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La Prière du Seigneur apporte la paix

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 1990


A une époque où les pressions de la société moderne sur une culture ancienne étaient ressenties avec davantage d’intensité, je me trouvais avec trois autres enseignants dans un petit village esquimau au fin fond du nord de l’Alaska. Ces contraintes, venues de l’extérieur, semblaient remettre en question le mode de vie des habitants du village. En conséquence, certains contestaient le système éducatif. Quatre mois après le début de l’année scolaire, alors que je sortais avec mes collègues d’une fête organisée par l’école, nous nous sommes trouvés entourés d’une foule en colère. Beaucoup étaient ivres et certains avaient des fusils. Je me suis mise à réciter la prière que ma mère m’avait enseignée lorsque j’étais petite fille: la Prière du Seigneur, que Christ Jésus a donnée à ses disciples et qui est très chère aux Scientistes Chrétiens.

Ce soir-là, on m’avait prévenue que des gens buvaient et j’avais prié pour que la force calme et sûre de Dieu nous soutienne et nous guide tous. Lorsque ont commencé les injures et les menaces directes, j’ai répondu avec fermeté, mais sans colère, et la foule a reculé. Il semblait cependant impératif pour nous de quitter rapidement les lieux. Quelqu’un avait déjà été tué cette année-là; il y avait eu aussi beaucoup de vandalisme et de perturbations dans les classes.

Nous nous sommes frayé un chemin dans la foule jusque chez moi. Après avoir fermé la porte, j’ai prié. Je savais qu’en réalité Dieu est mon Père, notre Père à tous, remplissant tout l’espace et maintenant chacun de Ses enfants dans Son amour. Dieu n’engendre pas les conflits. Ce que nous observions là n’était pas l’état véritable de l’homme, de l’homme spirituel gouverné harmonieusement par Dieu. Je savais qu’il me fallait mieux comprendre Dieu et que je me sentirais alors enveloppée de Son amour et de Son harmonie. Mes pensées revenaient à la Prière du Seigneur: « Notre Père qui es aux cieux ! Que ton nom soit sanctifié. » Matth. 6:9.

A mesure que je saisissais la signification de ces mots, je me sentais, pour la première fois depuis mon arrivée dans ce village, exprimer par un sourire sincère mon amour pour tous les gens avec qui je travaillais. Je voyais que cette prière n’était pas seulement pour une personne, un groupe ou une race, mais qu’elle embrassait tout le genre humain. J’étais convaincue de la nécessité de m’accrocher à l’idée que nous étions tous en réalité spirituels, le reflet de Dieu qui est l’Esprit. Dans Écrits divers, Mary Baker Eddy, qui a découvert et fondé la Science ChrétienneChristian Science (’kristienn ’saïennce), écrit ceci: « Les Scientistes Chrétiens maintiennent l’unité, donnant ainsi une idée de la substance de notre foi sublime et l’évidence qu’elle est bâtie sur le roc de l’unité divine — une seule foi, un seul Dieu, un seul baptême. » Écrits divers, p. 131. Je prenais conscience de l’unité des enfants de Dieu, tous frères et sœurs gouvernés par un unique Principe aimant, notre Père, Dieu. Nous sommes tous membres de Sa famille.

Et où étais-je ? Où étions-nous tous ? Nous ne pouvions être que dans le royaume de Dieu, où règnent l’harmonie et la paix. Puisque l’atmosphère véritable dans laquelle nous vivions avait été créée et était soutenue par l’Amour divin, nous ne pouvions rien exprimer d’autre que l’amour et l’affection mutuelle. La haine, les menaces et la crainte n’entraient absolument pas dans la composition véritable de l’homme, car elles ne font pas partie de Dieu, origine de l’individualité spirituelle de l’homme. C’est pour cette raison que je pouvais les rejeter.

J’ai éprouvé alors de la joie à l’idée que la Prière du Seigneur nous indique cette vérité unificatrice: Dieu gouverne toutes les identités, et non un petit groupe choisi d’hommes, de femmes et d’enfants. Dieu nous aime tous.

Au bout d’un petit moment, mes collègues semblaient aussi plus calmes. La conversation devenait plus positive et plus constructive. Même au dehors, on n’entendait plus de bruit.

Mes collègues ont dit alors qu’ils ne se sentaient plus en danger et pouvaient rentrer chez eux. Une fois seule, après leur départ, j’ai remercié Dieu de Sa sollicitude constante, du pouvoir de la Vérité et de l’Amour divins.

Ce soir-là, les menaces de violence cessèrent définitivement. Une paix solide et réconfortante semblait envelopper l’école et le village. Le déroulement de ces événements m’apportait la preuve que Dieu, le Principe divin, gouverne bien dans l’harmonie.

L’Amour est complet. Il ne connaît pas de limites. Là même, au cours de cette soirée mouvementée, j’avais compris qu’il m’était indispensable d’élargir ma compréhension de l’Amour divin pour inclure tous les habitants du village dans ma prière. Le livre de Mary Baker Eddy, Science et Santé avec la Clef des Écritures, donne le sens spirituel de la Prière du Seigneur. L’interprétation du verset « Pardonnenous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés » y est donnée comme suit: « Et l’Amour se reflète dans l’amour. » Science et Santé, p. 17. Dieu, l’Amour divin, Se manifeste dans le tendre amour de Ses enfants. Jean dit: « Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres; car l’amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour. » I Jean 4:7, 8. Je me suis dit que mon amour ne pouvait pas être limité, car je reflétais Dieu, qui est infini, source de l’Amour parfait. Il me fallait refuser la tentation de croire que les enfants et les adultes qui m’entouraient étaient des mortels pour reconnaître que l’homme est créé par Dieu, pour discerner la nature réelle, spirituelle, sans péché de mon prochain. Ce nouvel état d’esprit fit complètement disparaître le sentiment d’animosité.

L’année suivante, j’eus de nouveaux collègues. Mon premier contact avec eux me fit comprendre que tout était changé. Ils adoraient leur travail, et les gens du pays étaient ravis de les avoir.

Le jour où j’ai quitté le village, un grand-père, qui avait plusieurs petits-enfants dans ma classe, m’a dit ceci: « Katie, je ne sais pas ce que vous avez fait cette année à notre école, mais nos enfants ont bien travaillé et l’école a changé. Merci. » Je lui ai répondu que c’était l’œuvre de Dieu et que ce changement s’était opéré parce que nous prenions conscience de Son amour. Il a acquiescé, en ajoutant avec un sourire plein de bonté: « Les anciens du village priaient avec vous et nos prières ont été entendues. » C’était bien le cas en effet.

Plutôt que de nous incliner devant la méchanceté, la violence, la peur, les préjugés, l’ivrognerie, autrement dit le mal sous toutes ses formes, nous pouvons leur opposer les vérités révélées par la Prière du Seigneur, qui montrent que Dieu est un Père plein d’amour et que l’homme ne fait qu’un avec Lui, vivant en harmonie dans Son royaume. Une telle prière peut apporter la paix à toute collectivité.

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