Lorsque Christ Jésus parlait, il se passait quelque chose. Les malades étaient guéris, les pécheurs réformés, les morts rendus à la vie.
Comment est-ce possible ? Quelle était l’autorité de Jésus ? Comment pouvait-il parler avec cette puissance et cette confiance inébranlable ? N’était-ce pas parce qu’il savait qui il était, d’où il venait, où il allait, et pourquoi il se trouvait sur terre ? Bref, il savait qu’il était le Fils de Dieu et qu’il avait été envoyé par Dieu pour apporter à l’humanité le message du Christ, la véritable idée de Dieu.
L’Évangile de Luc rapporte que ceux qui étaient témoins du remarquable travail de guérison de Jésus « furent saisis de stupeur, et ils se disaient les uns aux autres: Quelle est cette parole ? Il commande avec autorité et puissance aux esprits impurs, et ils sortent ! » Luc 4:36.
Les gens pouvaient bien s’étonner ! Ils avaient accepté aveuglément que le péché, la maladie et la mort soient les réalités de l’être, qu’ils fassent inévitablement partie de leur vie sur terre. La grande mission de Jésus était de prouver à l’humanité la fausseté de ces croyances par ses paroles et ses œuvres de guérison, guérisons qui devaient toucher non seulement des individus, mais des multitudes, et dans tous les temps.
Jésus incarnait le Christ, l’idée spirituelle de Dieu, dans ses pensées, ses paroles et ses actes. Il démontrait qu’il était le Fils d’un Dieu parfaitement bon qui avait créé l’homme à Son image et à Sa ressemblance, donc parfait et entièrement bon, fait qui est exposé dans le premier chapitre de la Genèse et que les enseignements de la Science Chrétienne épousent et développent. En tant que Fils de Dieu, Jésus avait hérité de toutes les qualités de son Père: amour, force, sagesse, maîtrise, etc. La façon dont il comprenait sa filialité divine lui donnait le pouvoir et l’autorité nécessaires pour guérir et pour prouver le néant de tout ce qui est dissemblable à Dieu.
Au cours de sa brève carrière, Jésus a prouvé à ceux qui l’entouraient la nature de leur identité véritable et de leur ascendance divine. Il a enseigné que ceux qui le suivaient pouvaient, eux aussi, grâce à leur foi et à leur compréhension progressive du lien qui les unit à Dieu et du droit qu’ils ont d’hériter de tout bien, parler avec autorité, guérir les malades et sauver les pécheurs. La Bible nous dit: « A tous ceux qui l’ont reçue [la lumière], à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu. » Jean 1:12.
Fondés comme ils le sont sur les paroles et les œuvres de Christ Jésus, les enseignements de la Science Chrétienne nous montrent comment exercer ce même pouvoir et cette même autorité de nos jours. La Science Chrétienne révèle que Dieu, le bien, est le seul Créateur, et que, dans notre identité spirituelle véritable, nous sommes Sa création parfaite. Ainsi donc, l’homme hérite de toutes les qualités qui sont incluses dans la Divinité. La Science Chrétienne explique aussi que Dieu, le bien, étant le seul Créateur, le mal, ou pensées qui proviennent de l’entendement charnel, n’a en fait jamais été créé et doit donc toujours rester du domaine de l’irréel; il est aussi illusoire qu’un mirage, quelque chose qui semble être mais n’est pas.
Dans la mesure où nous comprenons ces faits spirituels, nous pouvons, à juste titre et avec joie, revendiquer notre statut spirituel d’enfant de Dieu et parler avec puissance, conviction et autorité, au point même où nous en sommes aujourd’hui, lorsque nous nous trouvons face à une suggestion du mal.
Mary Baker Eddy écrit: « La connaissance de la Vie telle qu’elle est, savoir Dieu, le bien éternel, donne à l’homme non seulement un sens d’existence, mais une conscience concomitante du pouvoir spirituel, conscience qui assujettit la matière et détruit le péché, la maladie et la mort. C’est ce que Jésus démontra, à un tel degré que saint Matthieu écrivit: “La foule fut frappée de sa doctrine; car il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme leurs scribes.” Ce pouvoir spirituel, qui guérit le péché et la maladie, ne fut pas limité au premier siècle; il s’étend à tous les temps, habite l’éternité et démontre la Vie sans commencement ni fin. » Écrits divers, p. 189.
Cependant, ce glorieux héritage de filialité et d’autorité divines ne prend effet dans notre vie que si nous le revendiquons, chacun individuellement. Comme le disent certains, on peut avoir de l’argent à la banque, mais quand le besoin s’en fait sentir, cet argent ne sert pas à grand-chose à moins qu’on n’aille le retirer. De même, tout ce bien merveilleux qui nous appartient de droit, qui est notre héritage divin, se trouve « à la banque », attendant d’être revendiqué par tout penseur sincère et droit qui aime Dieu et qui s’efforce de mieux Le connaître.
