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Prier lorsque notre mariage se trouve en difficulté

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 1992


Mon Mari Et moi avons reçu un jour une lettre très chaleureuse. L'auteur y écrivait: « J'ai une grande admiration pour la relation tendre et affectueuse qui existe entre vous. » Ces quelques mots sincères annonçaient une merveilleuse guérison.

C'était une jeune et séduisante collègue de mon mari qui nous l'envoyait. Il y avait eu entre eux une forte attirance, qui ne m'avait pas semblé tirer à conséquence, jusqu'au jour où nous sommes partis ensemble en vacances. Pendant ce bref séjour, j'ai constaté que mon mari était déchiré entre nous deux. Tantôt il nous traitait comme si nous étions toutes deux sa femme, accordant la même attention et la même affection à chacune, tantôt il se comportait presque comme si je n'étais pas là. Je fus accablée par cette constatation.

En quoi avais-je manqué à mon rôle d'épouse ? Étais-je trop vieille ? Mes talents culinaires se relâchaient-ils ? Les liens qui nous unissaient étaient-ils usés ? Est-ce que je lui manifestais bien mon amour ? On imagine sans peine l'angoisse dans laquelle j'étais plongée !

Sur quoi reposait donc notre union ? J'aspirais à mieux percevoir le sens des rapports qui unissent les êtres. Il est intéressant de noter que, peu avant que ces faits ne se présentent, une ferme intuition m'avait poussée à approfondir, élargir et protéger la conception que j'avais de notre mariage. « Celle qui est mariée s'inquiète... des moyens de plaire à son mari », nous dit Paul dans sa Première épître aux Corinthiens. J'avais donc déjà prié sincèrement pour être plus attentionnée avec mon mari.

Le jour où j'ai pris conscience de la gravité de la situation, j'ai vu aussi la nécessité de prier avec humilité. Christ Jésus, notre Guide, commençait toujours par se tourner vers son Père-Mère Dieu plein de miséricorde et, quelle que soit la difficulté, il réaffirmait la relation indestructible que l'unissait à Dieu. C'est donc par là que j'ai commencé: j'ai travaillé et prié pour mieux comprendre le lien qui m'unissait à Dieu. Je me suis demandé: « Quelle est la force de mon amour pour Dieu ? Est-ce que je L'aime assez pour refuser que l'on profère un mensonge au sujet de l'homme, qui est la pure ressemblance spirituelle de son Créateur ? »

Je me suis mise à genoux, au sens propre et au sens figuré, et j'ai prié de tout mon cœur. J'ai affirmé ma confiance en Dieu, en Son omniscience et en Sa bonté; j'ai déclaré que, si l'homme était Son enfant bien-aimé, je ne pouvais ni ne voulais entretenir l'image d'une personne froide et indifférente. J'ai continué de prier: « J'aime l'homme, Ton fils bien-aimé. Et maintenant, par où commencer pour réaffirmer la vérité au sujet de notre mariage ? »

J'ai appelé une praticienne de la Science Chrétienne pour bénéficier du soutien solide de ses prières. Elle m'a suggéré de réfléchir aux synonymes de Dieu — le Principe, l'Entendement, l'Ame, l'Esprit, la Vie, la Vérité et l'Amour — qui sont mentionnés, directement ou indirectement dans la Bible. Je pouvais ensuite réfléchir à la question suivante: « De quoi la conscience de l'homme, le pur reflet de Dieu, est-elle remplie ? »

Pendant deux ans, j'ai travaillé, étudié et prié sans cesse afin de mieux comprendre que, dans son identité véritable, tout homme, y compris mon mari et sa collègue, manifestait l'ensemble des qualités associées à chacun des synonymes de Dieu. Le concept de « relation » s'est précisé dans ma pensée. Mon étude des synonymes m'a permis de mieux saisir certains faits: si l'homme est le reflet de la Vérité, il exprime l'intégrité et la constance; reflet de l'Esprit, il exprime l'inspiration, la liberté, la force spirituelle, la pureté; image de l'Entendement, il exprime la domination, la sagesse, l'intelligence; ressemblance du Principe, il exprime l'obéissance à la loi, et une manière de penser et d'agir conforme au Divin; image de l'Amour, il exprime un amour désintéressé, empreint de sagesse, de compassion, de compréhension et de pureté.

