Un Jour, L'un de nos professeurs nous a annoncé que l'école organisait le concours du meilleur discours. Comme elle nous apprenait à rédiger et à prononcer des discours, elle a décidé de nous donner, à cette occasion, un devoir à faire à la maison: nous devions toutes écrire un discours pour la semaine suivante. J'ai eu l'impression que ce serait facile, car j'aimais écrire et je réussissais assez bien. Je me suis donc mise à mon bureau, ce soir-là, certaine de terminer rapidement mon discours. Je ne me sentais pas très forte dans de nombreuses matières, mais pour ce qui est de la rédaction, j'étais sûre de moi.
Je me suis donc creusé la tête pour trouver des idées, mais rien ne venait. J'ai passé toute la soirée à essayer d'écrire ce discours. J'ai tourné, retourné les idées. J'ai recommencé plusieurs fois, mais, dans tout ce que j'écrivais, il n'y avait pas la moindre phrase valable. Je suis donc allée me coucher sans même avoir rédigé l'introduction.
Le soir suivant, je me suis remise à la tâche. Je me suis dit à nouveau qu'avec mes facilités en rédaction, j'y arriverais aisément cette fois-ci. Mais j'ai abouti au même résultat. Chaque soir, j'ai essayé sans succès et, le moment venu de rendre le devoir, je n'avais toujours pas de discours.
Je dois admettre qu'il ne m'est même pas venu à l'idée d'avoir recours à Dieu. Je fréquentais l'école du dimanche de la Science Chrétienne depuis l'âge de deux ans et j'aimais Dieu. Je ne jugeais pas Son aide inutile; je croyais seulement pouvoir me débrouiller toute seule... jusqu'au matin où il fallut remettre le travail.
Quand nous sommes arrivées en classe, le professeur nous a donné cinq minutes pour mettre la dernière main à nos rédactions avant de les rendre. Je ne pouvais pas mettre la dernière main à quelque chose que je n'avais même pas commencé, alors, désespérée, j'ai prié Dieu de m'aider. Prier, c'est se tourner vers Dieu pour écouter Ses instructions. J'avais appris à la maison et à l'école du dimanche que Dieu est l'Entendement, l'intelligence, la source de toutes les idées, et j'avais eu bien des preuves de Son pouvoir guérisseur. Mais jusqu'à ce jour-là, il ne m'était pas venu à l'idée que l'intelligence divine était quelque chose que j'exprimais et qui pouvait m'aider dans mon travail scolaire.
On m'avait appris que l'homme est créé à la ressemblance de Dieu, qu'il est capable de faire tout ce qu'il doit, et que Dieu est toujours présent et tout-puissant. Mais, je suppose que pendant la semaine en question, je n'avais pas envisagé que ces vérités puissent s'appliquer à ma situation. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « Une connaissance de la Science de l'être développe les facultés et les possibilités latentes de l'homme. Elle donne plus d'étendue à l'atmosphère de la pensée, accordant aux mortels l'accès à des domaines plus larges et plus élevés. Elle élève le penseur à son élément natif de pénétration et de perspicacité. » Nul doute que cela s'applique au travail scolaire ! Découvrant notre unité avec Dieu et comprenant que nos capacités viennent de Lui, nous sommes à même d'accomplir des choses que nous n'aurions pas cru possibles.
Parvenue à ce point, je me sentais très humble et prête à écouter. J'ai prié ainsi: « Mon Dieu, j'ai essayé d'écrire ce discours par moi-même, mais je n'y suis pas arrivée. J'ai vraiment besoin de Ton aide. » Alors, j'ai pris ma feuille de papier et je me suis mise à écrire. A vrai dire, plus de cinq minutes se sont écoulées avant que le professeur ne ramasse les copies, mais quand il a fallu les rendre, j'avais mon discours !
La semaine suivante, le professeur nous a dit qu'un certain nombre de ces discours étaient excellents. Elle était très contente des résultats et nous engageait à participer au concours. Après le cours, elle est venue me dire: « Ton discours était particulièrement bon, Amy. J'aimerais bien que tu participes au concours. » Pour être surprise, j'étais surprise !
Celles qui avaient décidé de se présenter ont enregistré leur discours sur une cassette. Quelques semaines ont passé. Un matin, nous avons entendu l'interphone de l'école annoncer les résultats du concours. En troisième place se trouvait mon amie Linda. En seconde place, c'était Liz. Et à la première place, c'était... moi ! »
Plusieurs prix ont récompensé les gagnantes, mais ce qui m'a été le plus précieux, c'est la leçon que j'en ai tirée. Jusque-là, j'avais un complexe d'infériorité. Je manquais de confiance, je me considérais gauche et incapable de m'intégrer parmi les autres. Mais le fait d'avoir prié et d'avoir démontré les vérités apprises à l'école du dimanche m'a aidé à reconnaître ma vraie valeur d'enfant de Dieu. J'ai compris que Dieu me donne de l'intelligence en tout temps. Maintenant, quand je suis assez humble pour m'en souvenir, toutes sortes de choses s'améliorent. Si notre mobile est d'exprimer Dieu, au lieu de compter sur ce que nous appelons à tort un talent personnel, les craintes s'envolent.
Tout cela ne veut pas dire qu'en se tournant vers Dieu on soit sûr de gagner des concours. Cela signifie quelque chose de bien plus important: tout ce que nous devons faire, nous pouvons le faire. Pourquoi ? Parce que notre aptitude vient de Dieu.
Jésus lui-même a dit: « Je ne puis rien faire de moi-même. » Et le fidèle apôtre Paul déclare, dans son Épître aux Philippiens, en faisant allusion au Christ: « Je puis tout par celui qui me fortifie. » Le Christ, la véritable idée de Dieu qu'exprimait Jésus, vient à chacun de nous, il nous rend capables de faire tout ce que nous devons... et de le faire bien !