Le chemin nous est clairement indiqué tout au long des Écritures et des œuvres de Mary Baker Eddy. En suivant fidèlement ces enseignements dans la vie quotidienne, nous pouvons tous revendiquer notre héritage divin et être à même de parler avec autorité à toute forme du mal afin de prouver son néant, de prouver qu’il ne fait pas partie de la création de Dieu.
Le but que nous poursuivons ainsi n’est pas de faire étalage d’aptitudes humaines et de grandeur, mais uniquement de glorifier notre Père et d’apporter à l’humanité le vrai concept de Dieu, ainsi que de l’homme, Son image, créé spirituel et parfait à Sa ressemblance, l’identité véritable de chacun de nous. C’est une sainte mission, motivée par l’Amour divin et soutenue par Dieu Lui-même.
Ces puissantes vérités sont encore renforcées par le passage suivant du livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé de Mary Baker Eddy: « De même que le grand Exemplaire, le guérisseur devrait parler à la maladie comme quelqu’un ayant autorité sur elle, laissant l’Ame dominer le faux témoignage des sens corporels et affirmer ses droits sur la mortalité et la maladie. » Science et Santé, p. 395.
Lorsque Jésus parlait avec autorité, il adressait des ultimatums, les ultimatums de la Vérité à l’erreur, de l’Esprit à la matière, de la Vie à la mort, de l’Amour à la haine. Qu’il affirmât une vérité curative ou qu’il menaçât et détruisît le péché, il parlait en toute occasion avec la même puissance et la même autorité.
Un ultimatum, c’est le dernier mot. Il ne peut être révisé ni réfuté. On ne le discute pas. Dans la Science, nous n’avons jamais affaire à plus fort que nous. Nous ne combattons pas quelque puissance formidable, plus grande que Dieu. Le mal, sous toutes ses formes, n’est soutenu par aucune loi, aucune autorité divine. Il n’a jamais été approuvé par Dieu.
L’ultimatum spirituel est fondé sur notre certitude que Dieu, le bien, est le seul pouvoir et la seule présence, certitude que nous avons acquise en étudiant la Science Chrétienne. Revendiquant notre domination de fils de Dieu, nous nous trouvons alors pleinement qualifiés pour affronter le mal sur tous les fronts, pour parler et guérir avec l’autorité divine.
Pensez à Jésus, debout dans le temple, devant l’homme à la main sèche, entouré de la haine et du scepticisme intenses des scribes et des pharisiens, superbement conscient du pouvoir et de l’autorité qui lui venaient de Dieu. La conscience du rapport qui l’unissait à Dieu lui donnait tout ce dont il avait besoin pour énoncer la parole de Dieu avec cette autorité, quelle que soit l’hostilité de l’atmosphère. Il n’a pas cherché à discuter avec ses adversaires. Il a simplement dit en termes positifs et fermes: « Étends ta main. » Voir Matth. 13:10–13. Obéissant, l’homme a étendu la main et elle est devenue saine.
Un prophète de l’Ancien Testament nous assure que tous ceux qui espèrent en Dieu « ne seront plus jamais dans la confusion » Joël 2:27; voir aussi Ps. 25:2, 3.. L’autorité et le pouvoir que Dieu nous a donnés ne peuvent être acculés ni obligés de se défendre. Ils ne peuvent non plus se trouver démoralisés face aux prétentions apparentes du mal. Quiconque reconnaît son être spirituel véritable devrait à juste titre s’indigner de ce que le mal, sous un déguisement ou sous un autre, prétende audacieusement s’imposer dans son foyer mental sacré et essaie de se substituer à sa joie et à son calme naturels d’enfant de Dieu.
Si la maladie semble nous assaillir, de manière subtile ou flagrante, nous sommes toujours à même de la regarder sans crainte « dans les yeux », comme l’a fait, nous dit Mary Baker Eddy, un grand général anglais: « En regardant sans crainte un tigre dans les yeux, sir Charles Napier le renvoya tout tremblant dans la jungle. » Science et Santé, p. 378. Conscients de l’autorité qui nous vient de Dieu, nous avons toujours le dessus. Rien ne peut nous effrayer. Nous prenons l’avantage grâce à la force divine. Le mal ne peut faire autrement que battre en retraite devant ce pouvoir chrétien.
J’ai eu de nombreuses occasions de prouver ces vérités merveilleuses. Il y a quelques années, par exemple, alors que j’occupais un poste de réceptionniste et secrétaire de direction dans l’administration, j’ai soudain éprouvé, sous une forme accentuée, tous les symptômes manifestes d’un sérieux rhume. Remarquant mon état, le directeur du bureau m’a dit de rentrer chez moi, de prendre certain médicament et de rester à la maison tant que je ne serais pas remise.
