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Guérir, que le patient soit loin ou près

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 1990


Les Scientistes Chrétiens reçoivent parfois des appels à l’aide de personnes se trouvant à des centaines, voire à des milliers de kilomètres. Et, même lorsque la demande émane de quelqu’un qui n’est pas aussi éloigné, la guérison peut se produire sans que le patient soit présent. Comment ces guérisons s’opèrent-elles ?

La véritable guérison spirituelle dépend toujours de la présence Dieu. L’Esprit divin est présent partout, en tout temps; Il est infini — jamais renfermé dans des limites. Quel est alors le rôle du guérisseur spirituel ? Est-ce un intermédiaire humain — un trait d’union — établissant en quelque sorte un lien entre Dieu et l’homme ? Non. C’est précisément ce que le guérisseur n’est pas. Dieu est toujours présent, et Son reflet, l’homme, ne peut jamais être séparé de Lui.

Prenez par exemple la guérison, par Christ Jésus, du fils de l’officier du roi. Voir Jean 4:46–53. Cet enfant était gravement malade. Quand son père, désespéré, apprit que Jésus était à Cana en Galilée, il y alla de Capernaüm où il habitait (une distance de 30 kilomètres environ) et pria Jésus de venir guérir son fils qui, nous dit la Bible, « était près de mourir ». Mais Jésus ne se rendit pas à Capernaüm.

Il préféra agir dans l’immédiat. Il réfuta la croyance que sa présence était nécessaire pour sauver l’enfant. En même temps, il traita l’officier du roi avec compassion, le rassurant par ces paroles: « Va... ton fils vit. » Le père le crut et se mit en route pour retourner chez lui. En chemin, ses serviteurs venant à sa rencontre lui annoncèrent que son fils était vivant et en bonne santé; cette guérison avait eu lieu la veille, à l’heure même à laquelle Jésus lui avait dit: « Ton fils vit. »

Reconnaître, ainsi que le Christ, la Vérité, nous permet de le faire, que l’homme est le reflet de l’Amour toujours présent, guérit les malades maintenant, comme à l’époque de Jésus, que le patient se trouve en présence du praticien ou non. L’Entendement divin, dont Christ Jésus prouva qu’il était son seul Entendement, est la Vie de l’homme. Cet Entendement divin est aussi présent aujourd’hui qu’il l’était au temps de Jésus, comme l’explique la Science Chrétienne.

Le rôle du guérisseur par la Science Chrétienne est de prier. Cette prière, ou traitement spirituel, exige de reconnaître que la présence de l’Entendement du Christ, dans lequel il n’y a ni péché ni maladie, est le seul Entendement, et de lui céder. Paul a dit: « Ayez en vous l’entendement qui était aussi en Christ Jésus. » Phil. 2:5. Pour cela, il faut chasser de sa conscience le péché et la maladie.

Il n’est pas sans intérêt de noter ici que l’expression « traitement à distance » ne figure pas dans les écrits de Mary Baker Eddy. Cette expression est parfois utilisée par les Scientistes Chrétiens pour désigner le traitement spirituel qui est donné lorsque le patient n’est pas en présence du praticien. Cependant, chaque fois qu’un traitement est donné en Science Chrétienne — c’est-à-dire chaque fois que le praticien prie ainsi qu’on le lui a demandé — le traitement est en fait « présent », parce que l’Entendement dont il dépend est présent. Dans un paragraphe ayant pour rubrique marginale « Patients absents », Mary Baker Eddy explique ce qui suit: « La Science peut guérir les malades, qu’ils soient loin ou près de ceux qui les guérissent, puisque l’espace n’est pas un obstacle pour l’Entendement. L’Entendement immortel guérit ce que l’œil n’a pas vu; mais la faculté spirituelle de saisir la pensée et de guérir par la Vérité-force est acquise uniquement lorsqu’on voit l’homme, non pas comme l’expression du pharisaïsme, mais comme le reflet de la nature divine. » Science et Santé, p. 179.

