Grace A L’étude de la Science Chrétienne, on apprend que tout problème d’ordre physique, affectif ou autre peut se résoudre lorsqu’on cède aux faits métaphysiques. Le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé de Mary Baker Eddy, déclare: « L'effet de cette Science est de secouer l’entendement humain afin de produire un changement de base pour que sur cette nouvelle base il puisse céder à l’harmonie de l’Entendement divin. » Science et Santé, p. 162. Le processus de guérison ne détruit rien de ce qui est bon. C’est l’entendement humain qui cède à l’harmonie de l’Entendement divin, et ainsi, chacun perçoit un peu mieux le royaume de Dieu sur la terre.
Cette attitude est indispensable pour relever les défis qui se présentent à une église ou dans l’existence de chacun. Il est parfois utile de se demander: « Qu’est-ce que je vois que Dieu ne voit pas ? » Étant donné qu’Il est la seule cause véritable et que la création est Son effet spirituel parfait, ce que je vois est-il légitime du point de vue absolu de la Science Chrétienne ? On ne doit surtout pas négliger ce qu’il est nécessaire de corriger, et pour cela il faut écouter la vérité que Dieu communique, aimer Dieu de plus en plus et être prêt à céder à ce que connaît le pur Entendement.
Je suis passée par une épreuve qui m’a permis de mieux comprendre où se situent les problèmes et comment les résoudre. Comme bien d’autres membres, ce que j’ai entendu dire au sujet de mon Église, ces dernières années, m’a beaucoup préoccupée. Je sais, cependant, que se laisser entraîner dans des querelles ou s’adonner à des commérages ne résout rien. Aussi, chaque fois que j’étais troublée par des suggestions, je me mettais à prier pour m’efforcer de mieux comprendre le gouvernement parfait et infini de Dieu. Mais je ne parvenais pas à retrouver la paix. Sans m’en rendre compte, je m’attachais à déterminer les responsabilités de chacun au lieu de mieux utiliser ma faculté de comprendre que Dieu travaillait à l’accomplissement de Son dessein.
Certes, je ne manquais pas de prier avec ferveur, tous les jours, pour soutenir mon Église et pour éliminer les arguments spécifiques qui se présentaient à ma pensée, mais parallèlement, et sans que j’en sois consciente, j’entretenais des opinions mortelles concernant le bien-fondé ou non de certaines décisions.
Membre de l’Église, je n’avais pas, bien sûr, à me soustraire au devoir de penser par moi-même. Je ne veux surtout pas dire qu’il faille suivre aveuglément. Il est parfaitement légitime de tenir compte de ses intuitions spirituelles et d’aborder ensuite les problèmes spécifiques qui se présentent en recourant à la prière scientifiquement chrétienne. Cette sorte de méditation inspire des actes qui guérissent.
Ce que d’autres pouvaient faire ne me dérangeait pas outre mesure. Mais j’étais troublée parce que je ne voyais pas « l’homme dans la Science » ni le fait que l’idée de l’Église était entièrement gouvernée par Dieu.
Même si je n’avais pas pris part à la polémique par des discussions humaines à n’en plus finir, je n’étais pas du tout affranchie mentalement. Je me félicitais d’aborder la question par la prière, mais n’en continuais pas moins de m’attacher au concept erroné d’une Église composée de personnalités et de petits entendements divisés. Soudain j’ai été terrassée par une très forte grippe. Je me suis mise à tousser, sans pouvoir traiter le problème avec succès. Cela a duré pendant plus d’un mois. J’étais aidée, avec dévouement, par un praticien de la Science Chrétienne, mais la toux s’intensifiait. Je n’avais pas vraiment utilisé la prière scientifique pour chasser les éléments négatifs que j’entretenais dans ma pensée. C’est pourquoi le processus de régénération avait bien du mal à prendre place dans ma conscience. Mary Baker Eddy écrit ceci à propos de la régénération: « C’est l’apparition de la loi divine à la compréhension humaine, la spiritualisation qui vient du sens spirituel par contraste avec le témoignage des prétendus sens matériels. » Écrits divers, p. 73.
