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Le sein de Moïse et l'antichambre de la guérison

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 1994


Il Y A quelques années, une éruption pénible m'apparut sur le corps. Scientiste Chrétienne, je souhaitais, pour être guérie, emprunter la voie de la prière en m'efforçant de mieux comprendre Dieu, l'homme spirituel (mon identité réelle) et les lois divines liées à la perfection de Dieu et de l'homme. Dans ma situation, mes efforts consistaient parfois à marcher de long en large, les nuits où je ne pouvais pas dormir, cherchant l'inspiration spirituelle et affirmant ma perfection et mon innocence, puisque j'étais la ressemblance de l'Esprit. Je fis certes bien des progrès dans la compréhension de ma véritable identité spirituelle. Mais deux ans environ s'écoulèrent et je commençai à perdre l'espoir d'être guérie. Ce désespoir venait en partie du sentiment de culpabilité que j'éprouvais parce que je me sentais personnellement incapable de faire preuve de suffisamment de maîtrise de soi et de discipline pour cesser au moins de me gratter.

Une nuit, tout en me dirigeant vers mon bureau pour discuter de la situation avec Dieu, si j'ose dire, je m'entendis prononcer intérieurement: « Tu n'en auras jamais fini avec ce mal. Il est inguérissable. » Par le passé, des pensées similaires, des arguments extrêmes insinuant l'impossibilité de guérir, m'étaient souvent venus juste avant un tournant décisif ou une guérison complète. Je savais bien que cet argument ne pouvait provenir que de l'entendement charnel, de l'illusion qu'il existe une intelligence du mal opposée à Dieu, le bien. Il n'émanait certes pas de ce Dieu qui m'aimait, et cette pensée n'était pas non plus de moi. Alors, je me tournai complètement vers l'Entendement pour être inspirée, demandant à Dieu ce qu'Il voulait que je comprenne et que je voie. Comme s'ils étaient prononcés à voix haute, les mots suivants me vinrent clairement à l'esprit: « le sein de Moïse ». Ce fut tout. Je pensai, je l'avoue, que je ferais bien de recommencer et de réitérer ma demande. Mais le message fut le même.

Je me souvins alors de cet épisode de l'Exode où Dieu préparait Moïse à démontrer aux Égyptiens d'où lui venait son autorité. « Mets ta main dans ton sein », dit Dieu à Moïse, « puis il la retira, et voici, sa main était couverte de lèpre, blanche comme la neige. » Puis Dieu ordonna à Moïse de refaire le même geste et sa main « était redevenue comme sa chair » Ex. 4:6, 7.. Dans le livre d'étude de la Science Chrétienne, Science et Santé, Mary Baker Eddy explique: « Il fut démontré scientifiquement que la lèpre était une création de l'entendement mortel et non un état de la matière, lorsque Moïse mit une première fois sa main dans son sein et l'en retira blanche comme neige, atteinte de la maladie redoutée, et qu'aussitôt il fit reprendre à sa main son état naturel par le même simple procédé. Dieu avait atténué la crainte de Moïse par cette preuve en Science divine.... » Science et Santé, p. 321.

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