Quand j’étais petite, j’accompagnais de temps en temps mon père au supermarché. Cela me plaisait beaucoup et j’aimais l’aider à trouver les articles qui étaient sur la liste.
Mais une fois, il m’est arrivé d’écouter l’erreur, c’est-à-dire les mauvaises pensées. Ce jour-là, quand nous passons devant le rayon des confiseries, je reste en arrière. D’un coup d’œil autour de moi, je vérifie que personne ne regarde. Alors, je prends trois plaques de chocolat, je les glisse dans ma poche et je vais rejoindre mon père qui ne semble pas avoir remarqué mon absence momentanée.
De retour à la maison, je l’aide à décharger la voiture, puis je vais à la recherche de mes deux frères. Je les trouve dans leur chambre et je leur donne une plaque de chocolat chacun. Je me vante alors d’avoir pu si facilement avoir du chocolat pour rien, mais soudain, quelque chose attire mon regard vers la porte, et j’aperçois... mon père.
Il me demande ce que j’apprends à l’école du dimanche de la Science Chrétienne. « Est-ce Dieu qui t’a dit de prendre ces chocolats ? »
Je lui réponds, bien sûr, que non.
« Alors qui t’a dit de le faire ? »
Je lui dis que c’est l’erreur.
« Et comme ça, tu écoutes l’erreur et les mauvaises pensées ! A quel commandement as-tu désobéi ? »
« “Tu ne déroberas point.” » Ex. 20:15.
« En effet », dit mon père, et il oblige mes frères à me rendre les plaques de chocolat. Puis il m’ordonne de le suivre. Nous retournons tout droit au magasin. Devant la porte, je lui dis que je ne veux pas entrer, mais il insiste: je dois retourner à la caisse où nous avons réglé nos achats, payer les chocolats et les y laisser.
J’y vais donc et je donne l’argent à la dame; elle se montre très gentille avec moi et me dit que cela arrive à tout le monde de faire des erreurs. Elle veut que je reprenne les chocolats puisque je les ai payés. Je lui dis que je ne peux pas. Le directeur du magasin arrive, il me prend par les épaules et me remercie d’avoir été honnête. Il va vers mon père et lui dit qu’il tient à ce que je garde les chocolats; Papa accepte.
Une fois rentrée à la maison, je pose les chocolats sur la table, je n’en veux plus du tout. Je vais dans ma chambre. J’ai tellement honte que je me mets à pleurer. Puis je me rends compte que je me sens bien mieux depuis que j’ai payé les chocolats. Je repense à la gentillesse de ces gens. Je prie mon Père-Mère Dieu de me pardonner. Je me promets de ne plus jamais refaire une chose pareille. J’ai tenu ma promesse.
Je vais toujours à notre école du dimanche de la Science Chrétienne, mais maintenant je suis monitrice; les élèves et moi, nous apprenons à prier et à écouter ce que Dieu nous dit de faire.
La prière et la Science Chrétienne nous montrent que Dieu sait tout et qu’en Lui est toute action; ce qu’Il sait de Ses enfants, c’est que nous sommes bons et que nous avons les bonnes pensées qui nous font bien agir. L’amour de Dieu répond à tous nos besoins. Il n’est peut-être pas rare d’avoir envie de voler ou de dire des mensonges. Mais ces tentations ne sont pas les pensées véritables qui viennent de Dieu, nous ne sommes donc jamais obligés d’y céder.
Nous pouvons toujours prier. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « Faire des efforts continuels pour être toujours bon, c’est prier sans cesse. » Science et Santé, p. 4. Lorsque nous prions, c’est comme si nous disions: « Mon Dieu, je sais que Tu as créé Tes enfants bons et que je peux choisir les meilleures pensées et les meilleurs actes. »
Dans notre école du dimanche, nous disons ensemble la Prière du Seigneur, celle que Christ Jésus a donnée à ses disciples. On y trouve cette phrase: « Pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. » Matth. 6:12. Mary Baker Eddy en donne le sens spirituel: « Et l’Amour se reflète dans l’amour. » Science et Santé, p. 17. Quand on prie comme cela, il n’est pas si dur de se conduire le mieux possible.