L’atelier: Surmonter les handicaps
Il Existe Bien peu de choses aussi décevantes et aussi assujettissantes pour un jeune couple que de se trouver face aux défis posés par un enfant sérieusement handicapé sur le plan physique ou mental, et de devoir adapter ses projets et ses espoirs à la nouvelle situation. Des manifestations quotidiennes de patience et d’amour exceptionnels, font parfois apparaître des progrès là où l'on n'en avait prédit aucun. Le courage, l’amour et l’ingéniosité de nombreuses familles placées dans cette situation sont une source d’inspiration pour chacun.
Une prière continue et active constitue souvent un soutien supplémentaire pour ces familles. Les Scientistes Chrétiens, pour lesquels la prière est une affirmation de la loi de Dieu qui guérit, ont vu s’opérer des progrès remarquables là même où tout progrès semblait impossible.
De nombreuses guérisons se produisent rapidement chez les Scientistes Chrétiens, d’autres exigent davantage de temps et certaines, bien que l’on puisse observer des progrès notables et réguliers, prennent de nombreuses années.
On ne parle pas souvent en détail de ces « guérisons en cours », comme on pourrait les appeler, avant que la guérison soit complète, et on ne cesse pas de prier et de prodiguer des soins avant qu’elle ne se produise. Mais il est parfois réconfortant et encourageant, pour ceux qui sont aux prises avec des difficultés depuis un certain temps, de savoir ce que d’autres ont obtenu grâce à une prière persistente, même si on leur avait assuré qu’aucune amélioration n’était possible.
C’est avec le vif désir d’aider autrui que plusieurs Scientistes Chrétiens nous ont fait part de ce qu’ils ont vécu. Ils nous disent combien la prière les a aidés auprès d’enfants handicapés et leur a nourri le coeur.
« Nous avons prié pour voir l’impuissance de tout ce qui veut faire croire à des limites. »
Dès La Naissance de notre fille, de graves difficultés physiques et mentales se sont manifestées. On nous a dit qu’elle ne pourrait probablement jamais marcher ni apprendre autre chose que des notions très rudimentaires. Or, mon mari et moi-même avions eu de nombreuses guérisons par la Science Chrétienne et nous ne pouvions accepter qu’il y ait peu d’espoir de progrès, une telle situation étant impossible dans la création de Dieu.
Il ne nous restait qu’une chose à faire: prier avec encore plus de ferveur et chercher à progresser sur le plan spirituel. Nous avons refusé d’accepter les restrictions et les prédictions mortelles concernant celle que nous savions, malgré l’évidence physique, être l’enfant bien-aimée de Dieu, enfant dont l’identité spirituelle n’était limitée en aucune façon. Nous savions que nous pourrions de mieux en mieux percevoir et démontrer cette véritable identité avec toutes ses facultés grâce à une meilleure compréhension de la Science du Christ découverte par Mary Baker Eddy, Science qui nous montre l’amour et la puissance de Dieu en faisant disparaître la maladie, le manque et les limites de toutes sortes.
Nous nous sommes inspirés du passage suivant écrit par Mary Baker Eddy dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany: « Il convient à l’histoire de relater les limitations et de considérer le mal comme réel, mais, dans la Science, il est impossible d’y croire ou, en partant d'une telle base, de démontrer le divin Principe de ce qui est réel, harmonieux et éternel — ce qui est fondé sur un seul Dieu, infini, et l’homme, Son idée, Son image et Sa ressemblance. »
Bien que les progrès nous aient parfois semblé très lents, nous constatons, en regardant en arrière, qu’ils étaient souvent stupéfiants. Les premiers pas de cette enfant, ses premières phrases complètes et, plus tard, les résultats obtenus lorsqu’elle a appris à aller à bicyclette sont autant d’exemples qui me rappellent avoir un jour pensé tristement que si elle arrivait simplement à s'asseoir toute seule, ce serait déjà bien.
Nous n’avons pas, cependant, prié uniquement pour sa guérison; nous nous efforcions également de corriger nos propres défauts: l’impatience, le sentiment de frustration, la vanité, etc.
