Nous Ne Sommes jamais impuissants face à des apparences matérielles défavorables. Nous pouvons toujours faire quelque chose devant la maladie, le manque, l'échec ou l'hostilité. Nous pouvons changer l'évidence. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « La croyance erronée est détruite par la vérité. Changez l'évidence, et ce qui auparavant semblait réel à cette fausse croyance disparaît, et la conscience humaine s'élève davantage. » Science et Santé, p. 297.
Comment « changer l'évidence » ? Non pas en faisant quelque chose à la matière; non pas en manipulant les circonstances ou les gens. Nous changeons les apparences de l'erreur, le témoignage du sens matériel, en discernant l'évidence de la vérité, grâce au sens spirituel, et en démontrant ce que nous discernons.
Il ne s'agit certes pas d'un exercice mental par lequel nous détournerions les yeux d'une situation pénible pour contempler des idées spirituelles abstraites. Les Scientistes Chrétiens ne « tournent pas le bouton » en fermant les yeux sur l'erreur et en se concentrant sur des vérités spirituelles. Lorsque nous prenons conscience des faits de l'être spirituel qui contredisent le faux témoignage des sens, l'erreur n'est pas seulement chassée de la pensée, elle est détruite. La présence de la santé, de l'abondance et d'occasions favorables se démontre là même où la maladie, la pénurie et les limitations semblaient prévaloir.
Examinons de plus près cette méthode chrétiennement scientifique pour changer l'évidence.
Notre première démarche consiste à reconnaître que ce que nous percevons par les sens physiques est trompeur. On peut citer, par exemple, l'illusion qu'on a de reculer dans un train à l'arrêt, alors qu'un autre train avance. Il y a aussi l'impression de voir sombrer un navire qui disparaît à l'horizon. L'éducation et l'expérience nous enseignent que ces apparences sont fausses. L'apparence d'une mauvaise santé, de la pauvreté et du péché est prouvée tout aussi illusoire par ceux à qui la Science du Christ apprend à discerner la réalité spirituelle.
Mieux nous comprenons la véritable nature de Dieu et la perfection de Sa création, mieux nous discernons la fausseté de ce que perçoivent les sens matériels. C'est pourquoi il est si important pour nous de nous éduquer spirituellement par l'étude de la Bible et des œuvres de Mary Baker Eddy. Plus nous employons notre sens spirituel, moins nous nous laissons impressionner par le témoignage des sens physiques, et nous rejetons alors plus rapidement les fausses apparences.
Notre méthode, pour changer l'évidence, est fondamentalement la même, que nous nous trouvions devant un accident, une maladie ou des relations inharmonieuses. Voyons comment nous pouvons prier scientifiquement pour transformer l'évidence de maladie, qui est toujours une fausse croyance, en évidence de bonne santé, qui est un fait spirituel.
La guérison scientifique fut démontrée dans les œuvres de notre Maître, Christ Jésus. Faisant allusion à ces œuvres, Mary Baker Eddy écrit dans Unité du Bien: « Il annula les lois de la matière, prouvant qu'elles sont des lois de l'entendement mortel, non des lois de Dieu. Il montra la nécessité de changer cet entendement et ses lois abortives. » Puis elle ajoute: « Il exigea un changement de conscience et d'évidence, et l'effectua au moyen des lois plus élevées de Dieu. » Unité, p. 11.
Ceux que Jésus guérissait retrouvaient leur état normal lorsque les idées fausses — crainte, péché ou ignorance — qui les avaient tenus asservis étaient chassées de leur conscience par le Christ, la Vérité. Dans certains cas, il spécifia le changement mental nécessaire à la guérison. A l'homme qu'il guérit d'une infirmité de longue date à la piscine de Béthesda, il donna ce conseil: « Voici, tu as été guéri; ne pèche plus, de peur qu'il ne t'arrive quelque chose de pire. » Jean 5:14.