Une nuit, j’ai tout à coup ressenti, avec une acuité particulière, la divine influence du Christ qui guérit. En y repensant aujourd’hui, l’histoire de Paul, sur le chemin de Damas, me revient également à l’esprit. Lorsque le Christ lui apparut, ses yeux s’ouvrirent et il vit les choses d’un point de vue tout à fait différent.
Il était deux heures du matin, quand je me suis réveillée. J’étais remplie de gratitude, car c’était la première fois depuis un mois que je me sentais reposée. J’étais allongée, délivrée de cette toux incessante qui m’avait tant tourmentée. C’est alors que le Christ a parlé. Avec une autorité absolue, ces paroles m’ont traversé l’esprit: « Remets ton épée dans le fourreau. » Jean 18:11.
A ce moment-là, je me suis souvenue qu’en cette nuit mémorable où les soldats étaient venus arrêter Jésus dans le jardin de Gethsémané, l’un de ses disciples avait tiré son épée et coupé l’oreille d’un soldat. Mais la réprimande de Jésus fut immédiate. Pourquoi ? Il m’est apparu soudain clairement que le disciple s’était abaissé à recourir à l’humain pour venir au secours de son Maître. Jésus savait qu’il n’existait pas d’autre moyen de purifier les courants profonds et tumultueux de la pensée que de s’en remettre au pouvoir spirituel de Dieu, de s’appuyer totalement sur le pouvoir de la prière et sur le fait que l’homme et Dieu sont un. Je me suis alors rendu compte que je m’étais mise, moi aussi, au niveau du monde en me préoccupant des opinions humaines.
Je n’avais pas compris que j’avais tiré là une épée ! J’avais permis à mes pensées de prendre part au conflit et non à la guérison. La lumière de la Vérité était telle qu’elle dissipait l’illusion d’une église matérielle composée d’une multitude de personnalités aux entendements distincts qui prenaient des décisions plus ou moins sages, sources de désaccords entre eux. A l’opposé, j’ai perçu la présence et le pouvoir bienfaisants du Christ qui guérit.
J’ai eu la certitude que si je faisais confiance au Manuel de L’Église Mère, et par conséquent aux directives intemporelles de notre Leader, Mary Baker Eddy, je devais m’en remettre au pouvoir divin, exprimé dans le traitement par la Science Chrétienne que je donnais à l’Église: il révélerait que l’Église, dans sa pureté originelle d’idée de l’Entendement, est gouvernée et régie par cet Entendement. Il me fallait aussi avoir confiance dans la forme de gouvernement établie par Mary Baker Eddy d’après les directives de Dieu. Une telle confiance n’a, bien sûr, rien de passif. Elle exige de nous des prières continuelles sur une base scientifique.
Comme saint Paul, j’étais totalement éblouie par l’éclat de ce qui était à mes yeux une véritable révélation, et le besoin que j’avais de progresser, de me transformer, m’apparaissait évident. Comme Paul, dont les pensées arrogantes furent éliminées, je suis sortie de cette épreuve purifiée et bénie. Cette lumière divine a éclairé les recoins dissimulés, l’amour de l’Amour infini a inondé ma conscience, et j’ai vu chaque membre de notre Église, pur et parfait, en sécurité dans les bras divins. J’ai vu un unique Ego, Dieu, S’exprimant comme le seul Ego dans ma vie et dans celle des autres membres de l’Église.
Cette révélation et cette purification se sont poursuivies pendant plusieurs jours, et, à la fin, j’étais complètement en paix concernant mon Église. J’ai compris qu’il serait répondu aux questions que soulèvent ses activités si l’on s’appuyait sur un Dieu tout amour. Je n’ai pas simplement modifié mes opinions humaines, je me suis entièrement soumise aux directives de l’Entendement. C’est une guérison par la Science Chrétienne; l’entendement humain a cédé à l’harmonie de l’Entendement divin, et j’ai eu un magnifique aperçu du royaume de Dieu venu sur la terre.
Le mieux que nous puissions faire pour notre Église, c’est de prier dans l’unité, de prier chaque jour avec ferveur pour l’aimer et la soutenir. Nos prières auront un puissant impact guérisseur lorsqu’au-delà des murs en brique ou en béton, nous discernerons l’idée spirituelle de l’Église dans toute son étendue, sa pureté et sa perfection.
