A un moment ou à un autre, la plupart des gens en arrivent probablement à se poser les questions suivantes: « Suis-je suffisamment bon pour mériter le secours divin ? Puis-je raisonnablement m’attendre à recevoir une réponse à ma prière ? »
Un Scientiste Chrétien pourrait bien formuler ces questions ainsi: « Suis-je suffisamment bon pour pouvoir donner un traitement par la Science Chrétienne
Christian Science (’kristienn ’saïennce) si quelqu’un me le demande ? Ou est-ce réservé aux gens “bien”, dûment qualifiés et munis de références ? »
Quelle que soit la manière de poser la question, la seule réponse qui compte est la suivante: nous sommes déjà suffisamment bons pour prier.
Cette réponse que donne sans équivoque la Science Chrétienne peut contribuer à supprimer les sentiments de limitation, de timidité et de manque de valeur qui pèsent sur tant de gens. C’est une réponse fondée sur la sagesse de la Bible et sur la découverte spirituelle faite par Mary Baker Eddy.
Dans la Bible, l’auteur de la Première épître de Jean nous dit ceci: « La nouvelle que nous avons apprise de lui, et que nous annonçons, c’est que Dieu est lumière, et qu’il n’y a point en lui de ténèbres. » I Jean 1:5. La Science Chrétienne nous aide à comprendre que l’apparition de cette lumière et de cette bonté divines dans l’existence humaine est aussi naturelle que le rayonnement du soleil. C’est pourquoi celui qui, de tout son cœur, se tourne vers Dieu en prière acquiert ce sentiment que Dieu est infiniment bon. Mais les choses n’en restent pas là. Il devient évident que ce qui donne son pouvoir à la prière, c’est une attitude sincère en rapport avec l’être de Dieu, et non la valeur d’un être humain ou la confiance en soi estimées d’un point de vue humain.
Grâce à la révélation spirituelle, la raison et la preuve, Mary Baker Eddy vit combien il était important de reconnaître que la bonté de Dieu, dans sa totalité, constitue la réalité présente et complète. Et elle découvrit que si l’on va à cette idée spirituelle sans idées préconçues, qu’on la comprenne en partie et qu’on soit prêt à lutter pour lui donner une place fondamentale dans sa vie, un monde différent commence alors à s’ouvrir.
C’est un monde qui ressemble à celui des premiers chrétiens. Il se caractérise par la guérison chrétienne de la maladie et du péché, par davantage de joie spirituelle, de victoires sur le mal remportées pour soi-même ou pour les autres, et par le développement de la faculté d’aimer et d’être aimé.
Ce point de vue diffère certainement de celui qui s’exprime dans les comptes rendus quotidiens de catastrophes et de problèmes insolubles infligés par la majorité des professionnels de la communication. Par moments cependant, lorsque le classique bon sens n’est porteur d’aucun espoir, on est souvent mieux disposé à voir les choses différemment. Beaucoup se sont étonnés de voir combien tout devenait simple lorsqu’on accepte Dieu tel qu’Il est forcément dans Sa nature divine. Leur prière — la façon dont ils reconnaissent Dieu — cesse alors de se centrer sur leurs limitations et leurs doutes personnels. Ils discernent enfin quelque chose de nouveau. Cette nouvelle conscience de la réalité du bien divin s’accompagne souvent d’une nouvelle conception de soi et de ce qui est possible à ce « nouvel » homme. La Science Chrétienne enseigne que l’univers et l’homme, correctement perçus et compris, appartiennent littéralement à Dieu.
Ayant toujours la possibilité de discerner ce fait chrétiennement scientifique, tous peuvent à tout moment se détourner de la vie qu’ils ont menée jusqu’ici, si dénuée d’inspiration, si stérile ou même si dissolue qu’elle ait pu être. Ils peuvent se tourner vers le Christ, ou la Vérité, pour obtenir ainsi le pardon et ressentir l’étreinte du Christ.
Mais la Science Chrétienne n’exige-t-elle pas que nous progressions spirituellement, que nous cessions de pécher, etc ? Oui, bien sûr, car elle est absolument chrétienne, et le christianisme exige la spiritualisation de notre existence. Mais cette croissance et cette régénération nous révèlent la pure réalité de notre être spirituel individuel entièrement bon en sa qualité d’expression, ou image, de Dieu, le bien.
En fait, pour qu’il y ait régénération, il ne suffit pas de prendre conscience de ses défauts humains. Le découragement qui s’en suivrait empêcherait la moindre élévation vers l’Esprit. Mais le fait de discerner, même un peu, que la faiblesse morale ou le péché que nous déplorons et souhaitons surmonter a masqué notre individualité véritablement bonne, déjà créée, est vivifiant et stimulant.
Mary Baker Eddy, qui découvrit et fonda la Science Chrétienne, écrit dans Science et Santé: « Posez-vous ces questions: Est-ce que je me conforme à la vie qui s’approche du souverain bien ? » Science et Santé, p. 496.
Cette seule question suffirait à accabler un cœur sincère. Et en bien des cas, il est probablement salutaire de se sentir accablé, c’est-à-dire lorsque la confiance fondée sur la conviction de son importance et de son pouvoir personnels se sent minée par ce que nous entrevoyons de l’excellence véritable. Mais la question se pose en réalité dans un contexte précis. Elle est soutenue et accompagnée d’un bout à l’autre de Science et Santé par l’explication chrétiennement scientifique du bien suprême, qui est Dieu.
« Il n’y a de bon que Dieu seul » Marc 10:18., avertit Jésus. Cette déclaration devrait sans doute nous faire réfléchir à deux fois avant d’essayer de perfectionner une conception essentiellement mortelle de nous-mêmes dans le but de pouvoir prier.
Après tout, qui pourrait être suffisamment bon d’un point de vue humain pour mériter la perfection du bien divin ? Cependant, comme Dieu est infiniment bon, Il ne prive jamais l’homme d’une seule parcelle de Sa bonté. C’est pourquoi nous sommes toujours suffisamment bons pour prier. Quelqu’un a rapporté ces propos de Mary Baker Eddy: « Je voyais l’amour de Dieu environner l’homme et l’univers, emplir tout l’espace, et ma conscience était si imprégnée de cet Amour divin que j’aimais, avec une compassion semblable à celle du Christ, tout ce que je voyais. » Cité dans We Knew Mary Baker Eddy (Boston: The Christian Science Publishing Society, 1979), p. 68.
Et voici, un homme s’approcha, et dit à Jésus:
Maître, que dois-je faire de bon
pour avoir la vie éternelle ?
Il lui répondit: Pourquoi m’interroges-tu
sur ce qui est bon ? Un seul est bon.
Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements.
Matthieu 19:16, 17
