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« La venue éternelle du Christ »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 1997


Peu avant son crucifiement, Jésus-Christ stupéfia ses disciples les plus proches en leur annonçant que sa mission terrestre touchait à sa fin. Néanmoins, il leur assura aussi que ce qu'il leur avait appris ne disparaîtrait jamais. Puis, ainsi que le rapporte Matthieu en termes très directs, il leur parla de ce que les théologiens appellent depuis la seconde venue du Christ. Voir Matth., chap. 24.

Selon la croyance religieuse traditionnelle, la seconde venue du Christ devrait se manifester par l'apparition de Jésus sous une forme humaine accompagnée d'une sorte de cataclysme universel. Un grand nombre des premiers disciples de Jésus s'attendaient à un tel phénomène; et la chrétienté dans son ensemble s'attendait à quelque chose de semblable à mesure qu'on se rapprochait de l'an 1000. Avec le deuxième millénaire qui se termine bientôt et à l'approche de Noël, il semble tout particulièrement important de méditer sur la véritable signification de la venue du Christ.

La Science du Christ fait très nettement la distinction entre le Jésus humain et le Christ incorporel, toujours présent.

La Science du Christ fait très nettement la distinction entre le Jésus humain et le Christ incorporel, toujours présent, que Jésus incarna et démontra au cours de son ministère de guérison. Le Christ est l'idée omniprésente de Dieu — la manifestation de la filiation spirituelle qui existe entre l'homme et Dieu. Le Christ ne naquit pas à Bethléem ni ne mourut sur le mont du Calvaire, mais il est éternel. Le triomphe de Jésus sur la mort en fut la preuve la plus élevée. Le Christ vient à la conscience humaine pour sauver le genre humain de la croyance au mal et à la matière — ainsi que du péché, de la maladie et de la mort, conséquences de cette croyance. Ésaïe parle du Christ de façon succinte en l'appelant «Emmanuel» (ce qui veut dire «Dieu avec nous»); et en relatant l'histoire de Noël, Matthieu reconnaît dans la naissance de Jésus le signe de l'apparition du Christ parmi les hommes en accord avec la vision prophétique d'Ésaïe. Voir Ésaïe 7:14; Matth. 1:23.

La distinction entre le Jésus humain et le Christ éternel ne porte absolument pas atteinte à la nature sacrée de l'identité et de la mission de Jésus, le Fils de Dieu. De la noblesse de sa naissance jusqu'à la gloire de sa résurrection et de son ascension, l'expérience humaine de Jésus fut et restera unique. En guérissant les malades, en réformant les pécheurs et en ressuscitant les morts, il donna à l'humanité la preuve indéniable de l'existence du Christ. Et il ouvrit les yeux du genre humain sur la nécessité de suivre l'exemple suprême qu'il donna d'une vie chrétienne.

Science et Santé de Mary Baker Eddy traite de la nécessité de se réveiller de l'illusion mortelle du péché et de la maladie. Ce livre affirme: «Ce réveil est la venue éternelle du Christ, c'est le précurseur de la Vérité qui chasse l'erreur et guérit les malades. »Science et Santé, p. 230. Un autre passage donne l'explication suivante: «A travers toutes les générations, tant avant qu'après l'ère chrétienne, le Christ, l'idée spirituelle — le reflet de Dieu — est venu avec quelque mesure de puissance et de grâce à tous ceux qui étaient prêts à recevoir le Christ, la Vérité.» Ibid., p. 333.

Ces simples mots, «la venue éternelle du Christ», expriment la nature et l'essence de l'apparition de la Vérité parmi les hommes, se manifestant par une vision plus large et plus élevée de la filiation spirituelle et éternelle de l'homme et de Dieu. Même s'il est souvent masqué par l'ignorance et le ritualisme, le Christ n'est jamais réellement éloigné des affaires humaines. La promesse de paix universelle et de salut que nous fait le Christ, et que Noël nous rappelle, est toujours actuelle; mais la présence du Christ annonce aussi la destruction totale du matérialisme qui voudrait s'opposer à la Vérité apparaissant dans la conscience humaine.

Pour la pensée plongée dans le sensualisme, la prise de conscience de la pureté du Christ peut très bien être ressentie comme un cataclysme. Mais l'apparition du Christ dans notre existence s'assimile davantage à l'aube d'un jour nouveau qui chasse l'obscurité de la nuit ou bien à un rai de lumière qui traverse un ciel nuageux. D'ailleurs, Matthieu rapporte les paroles de Jésus décrivant ainsi la seconde venue du Christ: « Car comme l'éclair part de l'orient et se montre jusqu'en occident, ainsi sera l'avènement du Fils de l'homme.» Matth. 24:27.