Si une guérison semble se faire attendre, cela peut nous indiquer que le changement opéré dans la conscience est insuffisant. Notre travail de prière doit être plus spécifique. Bien souvent, la crainte n'a pas été totalement détruite. Si c'est le cas, nous devons nous rapprocher du cœur de l'Amour divin et prendre mieux conscience du fait que l'homme est l'objet même de la sollicitude tendre et inlassable de Dieu. Le pouvoir guérisseur de l'amour de Dieu atteint la conscience humaine grâce à l'action du Christ. Cette influence toujours à l'œuvre de la Vérité annule les mensonges imposés par la fausse loi matérielle et rétablit l'harmonie.
Ce changement nécessaire dans la conscience exige parfois qu'on surmonte une faiblesse morale ou le péché. Si une erreur morale a produit l'inharmonie physique, l'évidence de cette inharmonie disparaîtra lorsque le péché aura été perçu, abandonné et chassé de la pensée par le pouvoir rédempteur du Christ, la Vérité.
De temps à autre, c'est l'influence de pensées extérieures qui semble causer la maladie. D'une manière générale, il n'est pas inutile de traiter ce que la Science Chrétienne appelle le « magnétisme animal » ou croyance à une action mentale opposée à Dieu. Nous annulons cette croyance en niant la prétention qu'il existe un entendement en dehors de Dieu, susceptible de communiquer des pensées nuisibles à un autre entendement. Puisque Dieu, le bien, est l'origine de toute vraie conscience, l'homme reçoit toutes ses pensées de l'Entendement divin seul.
Lorsque le changement nécessaire a eu lieu dans la conscience, c'est-à-dire quand la crainte a été chassée, que les suggestions de maladie ont été corrigées au moyen de leurs démentis spirituels et que toute erreur mortelle a été détectée et rejetée, l'évidence de la santé apparaît. Un changement dans la conscience s'accompagne d'un changement dans le corps, parce que l'entendement mortel et le corps ne sont pas distincts l'un de l'autre: ils ne font qu'un.
Pendant l'un de ses cours, pour bien montrer la relation qui existe entre l'entendement mortel et la matière, Mary Baker Eddy a expliqué: « C'est comme l'homme qui dit: "Ma femme et moi, nous ne faisons qu'un... et cet un, c'est moi !" » We Knew Mary Baker Eddy (Nous avons connu Mary Baker Eddy) [Boston: The Christian Science Publishing Society, 1979], p. 94. L'entendement mortel doit toujours être réduit au silence et maîtrisé par la vérité avant que la santé puisse se rétablir dans le corps. Dans sa parabole de l'homme fort, Christ Jésus pose cette question: « Comment quelqu'un peut-il entrer dans la maison d'un homme fort et piller ses biens, sans avoir auparavant lié cet homme fort ? Alors seulement il pillera sa maison. » Matth. 12:29.
Le corps n'est pas vraiment coupable d'avoir mal agi. Il n'est que le tableau noir sur lequel l'entendement mortel écrit ses pensées. On ne devrait jamais craindre ni haïr le corps. Il n'y a pas lieu de le considérer comme un ennemi, mais plutôt comme un ami. Ce n'est pas un maître, mais un serviteur qu'il faut traiter avec bonté, et dont il faut s'occuper avec sagesse. Le corps manifeste la santé dans la mesure où l'entendement mortel cède au gouvernement absolument harmonieux de l'Entendement divin.
Dans le passage d'Unité du Bien cité plus haut, il est dit que le « changement de conscience et d'évidence » que Jésus exigeait de ceux qu'il traitait s'effectuait « au moyen des lois plus élevées de Dieu ». Dans le traitement de la maladie, les lois de la Science divine invalident les revendications de la matière, les prétendues lois de la physique et le point de vue médical.
Pour obtenir un changement dans la conscience qu'on a de la maladie et dans les apparences corporelles, nous devons comprendre que les lois de Dieu sont suprêmes et toujours disponibles pour réduire à néant les fausses prétentions des sens corporels. Lorsque nous acceptons et comprenons la base scientifique de la santé, c'est-à-dire que tout est Entendement et sa manifestation de la perfection, cela a force de loi dans notre existence. L'évidence de l'erreur cède à la vérité et nous nous élevons plus haut dans la compréhension spirituelle.
En toute circonstance qui nécessite une guérison, nous sommes toujours en mesure de discerner les faits spirituels qui contredisent le mensonge matériel et révèlent à sa place la présence de la santé et de l'harmonie.