Supposer que la personnalité humaine soit un instrument nécessaire pour unir l’homme à Dieu est une très grave erreur; ce serait refuser d’admettre une prémisse essentielle de la pratique efficace de la guérison en Science Chrétienne, à savoir que Dieu et l’homme sont un, parce que l’homme est spirituellement le reflet, ou l’expression, de Dieu. C’est l’action de la Vérité, révélant ce fait dans la conscience humaine, qui régénère la pensée individuelle et guérit ainsi le corps. L’affection du guérisseur est certes nécessaire et elle est ressentie par le patient, grâce au tendre encouragement donné par correspondance, par téléphone, ou en personne. Mais elle n’est pas ce qui unit le patient à Dieu. Elle reflète simplement l’Amour divin qui est déjà avec lui.

L’homme à l’image de Dieu, l’expression même de l’Amour divin, demeure dans l’Entendement divin, mais le péché, la maladie et la mort n’y ont pas de place. C’est en reflétant cet Entendement, l’Entendement « qui était aussi en Christ Jésus », que nous trouvons l’homme tel qu’il est réellement — spirituel et parfait, sans péché, complet et éternel — et non un mortel physique soumis aux limitations, à la discordance et à la mortalité.

Que votre patient soit un enfant que vous serrez dans vos bras pour le réconforter au milieu de la nuit, ou un inconnu se trouvant à des milliers de kilomètres, qui vient de vous appeler pour vous demander de l’aide, c’est toujours là où vous demeurez spirituellement — non matériellement — qui déterminera l’effet guérisseur de votre prière. C’est là que l’on cède alors à la loi divine et que la guérison commence.

L’entendement humain, certes, ne voit pas que l’homme reflète la nature divine. Bien au contraire, cet entendement, non racheté par la Vérité, admet généralement la réalité du péché et de la maladie. La crainte, le péché, le manque de confiance en soi, le pharisaïsme semblent tenir la conscience humaine sous leur emprise. Mais ont-ils vraiment plus de pouvoir que Dieu et Son Christ ? Ont-ils même le moindre pouvoir ? Peuvent-ils faire obstruction au pouvoir guérisseur de la Vérité et de l’Amour ? Non ! L’entendement humain ne peut pas vaincre le Christ; en fait, c’est le Christ qui rachète l’entendement humain.

L’entendement humain n’a pas plus le pouvoir de séparer l’homme de Dieu qu’il n’a le pouvoir d’unir l’homme à Dieu. Mais il semble l’avoir jusqu’à ce que nous nous repentions de croire qu’il l’ait. Or, se repentir signifie changer radicalement. Nous devons échanger l’entendement mortel — la vision fictive d’une existence basée sur la matière avec toutes les discordances que cela comporte — contre l’Entendement réel, Dieu, où règne l’harmonie. Jésus a déclaré: « Le temps est accompli, et le royaume des cieux est proche. Repentezvous, et croyez à la bonne nouvelle. » Marc 1:15.

La maladie, bien sûr, n’est pas toujours l’associée du péché, pris dans son sens usuel. Beaucoup de souffrances physiques résultent de la croyance générale que la vie et l’intelligence sont dans la matière, alors qu’en fait elles sont dans l’Esprit, le seul créateur. Mais toute croyance à la réalité et au pouvoir de la matière s’écarte de la compréhension du fait qu’il y a un Dieu, un Entendement, et nous devons nous en repentir. On lit dans les Actes des Apôtres: « Repentezvous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur. » Actes 3:19.

