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La preuve de la sollicitude divine

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 1994


D'après une conférence sur la Science ChrétienneChristian Science ('kristienn 'saïennce) intitulée « Qu'est-ce que Dieu a à voir avec mes factures ? » donnée

«Les Épreuves Font voir la sollicitude de Dieu. » Science et Santé, p. 66. Cette phrase est tirée de Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, qui a découvert la Science Chrétienne et fondé La Première Église du Christ, Scientiste. Certains trouvent cette affirmation troublante. Veut-elle dire que Dieu nous envoie des épreuves ? Non, ce sont les épreuves qui nous envoient vers Dieu. Quand nous nous adressons à Lui, Il nous donne inévitablement des marques de Sa sollicitude. C'est là le sujet que nous allons étudier: les preuves de la sollicitude divine.

Je suppose que, pour la majorité des Américains d'aujourd'hui, ce qu'on appelle la Crise de 1929 n'est même pas un souvenir, cela fait partie de l'histoire, même si c'est de l'histoire récente.

Née au début de cette période-là, je dois admettre que j'en ai gardé des souvenirs très vagues. Mes parents ne parlaient jamais des difficultés rencontrées (du moins, ils n'en parlaient pas devant moi), et c'est seulement bien des années plus tard, après mon mariage, que j'ai appris ce qu'ils avaient vécu.

Je savais que mes parents étaient passés par des moments pénibles, mais je savais aussi qu'ils s'en étaient sortis sans que subsistent en eux les sentiments d'insécurité, de crainte et de pénurie qui semblaient affliger tant de personnes de leur génération, longtemps après la fin de la crise. Je voulais savoir comment mes parents avaient prié à l'époque et pourquoi ils éprouvaient tant de paix.

Ils m'ont appris que mon père avait perdu son emploi de représentant en matériel de bureau. Le dernier embauché dans son entreprise, il avait été le premier licencié. A cette époque, expliquait-il, il régnait une grande peur. Le chômage était comme une vague gigantesque qui devait forcément s'abattre sur vous tôt ou tard. Et, dans le cas de mon père, c'est bien ce qui s'était passé.

J'étais désireuse d'apprendre la suite de l'histoire. Mon père m'a raconté que c'est précisément à ce moment-là que ma mère et lui avaient commencé à s'intéresser à la Science Chrétienne. La plus jeune sœur de ma mère, ma tante Édith, avait été guérie par cette Science de l'asthme dont elle souffrait depuis des années. Toute la famille était au courant. Elle en avait été guérie du jour au lendemain et tout le monde avait été impressionné.

Quand mon père a perdu son travail, il s'est dit que, puisque la Science Chrétienne avait accompli des merveilles pour sa belle-sœur, cela devait pouvoir se reproduire dans son cas et l'aider à trouver un emploi, même s'il ne connaissait rien à priori de cette Science. Il a donc appelé une praticienne de la Science Chrétienne, personne qui se tient à la disposition du public pour prier avec (et pour) les gens qui ont des problèmes de tout genre. Cela va des problèmes physiques, comme dans le cas de ma tante Édith, aux questions de chômage, comme pour mon père, en passant par les problèmes relationnels, l'alcoolisme et la toxicomanie. Quelle que soit la nature de la difficulté, le but de la prière est d'obtenir la guérison par un rapprochement avec Dieu, en apprenant à Le connaître et à Lui faire confiance.

Mon père a mentionné que, dans son cas, la praticienne avait « du pain sur la planche », car il avait beau avoir été élevé dans une religion chrétienne, il n'avait pas mis les pieds à l'église depuis bien des années. A dire vrai, cela faisait aussi longtemps qu'il n'avait même pas songé à Dieu. Après leur première entrevue, il a pensé que la meilleure façon d'apprendre à connaître Dieu, c'était de lire la Bible, en commençant par le début.

Le premier chapitre de la Genèse nous apprend que Dieu a tout créé: le ciel, la terre, et tout ce qu'ils contiennent, et que tout était très bon. Nous y lisons aussi que l'homme est créé à l'image et à la ressemblance de Dieu, et que Dieu a donné à l'homme la domination sur tout: les poissons de la mer, les oiseaux du ciel, et toute la terre.