Il me fallait apprendre à pardonner. En toute situation, Jésus faisait preuve de cet amour désintéressé qui pardonne. Ainsi qu'on peut le lire dans l'Évangile selon Luc, Jésus dit à la femme qui mouilla ses pieds de larmes, dans la maison de Simon le pharisien: « Tes péchés te sont pardonnés. » Comme il l'expliqua à Simon: « ... ses nombreux péchés lui ont été pardonnés; car elle a beaucoup aimé. Mais celui à qui on pardonne peu aime peu. »

Au cours de cette longue période consacrée à prier et à me rapprocher de Dieu, lorsque les choses se compliquaient et me poussaient au découragement, je trouvais force et courage dans Science et Santé où Mary Baker Eddy écrit: « La prière qui réforme les pécheurs et guérit les malades est une foi absolue dans le fait que tout est possible à Dieu — une compréhension spirituelle de Dieu, un amour détaché de soi-même. » Elle dit aussi dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany: « Nous maintenir dans le meilleur de nous-mêmes, dégagés du moi, c'est avoir renoncé pour toujours aux péchés de la chair, aux maux de la vie humaine, au tentateur et à la tentation, au sourire et à la duperie de la damnation. » Exprimer le concept élevé d'un amour désintéressé était certes un but louable.

Un article du Christian Science Sentinel me donna également le courage d'aller de l'avant. Il expliquait que c'est l'Amour divin même qui est la puissance curative, et non un simple mortel aux pensées pleines d'amour.

La lutte a été longue. Je dirais que cela été une des périodes les plus difficiles de ma vie. Par moments, il me semblait que cette forte attirance entre mon mari et sa collègue n'aurait jamais de fin. J'allais chercher la paix, à l'heure du déjeuner, dans une salle de lecture de la Science Chrétienne proche de mon lieu de travail.

Au début, la douleur, la colère, la jalousie et le désespoir m'empêchaient de penser de façon rationnelle. Mais la situation a évolué peu à peu, grâce au travail que j'ai fait, tout d'abord afin de mieux comprendre le lien qui m'unit au seul Père-Mère plein d'amour, puis afin de clarifier, à l'aide des synonymes, cette relation qui existe entre Dieu et tous Ses enfants bien-aimés.

Cette période de souffrances a été marquée par de merveilleuses découvertes. J'ai fait des progrès spirituels et mon mari aussi. Notre union s'est renforcée. Nous avons découvert une tendresse nouvelle, une autre façon de communiquer et d'échanger des idées. Nous nous sommes appréciés davantage et notre union s'est consolidée. Peu à peu, mon mari s'est rendu compte que sa conduite et la relation qu'il avait avec sa collègue n'étaient pas conformes aux liens sacrés du mariage.

J'ai eu la salutaire intuition que certaines choses avaient besoin d'être changées dans ma conscience: une attitude rigide, un caractère possessif, la jalousie, la tendance à ne voir que mes priorités personnelles. La mise en garde contre tout « attachement personnel » que l'on trouve à l'Article VIII, section 1, du Manuel de l'Église Mère de Mary Baker Eddy, a pris pour moi un sens nouveau. Sur le même sujet, Mary Baker Eddy précise ceci, dans Écrits divers: « Rendre scientifiquement impersonnel le sens matériel de l'existence — plutôt que de s'attacher à la personnalité — telle est la leçon d'aujourd'hui. »

A la fin de cette période de deux ans, mon mari et moi déménagions pour nous rendre à l'autre bout du pays. L'idée était dans l'air depuis un bon moment, bien avant le problème en question. Nous étions à peine en route que mon mari m'a dit: « Oh, à propos, une telle passera quelques jours chez nous à l'occasion d'une conférence à laquelle elle va assister dans la région. » C'était là une décision, non une requête. J'ai été à nouveau envahie par la tristesse. Ce problème allait-il me poursuivre où que j'aille ? Je me suis remise au travail, veillant et priant.

Une amie m'a fait part de quelques pensées utiles. Elle m'a encouragée à protéger la pureté de mon foyer, à ne plus considérer la situation d'un point de vue personnel et à voir Dieu, l'Entendement divin, comme le véritable Entendement de chacun. Quelques jours plus tard est arrivée la merveilleuse lettre dans laquelle la collègue de mon mari louait la tendresse et l'affection reflétées dans notre mariage.

Cette personne, qui avait été si attirée par mon mari, est venue effectivement nous rendre visite cette année-là, mais les choses ne se situaient plus au même niveau: nous étions désormais trois bons amis, contents d'être ensemble. Mon mari semblait beaucoup plus heureux de voir leur relation établie sur cette nouvelle base.

Au début de cette épreuve, une amie avait exprimé certaines idées libératrices. Elle m'avait dit que la solution viendrait lorsque je connaîtrais l'amour que Dieu a pour moi et pour chacun. Lorsque je comprendrais que je possédais tout Son amour — bien plus que je ne pouvais en désirer — je serais satisfaite et heureuse; je ne demanderais alors plus rien, possédant déjà tout.

Aujourd'hui, forte de cette nouvelle et solide conception de l'amour, je chante ma joie.

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