Quand j'avais huit ans, mes parents et moi sommes allés habiter en Italie pendant un an. Là, j'ai fréquenté l'école primaire publique italienne; ce fut une expérience très enrichissante. Mais il y avait un problème. Les élèves avaient l'habitude de s'embrasser et de se serrer la main tous les matins. Or, quand j'ai tendu la main, presque toutes se sont rendu compte que j'avais une grosse verrue et trois ou quatre plus petites sur la main droite. Elles ont fait des remarques et je me suis sentie terriblement embarrassée. Ce n'était pas la première fois d'ailleurs que l'on me faisait une observation. On m'avait déjà mentionné la possibilité de me débarrasser de ces excroissances par une petite opération. Toutefois, depuis l'enfance, mes maladies physiques avaient été guéries — toujours rapidement et parfois instantanément — en priant Dieu, comme l'enseigne la Science Chrétienne, et il était naturel que j'aie désiré avoir recours à cette méthode pure et élevée, à cette méthode de guérison que les enfants aussi peuvent comprendre. Mais j'avais quelque chose à apprendre.
Depuis l'âge de trois ans, je fréquentais l'école du dimanche de la Science Chrétienne et j'ai donc continué d'y aller dans la ville italienne où nous habitions. Là, j'ai beaucoup appris sur la nature de Dieu. Cependant, je commençais à croire que Dieu se trouvait seulement dans les églises, ces grands édifices, souvent anciens, qui, pour moi, représentaient une nouveauté et me fascinaient. Pour Noël, ma monitrice d'école du dimanche m'a fait cadeau d'une Bible et de Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, la personne qui a découvert la Science Chrétienne. Même si ce livre contient des mots qui sont parfois difficiles à comprendre pour des enfants, j'ai très bien saisi le sens d'une phrase de la première page:
« L'ignorance concernant Dieu n'est plus le marchepied de la foi » (p. vii). J'ai alors compris que Dieu n'est pas mystérieux, lointain, qu'Il ne Se trouve pas seulement dans la sensation que l'on éprouve dans certains édifices, mais qu'Il est l'Amour divin, présent ici et partout, qui peut être compris, même s'Il est infini.
Mais il me fallait encore apprendre quelque chose de plus. L'école du dimanche était certes très intéressante et m'aidait beaucoup, mais le soir, quand maman voulait que nous priions ensemble avant d'aller dormir, je ne voulais pas. Je me rebellais. Je ne prenais pas cela au sérieux. Toutefois, après quelques mois, tout à coup, un soir, quelque chose a cédé en moi, comme une digue qui se rompt. Et je me suis mise à prier. Quelques jours plus tard, quand j'ai pensé de nouveau à ma main, je m'aperçus qu'elle n'avait pas la moindre trace de verrue, grande ou petite. Cette main était aussi lisse que l'autre. Et je savais pourquoi. Laisser la place aux pensées de Dieu plutôt qu'aux miennes avait apporté la guérison.
Ce n'est là qu'une des nombreuses guérisons que j'ai eues, et je suis reconnaissante pour les choses que j'ai apprises et que je continue d'apprendre grâce à cette expérience. Je suis aussi très reconnaissante pour toutes les écoles du dimanche où les moniteurs enseignent avec tant de dévouement, écoutant Dieu pour savoir quelles idées de la Bible et des écrits de Mary Baker Eddy répondront aux besoins des élèves. Cette science du christianisme, cette science de l'être que Jésus a démontrée, peut être utilisée par tous. Elle offre la guérison, des solutions, l'explication véritable de l'existence. Que peut-on demander de plus ?
