Lors D’une Récente réunion de mon club, un orateur a été invité à parler de généalogie. J’ai été très surprise de voir le nombre de gens qui s’intéressaient à ce sujet. Une importante partie du bâtiment de la nouvelle bibliothèque de notre quartier est consacrée aux recherches généalogiques. Plusieurs de mes amis font des enquêtes sur leur ascendance, et certains ont même écrit des livres à ce sujet.
Qu’est-ce qui inspire cette recherche ? Certains fouillent l’histoire de leur famille, parce que c’est une activité aussi riche en surprises qu’un roman policier. D’autres semblent chercher quelque chose de plus profond. Dans son livre Your Family History (L’histoire de votre famille), Allan Lichtman présente ce point de vue: « Comme le laissent entendre certains psychologues, celui qui comprend les pensées et les sentiments dont ont été animées les générations successives de sa famille a de meilleures chances de devenir une personne bien équilibrée, responsable et autonome. »
Pourtant, la recherche de ses origines est bien souvent décevante. Certains Afro-américains se sentent privés de leur héritage, parce qu’ils ont perdu tout contact avec leur famille et leur tribu lorsqu’ils ont quitté l’Afrique. D’autres n’aboutissent à rien et sont désemparés. Ma propre quête m’a conduite à l’autre bout du monde; j’ai gravi et descendu d’innombrables escaliers étroits. Ces hautes marches étaient creusées à force d’avoir été parcourues par les générations successives de mes ancêtres. Mon aventure a atteint son apogée devant la maison de mes aïeux. Mes yeux se sont remplis de larmes à l’idée que, pendant des générations, les membres de ma famille y étaient nés et y avaient grandi. Pourtant, au même instant, j'ai perçu la vanité de la recherche d’une généalogie humaine. Je savais que mon héritage me venait de Dieu, parce que j’étais Son enfant. Cette pensée m’a remplie de joie.
La perception spirituelle de l’homme comble le sentiment de vide que peuvent éprouver ceux qui recherchent leurs origines. Le vif désir de connaître ses ancêtres peut être satisfait si l’on est prêt à se détourner de la génération matérielle pour s’intéresser à la création spirituelle.
Je n’ai pas toujours possédé cette perception spirituelle. Dans mon enfance, j’ai passé de longues heures à m’interroger sur la vie. J’aurais voulu pouvoir arrêter le monde un instant, afin de découvrir ce que j’étais vraiment, comment j’étais arrivée là et ce qui gouvernait l’univers. Ce n’est que bien des années plus tard que mes questions ont trouvé un début de réponse. Je suis parvenue au bout de ma quête lorsque je suis tombée sur ces paroles de la Genèse: « Dieu créa l’homme à son image... il créa l’homme et la femme. » Gen. 1:27. Dieu était mon Père et ma Mère ! J’ai entrevu la sublimité de mon identité véritable, qui est spirituelle. Comprenant que notre être réel est créé à la ressemblance de Dieu, nous sommes délivrés des dangers et des limites qui s’attachent à une créature matérielle.
L’hérédité est étroitement liée à la généalogie. Celui qui croit faire partie d’une descendance humaine se sent forcément gouverné par les lois de l’hérédité. Mais, lorsque nous comprenons que l’homme est l’expression spirituelle de Dieu, nous découvrons que la croyance restrictive à l’hérédité s’estompe peu à peu. Nous commençons à démontrer que l’enfant de Dieu n’hérite que les qualités divines du bien et que celles-ci constituent notre véritable identité.
Christ Jésus savait qui étaient ses ancêtres; on l’appelait souvent « fils de David » Matth. 1:1.. Mais il n’attacha jamais une importance démesurée à sa famille humaine et déclarait: « N’appelez personne sur la terre votre père; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux. » Matth. 23:9. Un jour, alors qu'il prêchait, sa mère et ses frères voulurent lui parler. Lorsqu'on l’eut averti de leur présence, il se tourna vers ceux qui l’écoutaient et dit: « Voici ma mère et mes frères. Car, quiconque fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère, et ma sœur, et ma mère. » Matth. 12:49, 50.
Une autre fois, ses disciples lui demandèrent, à propos d'un homme aveugle: « Qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ? Jésus répondit: Ce n’est pas que lui ou ses parents aient péché; mais c'est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui. » Jean 9:2, 3. Ce récit ne montre-t-il pas que Jésus réfutait la croyance à l’hérédité ? Il prouva que ces lois n’ont aucun fondement en guérissant l’aveugle.
La Science Chrétienne suit les enseignements et l’exemple de Christ Jésus. Elle nous fait découvrir, au-delà de la généalogie et de l’hérédité, une perspective spirituelle. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « L'hérédité n’est pas une loi. La cause lointaine de la maladie, ou croyance lointaine à la maladie, n’est pas dangereuse en raison de son antériorité et du rapport entre les pensées mortelles du passé et celles du présent... Dans la mesure de notre compréhension de la Science Chrétienne, nous sommes affranchis de la croyance à l’hérédité, à l’entendement dans la matière ou magnétisme animal... » Science et Santé, p. 178.
Si nous persistons à voir en nous l’enfant de Dieu et non l’enfant d’une famille humaine ou d’une tribu, notre existence s’affranchira des faiblesses que nous sommes censés avoir héritées. Comprendre que l’homme n’est gouverné que par la loi divine du bien dissipe l’illusion qui le fait croire à la merci de l’hérédité.
Je connais un jeune homme qui souffrait du rhume des foins. Chaque printemps, ses sinus se bouchaient et il avait de la peine à respirer. Son père, qui souffrait de la même affection, lui assura qu’il devait l’avoir héritée. Le cours de Science Chrétienne aida ce jeune homme à comprendre qu’aucune croyance à la maladie n’a de pouvoir sur l’enfant de Dieu, qu’elle ne peut même pas le toucher. Il étudia à fond ce que disent la Bible et Science et Santé sur l’hérédité, déterminé à comprendre ce qu’était son héritage d’enfant spirituel de Dieu. Puisque Dieu n’avait créé que le bien, il était certain de son droit divin d’être affranchi des prétendues lois de l’hérédité. Il fut tout à fait guéri du rhume des foins ce printemps-là, et n’en a plus jamais souffert.
L’homme n’est pas captif de la chair. Il n’appartient pas à une lignée dont il aurait hérité certaines tendances à la maladie ou au péché. Enfant de Dieu, il exprime sans effort la plénitude et la perfection divines.
A propos de notre ascendance, commençons toujours par comprendre que Dieu est notre seul Créateur. Lorsque la prière nous permet de dépasser la croyance à une ascendance matérielle, nous percevons de mieux en mieux notre véritable identité. C’est cela qui fait de nous des êtres bien équilibrés, responsables et gouvernés par Dieu. Et, par-dessus tout, nous sommes alors prêts à démontrer, par la guérison, que nous ne faisons qu’un avec Dieu.
Les ordonnances de l’Éternel sont droites,
elles réjouissent le cœur; les commandements
de l’Éternel sont purs, ils éclairent les yeux.
La crainte de l’Éternel est pure, elle subsiste
à toujours; les jugements de l’Éternel
sont vrais, ils sont tous justes.
Psaume 19:9, 10
