Qu'attendons-nous de nos priéres? Le Psalmiste nous dit: «Oui, mon âme, confie-toi en Dieu ! Car de lui vient mon espérance. » Ps. 62:6. Nous pourrions nous poser les questions suivantes: Est-ce que je prie de la façon dont Jésus-Christ apprit à ses disciples à prier, c'est-à-dire en comprenant que Dieu est notre Père, et que Son pouvoir et Sa gloire sont éternels? Ou bien suis-je en train d'écouter les suggestions erronées engendrées par la peur prétendant que les progrès seront lents ou que certaines guérisons sont impossibles à obtenir par la prière?
Dieu n'est pas moins puissant autrefois, et Il reste unique. Son amour et Sa sagesse qui embrassent tout sont éternels et constituent une loi absolue. La loi divine est la loi de Son Christ. Le Christ, la Vérité, que Jésus a si parfaitement démontré, guérit en révélant à la conscience humaine la réalité de la totalité divine, et en en chassant ainsi la notion de mal. Prendre conscience du pouvoir du Christ crée en nous un état d'esprit qui nous rend impatients de voir les diverses façons dont notre prière va être exaucée. Et cette ouverture de notre pensée vers le Christ est aussi irrésistible constitue une force spirituelle qui nous fait garder à l'esprit tous les progrès accomplis, même les plus modestes.
«Que Dieu ne peut-Il faire?» Science et Santé p. 135., demande Mary Baker Eddy dans Science et Santé avec la Clef des Écritures. La Science du christianisme affirme que tout bien est possible à Dieu. Par conséquent, cette question nous oriente vers l'importance de mieux connaître Dieu et vers le lien qui nous unit à Lui. Il nous faut sans doute, lorsque nos prières semblent rester sans réponse, déterminer où nous plaçons nos priorités. Cherchons-nous avant tout à comprendre Dieu et à progresser dans notre voyage spirituel? Ou nous inquiétons-nous principalement des signes extérieurs? Nous pourrions même nous demander après avoir été guéris: A quoi vais-je donner la priorité maintenant? Est-ce que je retourne à un raisonnement fondé sur la matière pour m'en satisfaire, ou vais-je continuer à aller de l'avant, mû par la régénération spirituelle qui a amené la guérison, afin d'éclairer encore davantage ma pensée?
Une élève de Mary Baker Eddy relate qu'un jour, cette dernière « fit ressortir clairement que personne ne doit être jugé sur son état physique, mais sur son caractère et ses progrès spirituels » Nous avons connu Mary Baker Eddy (Boston: The Christian Science Publishing Society, 1991), p. 66.. Bien entendu, les progrès spirituels ne peuvent venir que de Dieu, l'Esprit. La Science Chrétienne nous révèle comment aller de l'avant en nous appuyant sur Dieu. En aimant Dieu par-dessus tout et en nous sentant aimés par Lui, nous progressons spirituellement, et la guérison s'ensuit. Jésus-Christ passait tous ses instants avec Dieu. Et l'amour qu'il portait à son divin Père et à Ses enfants est illustré, de façon très émouvante, dans les quatre Évangiles, en particulier dans la prière qu'il adressa à Dieu avant d'être trahi, telle que Jean la rapporte au chapitre 17.
S'attendre au bien constitue une force spirituelle.
Si l'on se contente d'un examen superficiel de ce que vécut Jésus, on pourrait en conclure, à tort, que sa prière ne fut pas exaucée: il fut en effet trahi, arrêté et crucifié. Or, ces événements étaient essentiels au succès de sa mission. En outre, grâce à sa pensée tournée toute entière vers Dieu et grâce à l'amour et à la confiance inconditionnels qu'il Lui portait, il fut capable de supporter des souffrances indescriptibles et de vaincre la mort. C'est à cette terrible épreuve qu'il doit ses plus grandes victoires – la résurrection et l'ascension – qu'il doit d'avoir prouvé que la vie n'est pas dans la matière, mais est spirituelle. Jésus se soumit sans réserve à la volonté de Dieu, dont il comprenait qu'll était la Vie infinie, et le Christ éternel fut ainsi révélé. Cela nous montre qu'il n'existe qu'un seul Dieu et que l'homme est Son expression radieuse et complète. Cela nous montre que prendre conscience de la réalité de l'être est la seule véritable option, le seul chemin menant à la guérison. Même lorsqu'un problème semble très réel et persistant, le processus de guérison se poursuit en profondeur à mesure que notre pensée cède au Christ, la Vérité. La guérison s'obtient grâce à la purification et à la « résurrection » de nos pensées. Nous apprenons à être moins critiques, plus sages, plus purs, plus indulgents, plus aimants, plus généreux et plus patients.
