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L'homme est inséparable de Dieu

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 1992


La Séparation, Sous une forme ou sous une autre, semble revenir comme un leitmotiv tout au long de l'existence humaine. Le petit enfant va à l'école pour la première fois, un fils ou une fille part faire son service militaire, un être cher quitte ce monde, une dispute amère fait voler une amitié en éclats, un divorce détruit une famille... Le monde affirme, de bien des façons, que notre bonheur peut tout à coup nous être arraché, que des forces sur lesquelles nous n'avons aucune influence peuvent, sans peine, nous séparer du bien.

Inspiré par sa vision spirituelle, Paul balaya toutes les craintes et toutes les souffrances associées à la séparation lorsqu'il affirma dans sa lettre aux premiers chrétiens de Rome: « J'ai l'assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur. » Le fait spirituel que l'homme ne saurait être séparé de Dieu est la loi divine que l'on peut utiliser à toute époque pour guérir le chagrin lié à la séparation.

La Science Chrétienne accepte sans restriction cette déclaration réconfortante de Paul. Elle le fait sur la base de la relation spirituelle inaltérable qui unit Dieu et l'homme qu'Il a créé, relation mentionnée avec clarté tout au long de la Bible. Les enseignements de la Science Chrétienne, en harmonie avec les Écritures, nous montrent que Dieu est Tout, qu'Il est l'Esprit infini, toujours présent et tout-puissant, et que l'homme est Son expression parfaite, Son enfant, qui ne peut jamais se trouver privé de l'autorité ni de la sollicitude du Père. L'homme ne peut pas plus être séparé de Dieu, le bien, qu'un rayon de lumière ne peut l'être de sa source ou une idée de la conscience qui la perçoit. Comme l'écrit Mary Baker Eddy dans Science et Santé: « En Science divine, Dieu et l'homme réel sont inséparables en tant que Principe divin et idée divine. »

L'homme est donc à la fois l'expression et le bénéficiaire de tout bien. Son existence même est la preuve de la Vie éternelle, son intelligence le reflet de l'Entendement infini, sa substance la manifestation de l'Esprit omniprésent, son individualité le fruit de l'Amour divin. Ces mots — Esprit, Amour, etc. — sont utilisés de manière implicite ou explicite pour désigner Dieu dans les Écritures. Ame, Vérité et Principe sont d'autres synonymes de Dieu, des termes qui ont leur origine dans la Bible et qui nous aident à mieux comprendre la nature de Dieu et la relation constante qui nous unit à Lui.

Si les sens matériels prétendent que nous sommes éloignés de Dieu, nous avons le droit divin de nier la réalité de ce témoignage et de revendiquer notre statut spirituel d'enfant de Dieu. Étant notre Père et notre Mère, Il nous tient toujours dans Ses bras. La croyance que nous sommes séparés de l'amour de Dieu n'est jamais une réalité de l'être, c'est toujours une fausse suggestion, une conception erronée de Dieu et de l'homme. L'ignorance de la vérité spirituelle, qui s'observe dans le sensualisme, la crainte, l'habitude de ne rien se refuser, la haine, l'égotisme, la malhonnêteté et tous les autres aspects de la matérialité, peut se comparer au brouillard qui nous dissimule parfois la vue. Mais, de même que la chaleur du soleil dissout invariablement les brumes matinales qui flottent sur un lac de montagne, la lumière du Christ, l'influence divine curative qui révèle l'unité de l'homme avec Dieu, contraint les brumes de l'ignorance mortelle à disparaître. Le ministère de guérison de Jésus démontra l'exactitude de ces énoncés.

