« Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme. » Genèse 1:27.
« N'oublie pas que tu es la femme du premier chapitre de la Genèse ! », me disait un ami. En effet, je me confiais à lui quand, en tant que femme, j'étais victime de la discrimination sur mon lieu de travail, j'avais des problèmes de santé, des difficultés familiales ou lorsque j'étais irritée contre moi-même. Cet ami était praticien de la Science Chrétienne; il m'aidait, par la prière, à comprendre que Dieu m'entourait de Sa tendre sollicitude, et que j'avais Lui une relation intelligente. Et quand je réfléchissais profondément à ce qu'il me disait, et que je mettais en pratique ces idées, c'est-à-dire quand je pensais, parlais et agissais conformément aux vérités spirituelles concernant la création de la femme, telles qu'elles figurent dans le premier chapitre de la Genèse, mes problèmes se résolvaient.
J'ai appris ainsi combien il était important de connaître mon identité réelle, et j'ai compris la nécessité de ne pas me considérer semblable à Ève, la femme de l'allégorie du deuxième chapitre de la Genèse, créée sans individualité propre, à partir de la côte de l'homme, créée simplement pour compléter l'homme, pour être « l'aide » d'Adam.
Oui, il est important de reconnaître l'identité correcte de la femme! On entend dire: « Les femmes sont un mystère. Il n'y a personne qui les comprenne ». « Les hommes sont de Mars et les femmes de Vénus », trouve-t-on sur la couverture d'un récent best-seller. Une chanson à la mode, il y a quelques années, disait: « Une femme doit être...», venait ensuite toute une liste de termes qui définissaient la femme uniquement comme un objet sexuel par ailleurs, d'autres chansons la représentent comme une déesse inaccessible qu'on ne peut adorer qu'à distance.
Cette confusion au sujet de ce que «doit être» la femme empêche d'apprécier ce qu'elle est réellement. Elle devient alors victime de la discrimination, de mauvais traitements physiques ou de la cruauté mentale et est considérée comme une citoyenne de deuxième classe. Il arrive aussi que la femme elle-même se sous-estime.
De nos jours, dans diverses parties du monde, la femme (souvent avec l'aide de l'homme) lutte pour faire cesser ces mauvais traitements et ces injustices, pour trouver sa place dans ce qu'on appelle un «monde d'hommes», établir son identité véritable et jouir ainsi de la dignité et du respect qui lui sont propres, au même titre qu'à l'homme. Mais comment la femme peut-elle trouver son identité véritable?
«N'oublie pas que tu es la femme du premier chapitre de la Genèse!»
Dans la Bible — le message de Dieu à l'humanité pour tous les siècles — nous trouvons la vérité spirituelle qui répond à tous nos besoins. Et c'est précisément au premier chapitre de la Genèse que nous découvrons la véritable nature de la femme telle que Dieu l'a créée. En trente-et-un versets seulement, ce chapitre relate la création, complète et définitive, de toute réalité. Rien n'y manque et rien n'y est superflu. Dieu est le Créateur, et Sa création est l'univers, y compris l'homme. Ici «homme» est un terme générique: il comprend l'homme et la femme. Dans ce récit de la création, l'identité véritable de la femme apparaît clairement, de même que celle de l'homme. Le texte biblique dit: «Puis Dieu dit: Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance... Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme.» Gen. 1:26-27.
Par un seul ordre, Dieu créa «l'homme et la femme». L'individualité masculine n'a pas la priorité sur la féminine. Les individualités masculine et féminine sont toutes deux l'image et la ressemblance de Dieu, le Créateur. Pour comprendre l'image, il importe de comprendre l'original. Pour mieux comprendre la femme — et l'homme — il faut comprendre Dieu correctement. Les Écritures nous donnent cette compréhension. Tant l'Ancien que le Nouveau Testament déclarent que Dieu est l'Esprit. Son image et Sa ressemblance — « l'homme et la femme» — doit donc être une création spirituelle. Par conséquent, on ne trouve pas la nature véritable de la femme (ni celle de l'homme) dans le physique, mais dans le spirituel, dans les qualités divines reflétées.
