La presse parle souvent d'injustices commises envers les femmes sur le lieu de travail, rouvrant à chaque fois le débat sur le rôle de ces dernières dans la société. Il est question, entre autres, de salaires inférieurs à ceux des hommes pour le même travail et d'actes de violence à leur égard. Lorsque j'ai dû faire face à certaines discriminations, j'en avais conclu que la solution ne viendrait pas d' une confrontation entre les sexes.
NOTRE IDENTITÉ SPIRITUELLE
Quelque temps plus tard, mon mari me parla de Science Chrétienne et de son livre d'étude, Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, dans lequel je trouvai l'interprétation spirituelle de la Prière du Seigneur. A l'époque, j'avais été frappée par la première ligne qui m'avait semblé tout particulièrement extraordinaire et révolutionnaire: «Notre Père qui es aux cieux! Notre Père-Mère Dieu, tout harmonieux.» Science et Santé, p. 16.
On nous dit que Dieu est à la fois Père et Mère, masculin et féminin! Cette idèe me parut fascinante.
Nous lisons dans la Bible, au premier chapitre de la Genèse: «Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme.» Gen. 1:27.Voici ce qu'écrit Mary Baker Eddy dans le livre d'étude de la Science Chrétienne au sujet de ce passage: «Pour faire ressortir ressortir cette pensée capitale, il est dit une seconde fois que Dieu créa l'homme à Son image, pour refléter l'Esprit divin. Il s'ensuit que homme est un terme générique. Les genres masculin, féminin et neutre sont des concepts humains.»Science et Santé, p. 516.
Par conséquent, si nous voulons prendre conscience de notre plénitude spirituelle d'hommes et de femmes créés par Dieu, nous devons abandonner tous les concepts mortels de la répartition des qualités selon le sexe.
La Bible nous apprend que Dieu, l'Esprit, est Amour, Ame, Vérité, qu'Il est le Législateur, le Tout-puissant. Il sait tout, Son autorité est suprême, Il abonde en qualités comme la miséricorde, la bonté, la justice, la force, la tendresse, la douceur et la patience. La Bible nous dit aussi que Dieu est le seul créateur de l'homme et que Sa création est parfaite et bonne. Il s'ensuit que cet homme ne peut rien posséder qui ne vienne de Dieu.
UNE VISION IMPARFAITE
En revanche, dans le deuxième et le troisième chapitre de la Genèse, nous lisons le récit d'un acte matériel de création suivi de la chute de l'homme. Adam et Ève finissent par être chassés du paradis et condamnés en fonction de leur sexe, en quelque sorte. Voir Gen. 3:16-19. La Bible nous apprend en effet que Dieu les maudit: «Il dit à la femme: J'augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi.» Adam ne s'en sortit pas beaucoup mieux. Il fut condamné à une existence de tristesse et de labeur avant de mourir et de redevenir poussière.
Ces images vous sont-elles familières? Une femme se sacrifiant dans la douleur pour ses enfants et étant dépendante de son mari, et un homme travaillant dur pour nourrir sa famille à la sueur de son front. Il s'agissait bien d'une punition pour tous les deux!
Cependant, ces images ne sont que des inventions de la pensée mortelle et limitée qui n'ont rien de commun avec la réalité divine. Elles émanent d'une pensée séparée de Dieu. En tant que ressemblance spirituelle, parfaite de Dieu, l'homme n'a pas d'attributs biologiques; au contraire, il reflète les qualités divines que nous considérons masculines et féminines. Chacun de nous est en droit de revendiquer toutes ces qualités et de les exprimer. En d'autres termes, il n'existe pas de femme sans esprit d'initiative ni intelligence, et il n'existe pas non plus d'homme sans compassion ni tendresse.