A maintes reprises, la Bible nous parle de personnes qui, ayant en apparence été écartées du bien, retrouvèrent la santé du corps et de l'esprit en faisant appel à la loi spirituelle de l'inséparabilité de l'homme et de Dieu. Un des récits les plus intéressants est relaté dans le cinquième chapitre de l'Évangile selon Jean; c'est la guérison par Jésus de l'homme impotent près de la piscine de Béthesda. Incapable d'atteindre l'eau qui, selon la croyance populaire, aurait pu le sauver lorsqu'elle était agitée, il était resté couché là, handicapé, pendant trente-huit ans, avant que Jésus ne le guérisse instantanément. Le Maître lui dit alors: « Lève-toi... prends ton lit, et marche. »

Avant sa guérison, tout dans la vie de cet homme indiquait, sous différents aspects, qu'il était séparé du bien. Son état physique semblait le « séparer » de la santé, de la possibilité d'avoir une activité utile et un gagne-pain convenable. La distance le séparait du bassin censé le guérir. Le fait qu'il n'eût personne pour le porter jusqu'à la piscine le « séparait » de la possibilité d'être sauvé. Et même le temps semblait agir contre lui, les jours s'écoulant sans qu'il vît ni guérison ni santé se rapprocher.

Écartant toutes les conditions et tous les arguments humains liés à cette situation, Jésus dut parfaitement comprendre la réalité spirituelle de la plénitude de l'homme et du lien qui l'unit à Dieu, car Jean nous dit: « Aussitôt cet homme fut guéri; il prit son lit, et marcha. » Il n'eut pas besoin d'une longue convalescence. Ni les lois physiques ni le temps ne s'interposèrent entre lui et la guérison; ces entraves furent remplacées par le pouvoir du Christ, la Vérité, que Jésus incarnait à la perfection.

Plus tard, Jésus trouva l'homme dans le temple et lui dit: « Voici, tu as été guéri; ne pèche plus, de peur qu'il ne t'arrive quelque chose de pire. » Jésus lui recommandait sans doute de ne plus jamais succomber au péché de croire que l'on puisse être séparé de Dieu, ne serait-ce qu'un instant. Les enseignements et les guérisons de Jésus démontraient qu'en réalité, l'homme ne peut être touché par le péché, la maladie ni la mort, car ceux-ci ne font pas partie de Dieu. Puisque l'homme est uni à Dieu, il est à jamais séparé de tout ce qui est dissemblable à Dieu.

Il est de la plus haute importance de comprendre que nous ne pouvons être séparés de Dieu, et cette question mérite que nous lui accordions nos prières sincères. J'entrevis la signification profonde et curative de ce fait au moment du décès de ma mère. Sa disparition me causa un choc: j'eus le sentiment très douloureux d'être à jamais séparé de quelqu'un que j'aimais beaucoup. Ce soir-là, je me blessai si fort à la main que je me retrouvai aussi, pendant quelques instants, en état de choc physique. Les deux guérisons se produisirent lorsque l'inséparabilité de Dieu et de l'homme, dépassant le stade des mots, devint une réalité dans ma pensée.

J'eus recours à Dieu en priant et compris que ce que je chérissais en ma mère, c'étaient les qualités maternelles et l'amour qu'elle exprimait. Je m'attachai au fait que ces qualités viennent de Dieu. Je reconnus que personne — ni ma mère, ni moi, ni qui que ce soit — ne saurait jamais être séparé de Dieu, et je vis que nous pouvons sans cesse contempler les qualités spirituelles qui démontrent Son amour. Je perçus la présence de ces qualités dans le soutien affectueux que m'apportaient ma femme et mes amis. Je me rendis aussi compte que, puisque l'homme ne fait qu'un avec Dieu, il ne peut jamais être privé, même par accident, des qualités qui constituent sa perfection et son bien-être. Alors que je maintenais ces vérités, certain de ne pouvoir être séparé de Dieu, les brumes des souffrances physiques et mentales se dissipèrent très vite. Je fus tout à fait guéri, tant dans mon corps que dans mon esprit.

Le fait que l'homme ne puisse être séparé de Dieu, fait si bien décrit par Paul il y a des siècles, offre aujourd'hui réconfort et guérison à tous ceux qui se sentent coupés du bien. Lorsque nous en reconnaissons la validité spirituelle et que nous l'affirmons dans nos prières, nous sentons l'amour de Dieu, qui est avec nous à chaque instant.

Où irais-je loin de ton esprit,
et où fuirais-je loin de ta face ?
Si je monte aux cieux, tu y es ;
si je me couche au séjour des morts, t'y voilà.
Si je prends les ailes de l'aurore,
et que j'aille habiter à l'extrémité de la mer,
là aussi ta main me conduira,
et ta droite me saisira.

Psaume 139:7–10

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