Nous avons souvent eu l’impression merveilleuse que les choses allaient s’éclaircir alors que nous priions pour voir l’irréalité et l’impuissance de tout ce qui veut faire croire à des limites. Notre fillette se joignait au reste de la famille chaque matin pour l’étude d'au moins une section de la Leçon biblique de la semaine. (Cette leçon est indiquée dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne et se compose de passages de la Bible et de Science et Santé de Mary Baker Eddy.) Et, chaque soir, quand nous bordions les enfants dans leur lit, nous répétions la Prière du Seigneur et parlions du grand amour de Dieu et de la plénitude, de l’intelligence et des capacités qu'il a conférées à chacun de Ses enfants. Je composais, pour chaque enfant, un petit chant de joie et de gratitude, relevant chaque effort, chaque manifestation d’amour et d’abnégation, chaque réussite qui témoignait de la bonté de Dieu manifestée au cours de la journée. Il nous a semblé important de faire cela pour la fillette dont nous parlons avant même de savoir qu’elle était vraiment consciente de ce qui se passait au-delà de la joie qu’elle éprouvait à participer à ces expressions d’affection. Ces moments-là étaient empreints d’une grande paix, et souvent d’humour, ce qui nous aidait à replacer la journée sous une bonne perspective, une perspective plus spirituelle. Même aux jours les plus sombres, lorsque tout changement semblait infinitésimal, inexistant, ou même régressif, j’ai constaté que l'on pouvait toujours trouver quelque lumière, quelque chose de bon, et nous avons toujours exprimé notre gratitude de ce que, malgré les apparences, Dieu était Dieu et pouvait être vu comme tel, comme le seul pouvoir, la seule cause réelle, la seule Vie qui soit.
Les difficultés physiques et mentales d’un seul enfant ne pouvaient accaparer toute notre attention. Nous avons beaucoup prié pour répartir notre temps et nos soins entre chaque enfant de manière équilibrée. Chacun avait besoin de se sentir chéri par Dieu et par tous, de voir que le fait de lutter pour vaincre cette difficulté ne pouvait lui nuire ni priver personne de quoi que ce soit. Ce n’était pas tous les jours facile. Et, bien que les autres enfants aient dans l’ensemble été merveilleusement généreux, serviables et affectueux, prenant parfois avec fermeté la défense de leur soeur face aux durs du quartier, il y a certes eu des moments où ils ont dû affronter la tentation de se sentir embarrassés ou frustrés. A travers tout cela, ils ont vu s’exprimer la sollicitude et l’amour constants de Dieu, et ils se sont montrés à la hauteur de toutes les situations d’une façon qui nous mettait la joie au coeur.
Nous avons cherché ensemble à mieux comprendre le fait divin, révélé par la Science Chrétienne, que l’homme, idée spirituelle de Dieu, Sa manifestation même, reflète parfaitement chacune de Ses qualités. Rien ne saurait lui manquer. Et nous savions que, si nous mettions toute notre confiance en Dieu, nous efforçant de conformer nos pensées et nos actes à l’amour et à la discipline du Christ, nous verrions ces vérités se manifester de plus en plus.
Lorsque notre fille a eu l’âge d’aller à l’école maternelle, les autorités scolaires ont refusé de la laisser entrer même dans une classe spécialisée, parce que leurs tests indiquaient qu’elle n’était pas éducable. Après une prière persistante et plusieurs rencontres avec différents fonctionnaires, elle a été autorisée à commencer l’école, mais on nous a alors averti que nous risquions de lui nuire en cherchant à la pousser et que nous ferions mieux de l’aider à accepter ses limites afin de lui permettre d’être aussi heureuse que possible. Nous n'avons pas discuté, mais nous nous sommes réjouis intérieurement de savoir que ces limites n’étaient pas acceptées mais rejetées par le Christ, la Vérité. Et, en fait, cette enfant a continué d’exprimer l’amour, une grande douceur et une joie presque constante.
Quelques années plus tard, ce fut une véritable démonstration de la faire passer de la classe d’adaptation à une classe normale. Les autorités scolaires, bien intentionnées, craignaient qu’elle soit incapable de faire face à l’échec inévitable qui allait suivre. Néanmoins, elle est sortie du lycée avec de bonnes notes dans des matières aussi différentes que l’algèbre et l’espagnol, et elle a ensuite fréquenté une université pendant deux ans.
A l’école primaire, elle avait manifesté de l’intérêt pour la musique. Alors qu’elle était encore en classe d’adaptation, elle avait joué un concerto pour piano avec l’orchestre de l’école. Au lycée, elle a accompagné d’autres instrumentistes et joué en solo lors de concours. On ne peut pas dire qu’il s’agissait là d’un don inné: elle a dû travailler très dur et commencer par les exercices élémentaires, apprendre à lire la musique, s’exercer pendant de longues heures, avant d’être appréciée comme elle l’a été.