Notre Maître, Jésus-Christ, exprima des qualités masculines et féminines de façon parfaitement naturelle. La Bible nous parle de sa grande douceur et de sa profonde compassion ainsi que de sa clarté d'esprit et de son courage. Il n'acceptait de voir que la ressemblance parfaite de Dieu, en ne permettant ni aux préjugés ni aux idées préconçues d'influencer le jugement qu'il portait sur son prochain. Son affection s'étendait, sans distinction, aux hommes et aux femmes.
LA GUÉRISON
En rejetant dans nos prières les rôles conventionnels limitatifs et en les remplaçant par ce qui est divinement vrai de la perfection de l'homme, nous aidons les victimes de ces préjugés. Nous découvrons que nous pouvons aussi nous guérir nous-mêmes.
C'est ce que je constatai lorsqu'un kyste de l'ovaire, qui avait déjà été diagnostiqué, me fit de nouveau souffrir, et que je ne pus calmer la peur qui m'avait envahie. Depuis l'époque du diagnostic, j'avais découvert l'existence de la Science Chrétienne, et je pris la décision de rechercher la guérison uniquement grâce à la prière. Je reconnus que j'avais été créée parfaite et que l'action de la loi divine ne pouvait connaître aucun dérèglement. Je priai aussi afin de mieux comprendre qu'il était impossible que je sois sujette à certaines maladies en raison de mon sexe, comme le prétend si souvent la presse. Idée complète de Dieu, j'étais constituée seulement de bonnes qualités, et masculines et féminines. La douleur disparut très rapidement, et je m'aperçus que je n'avais plus peur.
Le lendemain, cependant, une amie me téléphona. Elle souffrait du même problème et allait devoir subir une opération chirurgicale bénigne. Dès que j'eus raccroché, une peur intense me submergea. Je me tournai immédiatement vers Dieu en priant de tout mon cœur. Encouragée par un témoignage que j'avais lu récemment dans le Christian Science Sentinel, relatant la guérison d'une maladie propre aux femmes, je me mis à étudier, entre autres, le passage suivant tiré de l'Apocalypse: «Un grand signe parut dans le ciel: une femme enveloppée du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête.» Apoc. 12:1.
On considère généralement la lune comme un symbole de la féminité. On dit qu'elle exerce une influence sur le cycle menstruel et a d'autres effets néfastes sur les personnes sensibles. Or, la femme est «enveloppée du soleil» – la lumière, la Vie, la Vérité et l'Amour divins – et a «la lune sous ses pieds»; pour moi, cela signifiait qu'elle dominait tout ce qui prétend s'attacher à son sexe. Ce n'est pas la lune – la suggestion matérielle – qui l'illumine et façonne la nature de son être, mais la Vérité divine. Elle reflète uniquement cette lumière divine. Je compris alors que toutes les femmes, notamment mon amie et moi, avaient été créées en réalité pour exprimer Dieu. Cette compréhension dissipa la peur que mon amie et moi ressentions. Elle me rappela quatre jours plus tard, et je fus heureuse d'apprendre qu'elle s'était remise très rapidement et avait pu rentrer chez elle plus tôt que prévu.
Bien entendu, je n'avais pas choisi de régler ce problème physique de la même façon que mon amie, parce que la Science Chrétienne n'allie pas la prière à la médecine. En m'appuyant sur la prière seule, je fus guérie et prouvai ainsi, à ma manière, la vérité du passage suivant tiré de Science et Santé: «Acceptons la Science, renonçons à toutes les théories fondées sur le témoignage des sens, abandonnons les modèles imparfaits et les idéaux illusoires, et ayons ainsi un seul Dieu, un seul Entendement, et qu'Il soit parfait, produisant Ses propres modèles de perfection.
«Que "l'homme et la femme" de la création de Dieu apparaissent.» Science et Santé, p. 249.
Ce que je vécus prouve que nous ne sommes pas sans défense, à la merci de «modèles imparfaits». Revendiquer les qualités divines nous apporte, à nous et à ceux qui nous entourent, des bienfaits infinis.