Même lorsqu'un problème semble très réel et persistant, le processus de guérison se poursuit en profondeur à mesure que notre pensée cède au Christ, la Vérité.
Nous entendons parler de gens qui refusent d'abandonner, même dans les circonstances les plus dramatiques – et ils sortent victorieux. Ils voient dans une difficulté persistante l'occasion d'apprendre. J'ai lu un jour, quelque part, que ce qui compte, ce ne sont pas les événements que vous vivez, c'est la façon dont vous les vivez. La Bible nous dit que les Israélites se dirigeaient vers la Terre promise lorsqu'ils rencontrèrent sur leur chemin la ville de Jéricho. Voir Josué 6:1-20. Dieu avait promis à Josué, le chef des Israélites, qu'il conquérerait Jéricho. Puisque le Dieu tout-puissant avait fait cette promesse, on peut s'imaginer que surmonter cet obstacle fut un jeu d'enfant. Il n'en fut rien ! Cela exigea du peuple qu'il obéisse fidèlement a Dieu. D'après la Bible, Dieu expliqua à Josué comment procéder: le peuple devait faire le tour de la ville une fois par jour, pendant six jours, et à l'exception des prêtres qui soufflaient dans leurs trompettes, il devait rester silencieux. Josué lui avait ordonné de ne pas émettre un son jusqu'à ce qu'il lui dise de crier. Même s'il ne s'en rendait pas compte sur le moment, la promesse de Dieu s'était déjà accomplie. Il me semble que les Israélites avaient à gagner quelque chose d'une valeur inestimable dans leur voyage intérieur. Par exemple, ils comprirent peut-être que si une difficulté paraît insurmontable, une confiance inébranlable en Dieu et en Son omnipotence leur permettrait de voir les effets du pouvoir divin.
Pouvez-vous seulement imaginer ce qui aurait pu se passer si les Israélites s'étaient laissés impressionner? Que se serait-il passé s'ils s'étaient dit: « Nous marchons depuis maintenant six jours autour de cette ville, et il n'arrive rien. A quoi bon continuer? » Cependant, faisant entièrement confiance à Dieu, ils étaient prêts à persévérer aussi longtemps qu'il le faudrait. Ils savaient que Dieu ne les avaient pas guidés jusque là pour les abandonner ensuite. Et grâce à leur confiance inaltérable et à leur obéissance, les murs s'effondrèrent le septième jour, et la ville fut conquise.
Si le décès d'un proche ou une mauvaise santé vous attriste, si la perte de votre emploi ou du confort matériel vous irrite, et si vous priez sans constater de changement dans votre état d'esprit, sur votre corps ou dans vos affaires, il n'est sans doute pas sage de renoncer à croire en Dieu ou en vous-même, car vous êtes peutêtre sur le point de sortir d'une situation apparemment désespérée.
Ce dont on a le plus besoin, surtout lorsqu'on semble progresser lentement, c'est d'une bonne dose de confiance absolue en Dieu, qui est Amour. Même si cette confiance paraît parfois fragile par rapport à la difficulté que nous devons affronter, nous sommes néanmoins capables de nous montrer persévérants, de donner la première place à Dieu dans notre coeur. C'est l'entendement charnel, dont parle l'apôtre Paul, qui donne l'impression qu'une difficulté est réelle. Cependant, nous avons de bonnes raisons d'aimer ce que nous avons déjà constaté et appris grâce à la démonstration du pouvoir divin, et de garder confiance.
Lorsque, dans nos prières, nous nous tournons systématiquement vers Dieu, en renonçant à un concept matériel des choses, nous apprenons que la guérison est le résultat d'un éveil spirituel. Lorsque Jésus demanda à deux aveugles qui aspiraient à être guéris: « Oui, Seigneur. » Matth. 9:28. Quand le Christ nous demande si nous croyons qu'il soit capable de nous guérir de tous nos maux, répondons-nous avec la même assurance ? Ou bien marmonnons-nous: « Je ne peux plus continuer comme ça; ça dure depuis trop longtemps » ? Il est absolument impossible que l'inharmonie, la solitude, la peur, toutes les croyances à la pénurie, persistent, parce qu'elles ne sont pas réelles, et, par conséquent, pas permanentes.
