difformité. Il me fallait continuer à avancer dans ce droit chemin qu'avait pris ma pensée, sans me laisser entraîner à regarder en arrière vers le témoignage du sens matériel, afin de déterminer si j'avais bien été guérie. J'allais bien, j'étais parfaite, parce que Dieu créa l'homme parfait. Je continuai à m'attacher à la compréhension spirituelle de l'être, et le concept erroné des choses disparut. Cette guérison m'apporta la liberté de mouvement et me fit progresser dans tous les domaines de mon existence.

Dieu est le seul créateur. L'Entendement immortel crée l'homme droit et parfait. La croyance matérielle voudrait nous enfermer dans le modèle déformé qu'elle a de l'homme, contrefaçon des formes spirituelles de la Vérité. Nous sommes capables de résister à ce mal et d'obéir au Christ, l'activité transformatrice de la Vérité. En corrigeant la croyance erronée grâce à notre compréhension spirituelle, l'Esprit nous reconstitue, et nous avons la preuve de ce qui est éternellement vrai: l'homme fait à la ressemblance parfaite de Dieu.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / juillet 1997

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.