On ne trouve pas la nature véritable de la femme (ni celle de l'homme) dans le physique, mais dans le spirituel, dans les qualités divines reflétées.
Puisque Dieu est l'Amour, Son image est aimante, tendre, douce. Puisque Dieu est la Vie, Son image est saine, éternelle, active. Dieu est l'Entendement, donc Son image est intelligente, perspicace, raisonnable. Dieu est l'Ame, par conséquent, Son image est pure, joyeuse, belle. Dieu est la Vérité, Son image est donc honnête, sincère, ferme. Puisque Dieu est le Principe divin, Son image est immuable, obéissante, fidèle à son origine. De plus, Dieu est le Père et la Mère de toute Sa création, et Son image – «l'homme et la femme» – reflète la paternité aimante et la maternité puissante du Créateur. Ce sont là quelques-unes des qualités qui caractérisent la nature glorieuse de la femme – et de l'homme – tels qu'ils sont créés par Dieu au premier chapitre de la Genèse.
Mary Baker Eddy, qui a fondé l'Eglise de la Science Chrétienne, ainsi d'ailleurs que le magazine que vous êtes en train de lire, écrit dans son ouvrage principal Science et Santé avec la Clef des Écritures: «L'homme et la femme, coexistant avec Dieu et éternels comme Lui, reflètent à jamais, en qualité glorifiée, l'infini Père-Mère Dieu.» Science et Santé, p. 516.
Il y a encore autre chose dans ce premier chapitre de la création. Dieu a donné à Son image et à Sa ressemblance la capacité de dominer sur toute Sa création. Dominer signifie mériter le respect et aussi être doué d'autorité. Dominer implique aussi de connaître quelque chose à fond et de l'exécuter avec maîtrise. L'image de Dieu, «l'homme et la femme», comprend, dans sa nature glorieuse, la faculté de respecter et d'être respectée, ainsi que l'autorité conférée par Dieu de comprendre et d'exprimer ce qu'Il a créé, notre identité véritable.
Ces idées ont une valeur pratique. Comprendre que notre identité véritable est l'idée spirituelle de Dieu, entièrement bonne et exerçant la domination, nous aide dans tout ce que nous avons à l'esprit l'idée exacte de ce qu'est réellement l'identité spirituelle, et la met en mesure d'exprimer les qualités qui caractérisent la femme créée par Dieu. Être consciente de ces qualités m'a aidée à remplacer la discrimination dont j'étais l'objet sur mon lieu de travail par le respect, à obtenir la guérison de douleurs menstruelles, à résoudre des difficultés familiales, et à apprécier en outre ce que je suis en tant que femme créée par Dieu et à surmonter ainsi une timidité excessive.
Le deuxième chapitre de la Genèse présente une allégorie de la création qui va à l'encontre de tout ce qui a été établi dans le premier. Il ne s'agit pas d'une seconde création; il s'agit d'une perception incorrecte de la création. Dans cette allégorie, l'Éternel Die (Jéhovah) crée tout au moyen de la matière; l'homme est formé à partir de la poussière de la terre et la femme à partir d'une côte de l'homme. Même si la plupart des gens considèrent ce récit comme une simple allégorie, on voit l'influence qu'il a eue et continue d'avoir sur la pensée collective. La matière – la poussière – est considérée comme l'élément fondamental de la création; l'homme est perçu comme étant supérieur à la femme, et la femme est vue comme étant faible et sans défense. Et bien qu'elle ait été créée pour être l'«aide» d'Adam, c'est Ève qui incite l'homme à désobéir et à perdre ainsi l'Éden.