Est-il imaginable qu'un musicien passe des heures à s'exercer à jouer un morceau de musique en faisant constamment des erreurs? Bien sûr que non. Il s'applique à jouer le morceau correctement – l'apprenant tel qu'il est écrit – afin de faire ressortir l'intension du compositeur. Cette approche lui permet d'entendre immédiatement une fausse note et de la corriger tout de suite, puisqu'il porte toute son attention sur les notes justes. De même, nous démontrons la loi de Dieu en portant notre attention sur les vérités de l'être.
Même si un problème nous paraît toujours aussi gros le sixième jour, la sixième semaine ou même la sixième année que le premier jour, nous sommes capables de constater que nous avons changé. Si nous abordons la difficulté en nous en remettant à Dieu, nous progressons spirituellement de bien des façons. Nous avançons, en nous débarrassant des fausses préoccupations liées à un raisonnement matériel, vers la lumière de la Vérité, et en apprenant que seul l'Amour divin exige que nous acceptions ce qu'il y a de meilleur.
Quand j'étais étudiante vivant loin de chez moi, j'appris, dans une certaine mesure, ce que signifie donner la priorité à Dieu. Je présentai tous les symptômes des symptômes, je ne demandai ni un diagnostic ni un traitement médical, mais je priai de tout mon coeur, sachant intuitivement que ce qui ne venait pas de Dieu ne pouvait durer. Parfois, les symptômes devenaient alarmants, mais au bout d'un an de prière constante et de progrès spirituels, ils disparurent. Lorsque je vins aux États-Unis pour la première fois, plusieurs années plus tard, je dus passer un examen médical. C'est alors que je découvris que j'avais été guérie de la tuberculose. Le médecin qui m'examina parla de miracle. Au cours de cette année difficile, tandis que la guérison progressait, j'appris tant de choses sur moi-même, l'enfant bien-aimée de Dieu. Il me fut tout particulièrement utile d'apprendre qu'en Dieu seul nous trouvons la continuité du bien, et que Ses filles et Ses fils ont été créés à Son image, parfaits et harmonieux. Le Psalmiste nous dit: « Combien qui disent à mon sujet: plus de salut pour lui auprès de Dieu. Mais toi, ô Éternel ! tu es mon bouclier, tu es ma gloire, et tu relèves matête. » Ps. 3:3, 4. J'ai pu constater combien c'est vrai.
Lors de l'un de ses cours, Mary Baker Eddy posa la question suivante: « Quel est le meilleur moyen d'obtenir une guérison instantanée? » Sue Harper Mims nous racopnte ce qui se passa ensuite: «Certains répondirent: "Prendre conscience de la toute-présence du bien"; d'autres: "Réfuter les prétentions de l'erreur". De nombreuses réponses furent données, mais quand ils eurent fini, elle déclara, autant que je m'en souvienne: "Je vais vous dire quel est ce moyen. Il consiste à aimer ! Vivez l'amour – soyez l'amour – aimez, aimez, aimez. L'Amour est la seule chose qu'il vous faut connaître. Soyez tout amour. Il n'existe rien d'autre. Cela suffira. Il guérira tout; il ressuscitera les morts. Ne soyez rien d'autre que l'amour." » We knew Mary Baker Eddy (Boston: The Christian Science Publishing Society, 1979), p. 86. Il est évident que cet amour-là n'est ni de la naïveté ni de la sentimentalité, mais exprime l'affection pure de l'Amour divin, ainsi que de la détermination et du courage dans la confiance que nous plaçons en Dieu.
Lorsque, dans nos prières, nous nous tournons systématiquement vers Dieu, en renonçant à un concept matériel des choses, nous apprenons que la guérison est le résultat d'un éveil spirituel.
La pratique de la Science Chrétienne ne nous apporte pas juste ce dont nous avons besoin sur le plan humain, elle régénère et transforme la pensée, et ce dans tous les aspects de notre existence. Grâce à cette pratique, nous nous mettons à aimer profondément Dieu et Sa bonté, à en être reconnaissants, et nous comprenons bien mieux le lien qui nous unit à Lui.
Nous lisons dans la Bible: «Ne nous lassons pas de faire le bien; car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas.» Gal. 6:9. Nous sommes en droit de nous attendre à une élévation au-dessus d'un concept humain et limité, et des doutes à notre sujet, élévation nous permettant d'exercer notre domination spirituelle et d'obtenir une guérison permanente. C'est inévitable parce que la Vie est éternelle, et nous ne pouvons jamais être séparés de cette Vie – comme Jésus l'a prouvé.