Mon père m'a confié qu'il trouvait cette description de la création très difficile à accepter. Cela ne correspondait pas à ce qu'il voyait. Cela semblait même n'avoir aucun rapport avec ce qui se passait sur notre planète ! Tout n'était pas bon, loin de là. Les gens qu'il connaissait, lui-même y compris, ne semblaient pas être à l'image et à la ressemblance de Dieu. Ce qui le gênait le plus (cela le mettait même franchement hors de lui), c'était l'affirmation que Dieu avait donné la domination à l'homme.

Je lui ai demandé pourquoi cela l'irritait. Il m'a répondu: « Dominer, cela veut dire maîtriser la situation, avoir de l'autorité, et je n'avais vraiment pas l'impression de maîtriser quoi que ce soit. Je ne pouvais pas trouver d'emploi, je n'arrivais pas à payer mes factures. Cela ressemblait à une plaisanterie. Où était la domination dans tout ça ?

Quand il avait fait part de ses réflexions à la praticienne, celle-ci lui avait demandé d'où venait, à son avis, la domination.

— Si l'on en croit la Bible, elle vient de Dieu.

— Et à qui Dieu donne-t-Il la domination ?

— A l'homme; c'est à l'homme qu'Il donne de dominer.

— D'accord, mais quel homme ?

— Comment ça, quel homme ? Il n'y en a qu'un.

— Avez-vous lu le deuxième chapitre de la Genèse ?

Mon père a répondu qu'il connaissait l'histoire, c'était le récit d'Adam et Éve. « Adam est un genre d'homme bien différent; ne trouvez-vous pas qu'il n'a aucune ressemblance avec l'homme du premier chapitre ? a répliqué la praticienne. L'homme du premier chapitre de la Genèse vient d'en haut, de la lumière, du bien, de l'Esprit et de l'Amour. Il est décrit comme l'image et la ressemblance de son Créateur, de Dieu. Voilà l'homme qui domine.

« De l'autre côté, nous avons Adam. Il vient d'en bas, des ténèbres et d'une vapeur. Il est mortel, matériel, fait de la poussière de la terre. Au lieu de recevoir la domination, cet homme est condamné à labourer le sol, à tourner et à retourner toujours la même terre. »

La praticienne avait fait remarquer que c'était là une représentation assez moderne de l'homme ! C'est vrai. En fait, il me semble que cette allégorie d'Adam et Ève est encore plus contemporaine de nos jours ! Voilà un homme qui est soumis à toutes sortes de conditions qui échappent à son contrôle: accidents et hasard, environnement et hérédité, sans compter les cycles économiques !

La praticienne avait essayé de faire voir à mon père que les deux récits bibliques de la création constituent les descriptions inspirées de deux façons différentes de concevoir l'homme, de deux concepts opposés et irréconciliables, l'un étant spirituel et l'autre matériel. Elle lui a présenté la chose en termes très simples: « Vous voyez, vous avez le choix. Vous pouvez continuer à penser, comme vous l'avez fait jusqu'à présent, que vous êtes un mortel impuissant, emporté par une crise, ou bien vous pouvez essayer de vous percevoir dans une optique correcte, c'est-à-dire comme l'enfant de Dieu, Son image et Sa ressemblance. »

Elle a ajouté que sa décision déterminerait la qualité de son existence, parce qu'on ne peut pas se savoir l'image et la ressemblance de Dieu, bien-aimée, entourée, pourvue de tout le nécessaire, tout en passant ses journées à penser qu'on est un mortel chômeur, incompétent et déprimé.

Comme l'a dit mon père, il commençait à capter le message ! Mais cela semblait quand même très radical ! Il aurait préféré quelque chose d'un peu plus intermédiaire, de moins tranché. En d'autres temps, il aurait été tenté d'argumenter, mais, à ce moment-là, il était si désespéré que, face à ce choix et apprenant qu'il existait un choix, il était comme quelqu'un qui se noie et à qui on lance une corde. Dans ces cas-là, on ne se met pas à ergoter, on saisit la corde !