Il y a quelques années, le 19 février 1983, un quotidien américain, le Washington Post, a publié un reportage très intéressant en relation avec l'idée de la femme, «aide de l'homme». Selon un chercheur de l'Université de Californie spécialisé en archéologie et en langues des religions, l'ancienne représentation de la femme dans les Écritures, créée pour être subordonnée à l'homme, pourrait être le résultat d'une erreur de traduction. Ce chercheur affirme que le mot hébreux «ezer» (généralement traduit dans le livre de la Genèse par le mot «aide») a des racines indiquant qu'il devrait être traduit par «une force» ou «un pouvoir». Il dit que «kenegdo» (généralement traduit par «semblable» dans des versions françaises de la Bible) devrait être traduit par «égal». Traduit ainsi, le récit de la Genèse déclarerait donc que la femme a été créée pour être «un pouvoir égal à l'homme» et non une aide semblable à l'homme.
Combien il est important de garder à l'esprit l'identité correcte de la femme! L'éliminatioin des fausses croyances concernant la femme sape la base même des mauvais traitements, de la discrimination et de l'injustice. Demeurant dans la conscience spirituelle, nous contemplons notre identité correcte et nous vivons ce que nous sommes vraiment.
L'Ancien Testament comprend des récits relatant la vie de femmes dont l'exemple remarquable continue de nous inspirer: Sarah, l'épouse d'Abraham, la mère des nations; Débora qui, par ses prophéties, favorisa l'union et la loyauté des tribus dispersées d'Israël; Ruth, la belle-fille fidèle de Naomi, qui refusa d'abandonner sa belle-mère et se mit à adorer le Dieu de cette dernière; Anne, mère du juge et prophète Samuel, qui consacra son fils au service de Dieu. Et tant d'autres qui contribuèrent au bien de leur communauté et occupèrent des postes d'influence, d'honneur et de dignité malgré les restrictions sociales et religieuses.
Le Nouveau Testament montre bien que Jésus traitait les femmes avec respect et équité. Pour Jésus, tout être humain avait de la valeur, car il savait que nous sommes tous fils et filles du même Père. Malgré les limites imposées par la société de l'époque, il y eut des femmes, aussi bien que des hommes, parmi les gens que Jésus guérit et instruisit, et parmi ceux qui restèrent fidèles à ses enseignements. Souvent, les personnages qu'il choisissait pour illustrer ses paraboles étaient des femmes. Enfin, Marie-Madeleine et d'autres femmes furent parmi les privilégiés auxquels Jésus apparut après la résurrection.
Demeurant dans la conscience spirituelle, nous contemplons notre identité correcte et nous vivons ce que nous sommes vraiment.
Avec l'établissement de la communauté chrétienne, les restrictions imposées aux femmes sur le plan social et religieux cèrent lentement à diminuer. On permit aux femmes de participer davantage aux services religieux et leur influence devint plus évidente. Dorcas fut connue pour ses bonnes oeuvres; Marie, mère de Jean, surnommé Marc, et Lydie, invitèrent les chrétiens à se réunir chez elles, à Jérusalem et à Philippes; et Priscille apporta son aide à Paul dans les églises de Corinthe, Éphèse et Rome.
Il est naturel que les enseignements de la Bible aient ouvert toujours davantage la porte à l'acceptation des droits et de l'égalité des femmes, surtout quand on considère que Jésus nous a ordonné
Dans le dernier chapitre des Proverbes, on trouve ce qui pourrait être plus belle description de la femme idéale. Quelquesunes des qualités que célèbre le poète sont: l'amour et la loyauté, l'assiduité au travail, la discrétion, la gestion avisée, la charité, l'économie, la sagesse et le respect de soi-même, de sa famille et d'autrui. Ce chapitre se termine «Ses fils se lèvent, et la disent heureuse; son mari se lève, et lui donne des louanges. (...) Récompensez-la du fruit de son travail, et qu'aux portes ses oeuvres la louent.» Prov. 31: 28, 31.