Au fil des années, nous avons prié avec ferveur pour que nous soit indiqué ce que nous devions faire sur le plan humain pour trouver les personnes et les conditions les mieux à même de permettre les progrès de notre fille. Cette prière a été exaucée et nous avons maintes et maintes fois été guidés vers des enseignants et des amis qui avaient l’esprit du Christ. Certains étaient Scientistes Chrétiens et d’autres non. Ils ont accepté de voir, au-delà des difficultés, ce qui était possible et de travailler inlassablement avec notre fille en visant des buts élevés.
Celle-ci est actuellement indépendante et mène une vie heureuse dans une autre localité. Elle travaille dans un bureau et est active dans une filiale de l’Église du Christ, Scientiste, qui l’a accueillie avec amour, qui l’a encouragée et aidée à participer aux services religieux et aux autres activités.
Ce qui précède pourrait faire croire que la guérison est complète — et il est vrai que ce qui a été prouvé jusqu’à aujourd’hui est à des années-lumière de tout ce qui nous avait été annoncé. Nous en sommes tous extrêmement reconnaissants. Mais notre fille et ceux qui la connaissent savent que des progrès restent à faire, et nous continuons avec elle à prier avec ardeur. Il est réconfortant de savoir que nous ne pouvons jamais être privés d’une occasion de guérir. Une telle occasion n’est jamais tributaire d’un accident, du hasard ou des circonstances. Elle n’est pas limitée à la conception et à la croissance dans le sein de la mère, elle n’est pas dépassée après un certain nombre d’années de développement. Quels que soient le contexte humain ou le nombre d’années écoulées, la guérison est toujours une possibilité présente lorsque nous avons recours à la loi de Dieu qui gouverne tout.
La prière scientifique est efficace et guérit tous les maux humains sans exception. Forts de notre expérience, nous voudrions dire à d’autres: « Prenez courage, priez, aimez et persévérez. »
P.S. Lorsque j’ai communiqué ce texte à ma fille afin de vérifier qu’il correspondait bien à ses souvenirs et d’être sûre qu’elle serait contente de voir publier ce témoignage même anonymement, elle m’a envoyé le billet ci-joint, me demandant de le faire parvenir à l’éditeur:
« Je suis très reconnaissante de ce que m’a appris la Science Chrétienne. Elle a été une merveilleuse source d’inspiration pour ma famille et moi-même. Je désire également exprimer ma gratitude pour les progrès spirituels déjà accomplis et pour ceux que je continue à faire. Ma famille a certes joué un rôle important en m’aidant à progresser sur le plan humain et sur le plan spirituel. Comme le dit Mary Baker Eddy dans Science et Santé, « le progrès naît de l’expérience ». J’ai toujours beaucoup aimé cette phrase quand j’étais petite et je l’aime encore aujourd'hui. Je suis aussi reconnaissante d’être membre actif d’une église filiale et de l’Église Mère.
« Quatorze ans au service des handicapés »
Au Cours Des quatorze années pendant lesquelles j’ai participé à des programmes destinés à aider les handicapés, j’en suis venu à aimer profondément ce travail: c’était vraiment une expression d’amour. Maintenant que j’ai entrepris la pratique à plein temps de la Science Chrétienne, j’ai travaillé avec plusieurs « handicapés » et je vois mieux que jamais le rôle unique que la Science Chrétienne peut jouer dans leurs progrès.
Il n’est pas nécessaire d’avoir quelqu’un d’handicapé dans la famille pour se rendre compte que la pensée traditionnelle du monde cherche à placer des limites et des obstacles à chaque tournant. Après tout, le monde voit partout les enfants, les hommes et les femmes restreints par des limites, psychologiques et physiques, aussi bien que par des faiblesses.
Christ Jésus a renversé cette conception de l’homme en montrant que l’homme a été créé spirituellement. Et il a aussi montré que cette vision spirituelle de l’homme n'est pas théorique, la remplaçant les infirmités par la liberté, la démence par la santé mentale, la crainte par l’amour. Aujourd'hui, l’esprit du Christ peut être un ami merveilleux pour chacun de nous, notamment pour ceux qui ont un handicapé dans leur famille. Jésus n’a pas classé ceux qui venaient à lui pour être guéris en catégories, selon le genre de leur maladie. Par ses guérisons, il a élevé l’idée de l’homme au-dessus de la fragile pensée mortelle, à laquelle il faut sans cesse rappeler que l’homme est né « non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu ».