C'est exactement ce qu'il a fait, il a saisi la corde. Tout d'abord, m'a-t-il dit, il a dû s'y accrocher de toutes ses forces, s'accrocher à sa décision. C'était une question de vie ou de mort. Il lui a fallu une grande discipline. Sa pensée a dû faire un véritable volte-face: il lui a fallu voir Dieu et l'homme sous un autre angle.

Il est certain que cela ne s'effectue pas du jour au lendemain. Quand on parle de salut (et c'est en fait notre sujet ici), il n'existe pas de progressions fulgurantes !

Mon père découvrait que l'homme est l'enfant de Dieu, il découvrait la nature spirituelle de l'homme et apprenait à exprimer cette nature dans la vie quotidienne. Il faisait tout cela en lisant la Bible et Science et Santé. Il s'est mis à étudier le Nouveau Testament, les quatre Évangiles en particulier. Il lui semblait que la meilleure façon de comprendre l'identité spirituelle de l'homme, sa filialité divine, était d'étudier la vie de Christ Jésus, puisqu'après tout, Jésus était le Fils de Dieu, non pas un fils parmi les autres, mais le Fils par excellence. Il était le Fils de Dieu d'une façon unique. En fait, il est « le chemin ». En d'autres termes, nous pourrions dire que la vie terrestre de notre Sauveur nous permet d'entrevoir l'homme décrit dans le premier chapitre de la Genèse, l'homme idéal, le Christ.

Comme je l'ai dit, mon père lisait aussi Science et Santé, le livre que j'ai mentionné tout à l'heure. Dans ce livre, Mary Baker Eddy emploie un terme très utile pour décrire ce concept de l'homme à l'image de Dieu, c'est le mot reflet. Ce terme implique que l'homme est créé pour refléter Dieu, mais non pas d'un point de vue physique, bien sûr, car Dieu n'est pas matériel, Il est Esprit. Nous reflétons donc Dieu spirituellement, mentalement. Notre objectif, à nous qui sommes Ses enfants, c'est de refléter ce qu'est Dieu dans la vie quotidienne: refléter la bonté, l'amour, la miséricorde, la gentillesse.

Quand nous reflétons les qualités divines, qualités qui comprennent forcément la créativité, la spontanéité, le discernement, l'inspiration, l'intelligence, elles nous donnent la domination sur tout ce qui ne vient pas de Dieu: la pénurie, la crainte, l'anxiété, la maladie, la dépression, l'ennui, la confusion. Comme l'exprime Mary Baker Eddy, « l'homme, fait à Sa ressemblance, possède et reflète la domination de Dieu sur toute la terre » Ibid., p. 516..

N'est-ce pas là ce que Jésus nous a montré ? Il a affirmé qu'il ne pouvait rien faire de lui-même, mais seulement ce qu'il voyait faire au Père. L'obéissance totale de Jésus à la volonté de Dieu, sa douce humilité et sa façon de refléter la bonté et l'amour du Père s'exprimaient dans sa vie sous forme de puissance et d'autorité, autrement dit, de domination. A la lecture des Évangiles, il apparaît clairement que Jésus comptait sur Dieu pour subvenir à tous les besoins: les siens et ceux de son prochain.

C'est ce que mon père a commencé à comprendre. Il devait revendiquer sa filialité divine, vivre ces qualités, les refléter dans sa vie. Une fois qu'il a eu « attrapé le coup », m'a-t-il dit, il a été plus occupé que jamais.

Le premier résultat de cet emploi spirituel, c'est qu'on lui a offert un travail de routier. Puis, quatre ou cinq mois plus tard, il a reçu, de façon tout à fait inattendue, une lettre qui provenait d'un autre État. L'auteur de cette lettre, directeur d'une filiale d'une société internationale, avait entendu parler de mon père par des moyens très détournés. On lui avait assuré que c'était un représentant formidable, ce qui était vrai.

Résultat: mon père s'est vu offrir un emploi dans cette société, où il est resté jusqu'au bout de sa carrière dans les affaires.