Je l’ai remercié et, sans autre commentaire, je suis rentrée. Je me suis tournée immédiatement vers les écrits de Mary Baker Eddy et j’ai prié. En lisant, je voyais de plus en plus clairement l’irréalité totale de tout ce qui est dissemblable au bien; je comprenais que mon identité véritable d’enfant de Dieu ne pouvait passer d’un bon à un mauvais état et que je n’étais pas obligée d’accepter ce mensonge à mon sujet.
Raisonnant ainsi, je suis devenue de plus en plus forte dans mes affirmations de la vérité, si forte, en fait, que je me suis mise à dire: « Ça suffit ! Je n’ai pas à souffrir en attendant que cela passe. Je suis l’enfant parfaite de Dieu, maintenant même, et rien ne peut me faire croire le contraire. » J’ai parlé avec autorité. J’ai lancé un ultimatum. J’ai refusé catégoriquement de permettre à l’erreur de prendre pied dans ma conscience, encore moins de se manifester sur mon corps.
Le lendemain matin, après une bonne nuit, il ne restait aucune trace de rhume. Je suis retournée au travail, complètement guérie, et on m’a fait cette remarque: « Vous devez avoir un bon docteur ! » J’ai pensé: « Oh oui, c’est le meilleur ! C’est le Christ, la Vérité. » Cette guérison m’a marquée d’autant plus que, depuis lors, je n’ai plus jamais eu de rhumes. Le néant absolu de cette maladie m’avait paru si évident qu’il était impossible à la croyance au refroidissement ou à la grippe de revenir. De loin en loin, si la suggestion de rhume est « dans l’air » et frappe à ma porte mentale pour se faire admettre, je peux la rejeter instantanément, car je me rappelle ma guérison et j’emploie la même autorité inspirée par le Christ pour en prouver la nature illusoire et le néant absolu.
A mesure que nous comprenons de plus en plus nettement notre véritable filialité spirituelle, filialité que Jésus a si merveilleusement et si complètement illustrée tout au long de sa vie, nous avons la profonde reconnaissance et la grande joie de pouvoir parler avec cette confiance et cette autorité divines. Exprimant le Christ, la Vérité, nous pouvons lancer sans crainte ces ultimatums spirituels et nous attendre à des résultats immédiats.
Dans les guérisons de Jésus, à de très rares exceptions près, il n’y avait aucun temps d’arrêt entre sa parole et la manifestation visible de la guérison. C’était un processus unique et simultané. Il prouvait de façon concluante que rien ne pouvait entraver ni retarder les effets guérisseurs de la Parole de Dieu comprise et vécue.
Pourtant, au cours de nos progrès dans la compréhension du rapport véritable qui nous unit à notre Père, Dieu, il arrive parfois qu’une guérison ne se produise apparemment pas sur-le-champ. Mais cela ne doit pas nous décourager. Nous savons que la Parole de Dieu a été énoncée avec autorité et puissance. Elle s’est élancée. Le pouvoir est toujours en mouvement, poussé par l’Amour divin, et doit inévitablement se manifester par la guérison. Dans le livre d’Ésaïe, le prophète a bien discerné ce fait lorsqu’il a décrit la promesse de Dieu: « Ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche: elle ne retourne point à moi sans effet, sans avoir exécuté ma volonté et accompli mes desseins. » Ésaïe 55:11.
Même s’il semble y avoir une question de temps, nous ne devons jamais abandonner. Lorsque nos prières se fondent sur la vérité, nous savons que nous sommes sur la bonne route. Notre main est dans celle du Père. Avec Lui, notre confiance et notre conviction ne peuvent s’ébranler. Nous devons continuer à nous débarrasser de la crainte et de la fausse croyance, et travailler, plus assidûment que jamais, à élargir et à préciser la façon dont nous concevons le rapport qui nous unit à Dieu, à percevoir que nous sommes inséparables de tout ce qui implique bien-être et bonheur.
Mais, quelles que soient les circonstances, nous devons toujours nous attendre à ce que la guérison soit immédiate, instantanée. Toute vérité est immédiate. Elle est déjà établie. Elle ne sera jamais plus présente qu’elle ne l’est déjà maintenant. Et toutes les suggestions du mal, ou du matérialisme, ne seront jamais davantage néant qu’elles ne le sont déjà. Notre but dans la prière est toujours la guérison instantanée, à la manière du Christ, et nous avons le droit divin, l’autorité conférée par Dieu, de nous y attendre et de le prouver. A tout moment et en toutes circonstances, nous pouvons parler avec autorité et puissance divines, prouvant que la toute présence et l’omnipotence de Dieu, le bien, est la seule réalité.
Après le coucher du soleil,
tous ceux qui avaient des malades atteints de diverses maladies
les lui amenèrent.
Il imposa les mains à chacun d’eux,
et il les guérit.
Des démons aussi sortirent de beaucoup de personnes,
en criant et en disant:
Tu es le Fils de Dieu.
Mais il les menaçait et ne leur permettait pas de parler,
parce qu’ils savaient qu’il était le Christ.
Luc 4:40, 41