Chaque fois que, dans notre vie, la miséricorde l'emporte sur l'esprit de revanche, la compassion fait taire les critiques négatives, ou que le courage remplace la peur, nous rendons témoignage à la tendre présence du Christ qui guérit.

Chaque pas qui nous éloigne d'un concept matériel erroné de l'existence, chaque pas vers l'Esprit, ouvre la voie au «précurseur de la Vérité ». A chaque fois que nous échangeons une vision limitée et matérielle de nous-mêmes pour la vision spirituelle, à chaque fois que nous avons un aperçu de la perfection, de la beauté ou de l'innocence de la création divine, nous assistons à « la venue éternelle du Christ». A chaque fois que, dans notre vie, la miséricorde l'emporte sur l'esprit de revanche, la compassion fait taire les critiques négatives, la douceur fait disparaître l'indifférence ou que le courage remplace la peur, nous rendons témoignage à la tendre présence du Christ qui guérit.

Annoncée par le message angélique «Paix sur la terre parmi les hommes qu'il agrée» Luc 2:14., la naissance de Jésus incita le genre humain à prendre conscience du Christ toujours présent comme jamais auparavant, bien que les lois gouvernant l'éternelle activité du Christ restaient à être découvertes et définies par la Science Chrétienne. En fait, le véritable christianisme est la démonstration de la Science divine. Pourquoi? Parce que le pouvoir-Christ émane de Dieu, le Principe divin créateur, qui gouverne l'univers y compris l'homme au moyen de lois spirituelles, non matérielles. Celui qui est sincère et obéit aux lois de la Science divine est capable de démontrer scientifiquement le pouvoir guérisseur que renferme « la venue éternelle du Christ». Ce qui suit en est une bonne illustration.

Il y a de nombreuses années, je dirigeais un pensionnat, et le comportement d'une élève, dont les colères et l'insolence nécessitaient de prendre souvent des mesures disciplinaires, m'inquiétait beaucoup. Lorsqu'elle tenta de se suicider, je me sentis responsable, car je pensais que les punitions que je lui avais infligées étaient à l'origine de cet acte irrationnel. Un entretien téléphonique avec sa mère ne fit rien pour apaiser mon sentiment de culpabilité, car la mère avait un tempérament encore plus instable que sa fille ! Bien entendu, ma grande inquiétude pour la vie de la jeune fille éclipsait tout le reste. L'hôpital où l'avait emmenée l'infirmière de l'école faisait des pronostics très pessimistes.

La praticienne de la Science Chrétienne, à qui je demandai de l'aide par la prière, me rappela tout de suite que, même avant que je l'eusse appelée, le Christ, la Vérité, était déjà présent et à l'œuvre dans mon existence. Elle me fit remarquer que percevoir dans un enfants de Dieu un être insolent, coléreux, obstiné, autodestructeur, émettant des jugements hâtifs ou rongé de remords, c'était nier la vérité. En outre, elle m'assura que nous agissons en conformité avec la loi de la guérison-Christ, lorsque nous prions pour mieux comprendre le lien spirituel qui unit l'homme à Dieu. Et de plus, nous sommes en droit de nous attendre à ce que l'activité du Christ dans la conscience humaine remette tout en place.

En très peu de temps, les paroles de la praticienne s'avérèrent exactes. D'abord, je fus pénétré d'une profonde compassion chrétienne, sentiment que je n'avais jamais éprouvé avec une telle intensité; et je fus capable de prendre conscience de l'identité réelle de toutes les personnes concernées — notamment la jeune fille, sa mère et moi — comme étant semblable à Dieu, bonne et pure. Bientôt, un appel téléphonique de l'hôpital nous apprit que l'état de l'enfant s'était soudainement amélioré contre toute attente et que sa vie n'était plus en danger; en fait elle allait parfaitement bien. Et lorsque sa mère arriva, avant même que je lui annonce la bonne nouvelle, elle me remercia sincèrement, dans un flot de paroles, de m'être vraiment intéressé au sort de sa fille. Après cela, pendant le reste de son séjour à l'école, la jeune fille ne se montra plus insolente ni coléreuse.

Ce qui ressemblait à un cataclysme fut, en réalité, une merveilleuse occasion de voir le Christ resplendir. Or, c'est la nature même de la Vérité. Constamment, à travers les siècles, le Christ apparaît et continue d'apparaître, en remplissant sa mission et en entourant toute l'humanité de son amour puissant qui guérit. Le genre humain n'a pas besoin d'attendre avec impatience la seconde venue du Christ. Non seulement à Noël, mais à tout instant et en tout lieu, le Christ est toujours présent, prêt à être accepté par notre pensée. En répondant à cette «venue», nous prenons conscience de la présence et du pouvoir de Dieu; nous constatons que notre vie est en accord avec la loi divine — et qu'elle est transformée.

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