Il y a vingt-cinq ans, alors que le terme même de Science Chrétienne m'était totalement inconnu et que j'étais infirmière dans l'hôpital d'un quartier défavorisé, il s'est produit un incident qui a représenté pour moi un grand mystère. Les policiers ont amené un patient avec lequel, de toute évidence, ils avaient eu une altercation. L'homme était anxieux, furieux et violent. Accroché au système électrique au-dessus de son lit, il cherchait à se libérer de leur emprise à coups de pieds. C'est à ce moment-là que je l'ai regardé vraiment. Je n'ai lu aucune méchanceté sur son visage, seulement une profonde terreur. Il était urgent de l'empêcher de se faire encore plus de mal.
Ayant toujours eu l'habitude de prier, je me suis tournée vers Dieu en disant «Père, on ne peut pas laisser cela se produire.» Soudain, le le calme a régné dans la pièce, les gens qui entouraient le lit se sont écartés et j'ai pu m'approcher. Personne ne m'a arrêtée, et je n'avais pas peur. L'homme s'est effondré en larmes dans mes bras. Il était lucide et coopératif. Bien des années après, je m'interrogeais encore sur ce qui avait bien pu se produire ce soir-là. Cela semblait être un miracle.
En 1993, j'ai traversé des épreuves très pénibles. Je faisais une dépression, j'étais aux prises avec une relation difficile, j'était très malade et suivais de nombreux traitements. Infirmière, avec vingt ans d'expérience dans les urgences, trois dans les soins intensifs et cinq comme infirmière-chef, j'ai eu recours à la seule chose qui, à ma connaissance, pouvait m'aider: des médicaments et toujours plus de médicaments.
Une expérience que j'appelle mon «buisson ardent» a ébranlé la base de mon univers médical. Un ami avait la grippe. Il était terrassé par une très forte fièvre et à demi conscient. Étant Scientiste Chrétienne il m'a demandé d'appeler un praticien de la Science Chrétienne. J'ai accepté à contrecœur et au bout d'un quart d'heure, il était complètement guéri. La fièvre était tombée, son regard s'était éclairci, il s'est redressé en déclarant: «Je me sens en pleine forme, veux-tu aller au cinéma?»
Aller au cinéma ! Je venais de voir sous mes yeux et de ressentir le pouvoir et la présence de Dieu. Si Dieu a ce pouvoir de guérir qu'est-ce que je fais, moi, depuis trente ans? Il fallait absolument que j'en sache plus sur cette Science !
Je suis allée rechercher un exemplaire de Science et Santé qu'on m'avait donné plusieurs années auparavant et j'ai commencé à lire. J'ai trouvé là un nouveau commencement, une lueur d'espoir, une promesse de santé et de bonheur.
Je croyais maintenant que ma dépression était curable, mais je ne croyais toujours pas que je pourrais jamais cesser de prendre la poignée de comprimés qui, j'en étais convaincue, me maintenaient en vie. Six semaines plus tard, la dépression avait disparu et j'éprouvais une joie véritable pour la tout première fois. Au bout de six mois, j'avais arrêté, en toute sécurité, tous les médicaments.
Au cours des quatre dernières années, avec l'aide d'un praticien de la Science Chrétienne, j'ai été guérie d'un nombre incroyable de difficultés dont entre autres: une arythmie cardiaque dangereuse, une douleur lombaire chronique, de l'arthrite, une déchirure de ligament au genou, une tumeur douloureuse à la hanche et un membre raccourci qui m'obligeait à porter un talon spécial dans la chaussure. Je me suis débarrassée du talon il y a un an, et mes jambes sont à présent de la même longueur. Dès l'instant où mon ami et moi donnèrent la priorité à Dieu, nos relations parfois houleuses se transformèrent en un heureux mariage. «"Dieu pourrait-Il dresser une table dans le désert?" Que Dieu ne peut-Il faire?» Science et Santé, p. 135.
Je pense souvent à la merveilleuse panoplie d'outils et au système de guérison que Mary Baker Eddy nous a fournis dans le Manuel de L'Église. Des instruments de guérison, de régénération, d'évangélisme; des outils pour rétablir «le christianisme primitif et son élément perdu de guérison».
Vous vous rappelez l'épisode de cet homme à l'esprit dérangé que j'avais vu dans la salle des urgences de l'hôpital? Cette guérison dont j'ai été le témoin il y a 25 ans n'est plus un mystère ni un miracle. Elle est expliquée par la Science exposée dans Science et Santé. Je m'étais tournée vers le grand cœur de l'Amour et l'Amour avait guéri cet homme. Il avait été touché par le grand Médecin, le Christ guérisseur, comme je l'ai été moi-même.
Grâce à la Science Chrétienne, à l'Église, à sa mission et à ses activités fondées sur le Manuel, je suis sortie de la dépression pour recevoir la joie, de la solitude et de la crainte pour recevoir l'amour, de la maladie pour recevoir la santé, de la médecine pour entrer dans la pratique à plein temps de la guérison par la Science Chrétienne. Tout comme les enfants d'Israël, j'ai été conduite hors du désert jusqu'à la liberté réelle et permanente.
La Science du Christ a vraiment transformé ma vie, et ma dette de gratitude est immense. J'ai le profond désir de passer le reste de ma vie à rembourser ma dette, non pas par devoir, mais par amour, par amour pour Dieu, pour la Science, pour l'humanité. Mary Baker Eddy nous dit dans Science et Santé: «C'est la tâche du pionnier vigoureux d'abattre le grand chêne et de tailler le granit brut. Il appartient aux siècles à venir de proclamer ce qu'aura accompli le pionnier.» Ibid., p. VII. Comme vous le voyez, la tâche nous appartient.