S’il nous arrive d’être assaillis par la crainte, de douter de nous-mêmes, d’éprouver un sentiment de culpabilité, ou s’il nous semble exister quelque chose dans l’entendement ou le caractère humain susceptible de faire obstacle au pouvoir guérisseur du Christ, rappelonsnous la pécheresse, reconnue plus tard pour être Marie-Madeleine, qui s’approcha de Christ Jésus et dont les péchés furent pardonnés Voir Luc 7:36–50.. Mary Baker Eddy ouvre le chapitre intitulé « Pratique de la Science Chrétienne » de Science et Santé, le livre d’étude de la Science Chrétienne, par un examen révélateur des qualités mentales de contrition et de miséricorde qu’illustre ce récit biblique. Elle lie ces qualités à la réceptivité au Christ guérisseur nécessaire à la fois chez le praticien et chez le patient. L’amour de Jésus pour la sainteté innée de l’homme, jamais touchée par le péché, dut exercer sur cette femme une attraction irrésistible. Lassée du péché et aspirant à la pureté qu’elle croyait avoir perdue, il n’est pas étonnant qu’elle eût été attirée par la pure affection qu’exprimait le Maître — cet amour chrétien qui est toujours prêt à effacer le péché et la maladie de l’ardoise du cœur contrit.

Je me souviens de ce qui est arrivé une fois à l’époque de Noël. Le téléphone sonnait au moment où j’arrivais, épuisée, à la maison après avoir couru, en vain, les magasins, et ayant en outre l’impression d’avoir attrapé la grippe. Je pris le récepteur — la pensée encore occupée par un incident désagréable avec une vendeuse, tandis que près de moi, mes enfants exigeaient mon attention — et j’entendis ceci: « Pourriez-vous s’il vous plaît prier pour moi ? Je ne me sens pas bien du tout. »

N’est-ce pas merveilleux qu’il nous soit possible de prier en de pareils moments ? Cette personne voulait ressentir et exprimer l’amour du Christ. Et j’avais moi-même bien besoin de quelque chose qui élève ma pensée. Avec un profond sentiment d’amour pour Dieu et pour la personne qui demandait de l’aide, je commençai immédiatement à prier. Me réfugiant dans la modeste compréhension spirituelle que j’ai acquise au cours de mon étude de la Science Chrétienne, je pris soin de ma famille et priai pour cette personne.

Comme je me repentais — je cessais de m’appuyer sur la matière pour me tourner vers l’Entendement — je fus en mesure de maîtriser les fausses croyances au péché et à la maladie qui prétendaient m’influencer, et de laisser ainsi la Vérité exposer et détruire les erreurs qui prétendaient dominer la pensée du patient. Avec le Christ, la Vérité, à l’œuvre dans ma conscience, je m’aperçus que l’agacement avait fait place à une affectueuse indulgence pour la vendeuse qui, je m’en rendis compte alors, avait aussi eu peut-être une journée éprouvante. Et puisque le pardon de Dieu coïncide avec la compréhension spirituelle, le repentir et l’amour de notre semblable, ma pensée fut rafraîchie spirituellement. Je sentis la présence de l’Amour divin gouvernant l’homme. Toute impression de fatigue et de maladie se dissipa. Je fus guérie sur-le-champ. Et ce fut aussi le cas du patient qui avait téléphoné.

De toute évidence, la distance qui nous séparait n’avait pu empêcher ni le patient ni moi-même de constater l’efficacité de la vérité contenue dans cette déclaration de Mary Baker Eddy: « Si le Scientiste atteint son patient par l’Amour divin, l’œuvre de guérison sera accomplie en une seule visite et la maladie s’évanouira en son néant primitif, comme la rosée disparaît au soleil du matin. Si le Scientiste a assez d’affection chrétienne pour gagner son propre pardon et une approbation semblable à celle que Marie-Madeleine obtint de Jésus, alors il est assez chrétien pour traiter ses patients scientifiquement et user de compassion envers eux; et le résultat correspondra à l’intention spirituelle. » Science et Santé, p. 365.

La conscience divine, la conscience du ciel est ici; Dieu est Tout. Alors, pour le bien de celui qui a besoin de ressentir la sollicitude immédiate de Dieu, ne pouvons-nous pas nous repentir et croire à l’Évangile — renoncer rapidement à la conscience humaine pour nous tourner vers la divine et accepter la miséricorde de Dieu ? Nous verrons alors l’homme reflétant la nature divine, un avec Dieu dans l’être.

Et Dieu, par la guérison, bénira à la fois le praticien et le patient.

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