L'autre point important, c'est que pendant toute la durée de la crise, mes parents ont été en mesure de donner à manger aux nombreux inconnus qui venaient à leur porte et d'apporter un soutien financier substantiel à plusieurs membres de la famille qui étaient dans le besoin.

L'Apôtre Paul dit quelque chose dans la Bible qui résume assez bien ce qu'a vécu notre famille: « Celui qui fournit de la semence au semeur et du pain pour sa nourriture, vous fournira la semence; il la multipliera et rendra abondante la moisson de votre bienfaisance, de sorte que vous serez toujours suffisamment riches pour être généreux. » II Cor. 9:10 (d'après The New English Bible).

Ce qu'ont vécu mes parents démontre bien que, même si les circonstances changent souvent, Dieu ne change pas. Par conséquent, si vous restez avec Dieu, avec la Vérité, si vous tenez bon, vous serez en sécurité et il sera toujours répondu à vos besoins.

On peut établir une comparaison avec ce qui se passe sur le rivage. Si vous allez à la plage et que vous restez debout sur le sable au bord de l'eau, vous vous apercevez qu'au bout de quelques minutes, il vous faut déplacer les pieds, parce que les vagues emportent le sable sur lequel vous vous tenez. Mais si vous êtes sur un rocher, les mêmes vagues ont beau passer sur vos pieds, vous n'avez pas à bouger. Vous n'êtes pas obligé de vous déplacer à cause d'elles. En ce sens, vous avez la domination sur les vagues.

La décision absolument fondamentale que nous devons tous prendre ne porte pas sur notre façon d'agir en fonction des vagues, des circonstances, mais sur le choix de l'endroit oú nous allons nous tenir. Sur un rocher ou sur le sable ?

Je voudrais vous parler un instant de Mary Baker Eddy, qui a découvert la Science Chrétienne. Tous ceux qui connaissent bien sa vie savent que, pendant plusieurs dizaines d'années, elle n'a guère connu la domination, mais bien plutôt les privations. En effet, au cours des premières années qui ont suivi sa découverte de la Science Chrétienne, Mary Baker Eddy a continué à vivre dans la gêne et est allée d'une pension de famille à l'autre. Mais, au cours de ces années-là, sa pensée subissait un changement radical de base: de la matière à l'Esprit. Elle sortait du sable et s'installait sur le rocher en reconnaissant que l'Esprit est la source et la condition de tout être.

Du fait qu'elle donnait la priorité à Dieu, qu'elle comprenait de mieux en mieux la présence et le pouvoir de Dieu, Mary Baker Eddy a été à même de guérir les gens par ses prières. Cela lui a prouvé que nous pouvons exercer la domination spirituelle révélée et reflétée dans la vie de Jésus. La manifestation de l'Amour divin n'appartient pas à l'histoire, c'est un événement actuel !

A mesure que Mary Baker Eddy comprenait l'universalité de l'amour de Dieu, sa situation s'améliorait. Cela n'a d'ailleurs rien de surprenant. La sollicitude de Dieu englobe tout, le même Amour qui guérit la maladie pourvoit aussi à nos besoins quotidiens: foyer, vêtements, nourriture.

C'est une conséquence inévitable de la priorité que l'on a accordée à Dieu. N'est-ce pas là ce qu'affirme Jésus dans le Sermon sur la montagne ? « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. » Matth. 6:33.

Quand Christ Jésus a donné à manger à une foule entière grâce à quelques pains et à quelques poissons, il a prouvé que l'infinitude de la bonté de notre divin Père est ici même. Qu'est-ce qui pourrait bien nous empêcher, vous et moi, de connaître le bien immédiat et abondant qui émane de Dieu ? Vous rappelez-vous ce qu'a fait mon père ? Au départ, son engagement envers Dieu, l'Esprit, était assez timide; il voulait garder un pied sur le sable ! C'est seulement quand il a adopté une attitude radicale, quand il a mis les deux pieds sur le rocher, qu'il a connu la domination que Dieu confère à Ses enfants.

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