La Science Chrétienne fonde ses enseignements sur le réalisme spirituel que Christ Jésus a apporté au monde, et elle reprend son message en montrant que chacun peut connaître la richesse et la plénitude de l’amour de Dieu pour l’homme avant même que toutes les croyances générales aux limites et au manque aient été dépassées. Que nous soyons père, mère, enseignant ou handicapé, nous pouvons voir dans chaque étape de progrès, si minime soit-elle, un signe de la vérité absolue concernant l’identité spirituelle de l’homme. C’est une source de joie sans limite tout le long du chemin, et c’est cette joie qui peut devenir la substance et la réalité de notre vie, au lieu du handicap. Au cours des années où j’ai travaillé avec des enfants handicapés, j’ai vu maintes fois les progrès (physiques et intellectuels) dépasser les prédictions de manière spectaculaire.
J’ai également constaté qu'il était utile de faire confiance à Dieu et de Le laisser accomplir Son œuvre dans la vie de chacun de Ses enfants. Le fait spirituel et scientifique est que l’homme appartient à Dieu; il est donc indéniable que sa croissance est gouvernée par le Principe divin. L’identité spirituelle de l’homme, avec toutes ses facultés, est toujours intacte. Mary Baker Eddy déclare dans Science et Santé: « Telle est la déclaration formelle que Dieu crée tout par l’Entendement, non par la matière — que la plante croît, non grâce à la semence ou au sol, mais parce que croître est le commandement éternel de l’Entendement. » Cet énoncé m’a fortifié lorsque je m’efforçais de faire un peu plus que d’aider un enfant à réaliser des progrès. La joie réelle vient quand on rend témoignage à ce que Dieu accomplit déjà dans la vie de chacun.
« Les questions concernant la scolarité résolues pas à pas »
Nous Avons Un enfant qui est considéré handicapé. Je prie souvent pour parvenir à voir cette épreuve comme une aventure spirituelle. Cette prière dissout la crainte et l’incertitude qui cherchent à s’insinuer dans ma pensée. Et les nombreuses occasions où des besoins ont été satisfaits de manière naturelle et harmonieuse sont pour moi la preuve de l’intervention divine.
J’ai appris quelque chose de très précieux au sujet des idées spirituelles. La Science Chrétienne révèle que l’homme, l'identité réelle de chacun, est l’enfant, l’idée de l’unique Entendement, Dieu. Chaque idée forme un tout. Quand elle prend forme dans la conscience, elle est pourvue de chaque détail nécessaire à son épanouissement. Ces détails se révèlent graduellement dans l’existence humaine au moment précis où l'on en a besoin.
Je me représente l’idée spirituelle apparaissant à la conscience humaine comme une graine: tout ce dont la jeune plante a besoin est déjà dans la graine, même si au départ on ne peut pas voir les feuilles ni les fruits. Nous sommes sûrs que les lois de la croissance les feront apparaître. Lorsque j’ai compris que chaque enfant vient à nous pourvu de tout ce dont il aura besoin pour accomplir le plan du Père dans tous ses détails, je me suis sentie réconfortée, pleine de force et de joie. Cela m’a également donné cette confiance qui permet de rester calme, même si les choses ne se résolvent pas tout de suite sur le plan humain, et de savoir que les progrès ne dépendent pas de l’humain mais du divin.
L’exactitude de cette notion nous a souvent été démontrée. Les questions concernant la scolarité ont été résolues pas à pas, sans recherches frénétiques et sans faux départs. Une fois, après avoir déménagé, nous avons découvert qu’une école en construction dans le quartier aurait un programme pilote d’enseignement spécialisé. C’était une réponse parfaite aux besoins immédiats de la famille. Lorsqu’il fut temps pour nous de déménager à nouveau, j’ai appelé la nouvelle administration scolaire pour savoir ce qu’elle pouvait nous offrir. J’ai appris qu’il leur manquait un élève pour pouvoir ouvrir une classe spécialisée et l’installer dans une école de quartier bien équipée au lieu d’envoyer les enfants dans un centre éloigné. Notre arrivée a permis à la ville de mieux répondre aux besoins de plusieurs autres familles tout en réduisant les frais. S’attendre à la manifestation du bien non seulement permet de voir les besoins humains satisfaits à mesure qu'ils se présentent, mais aussi provoque une impulsion spirituelle qui amène des guérisons plus profondes. Par sa nature même, cette attente du bien rejette les limites mortelles, considère que le progrès est naturel, normal, accepté, et garde la pensée ouverte à ce progrès. Pour notre part, nous nous rendons compte que notre enfant a fait des progrès incontestables: il a une meilleure coordination motrice, son élocution est plus claire et il exprime mieux son intelligence. Il est merveilleux de savoir que la brume mortelle continue de se dissiper, nous permettant de voir plus clair, et que le souffle divin qui la chasse est sûr, plein d’amour, et qu’il ne s'arrête jamais. Il apportera des progrès tangibles et continus sur le plan humain comme sur le plan spirituel.
