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Répondre d'urgence à la détresse humaine

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 1990


Celui qui n'a pas essuyé un ouragan ne peut vraiment savoir ce que c'est. Et, bien sûr, on peut en dire autant d'un tremblement de terre en pensant à nos frères de San Francisco, de Chine, d'Arménie soviétique, d'Iran et de Mexico, qui ont, hélas, subi des tremblements de terre dévastateurs.

Ironiquement, ce genre d'épreuve permet cependant de voir la vie sous un jour tout nouveau. La routine de la vie ordinaire — y compris l'activité la plus débordante — perd son sens, alors que des choses plus fondamentales occupent le devant de la scène.

Le souci de la famille et du foyer, l'empressement à aider voisins et étrangers, et une empathie totalement irrésistible envers les habitants des communautés sinistrées ou ravagées par la guerre priment manifestement tout. C'est en de tels moments de lucidité que nous prenons conscience de la possibilité de mener une vie bien différente de l'existence que nous envisageons en temps normal.

C'est sans doute l'une des raisons pour lesquelles les Évangiles, rapportant les actes et les paroles de Christ Jésus, nous touchent tant. Ces récits montrent que le Maître était pénétré d'un amour fondamental, c'est-à-dire qu'il éprouvait une profonde affection pour Dieu et pour l'homme, en même temps qu'il lui fallait faire face à la détresse humaine.

L'Évangile de Matthieu rapporte que, vers la fin de son ministère, Jésus décrit dans une de ses paraboles les bénédictions qu'un roi accorde à ceux qui lui ont donné à manger quand il avait faim, à boire quand il avait soif, qui l'ont vêtu quand il était nu, recueilli quand il était étranger, visité quand il était malade et qui sont venus le voir quand il était en prison. Ceux dont le roi fait l'éloge se demandent quand ils ont agi ainsi.

Le roi répond dans la parabole: « Toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous les avez faites. »

La lecture des récits évangéliques de la vie de Jésus nous aide à comprendre que, si remarquable que fût son œuvre de guérison, ce qui est primordial, c'est l'amour spirituel qui la rendit possible. La réponse du Maître, montrant ce dont les hommes sont capables grâce à l'amour efficace qui guérit et régénère, illustre la force qui est à la base du christianisme du Nouveau Testament.

Une telle impulsion spirituelle a le pouvoir de nous ouvrir à la connaissance de l'homme, l'idée spirituelle de Dieu. Cette pénétration fait jaillir en nous des sentiments humanitaires dont la portée est on ne peut plus pratique. Ces sentiments ne peuvent rester vains, ils nous obligent à faire le bien et à avoir de bonnes pensées — des pensées émanant de Dieu.

Que la catastrophe à affronter provienne du pouvoir destructeur d'un ouragan, de la crise sociale d'une civilisation empêtrée dans le trafic de la drogue ou des innombrables drames personnels qui ne sortent pas du cadre familial, nous avons la capacité d'en triompher grâce à l'Amour divin, ou Dieu. Cette vérité n'est pas seulement un beau sentiment; il est impératif que notre compréhension de l'identité et de la capacité issues de Dieu transcende les conditions matérielles et nous amène à vivre différemment.

S'exprimant sur cette nature spirituelle de l'homme, Mary Baker Eddy, la fondatrice de ce périodique, était persuadée que notre faculté d'aimer vient de Dieu. Comprendre cette vérité développe en nous la capacité de guérir et d'être guéris, selon ce que Jésus dit de ceux qui le suivraient. Mary Baker Eddy découvrit qu'il y a un ordre, ou une Science, à la base de telles guérisons. Il ne s'agit ni d'événements fortuits ni de pur hasard.

Si ceux qui vivent sur la côte sud-est des États-Unis ou au Bangladesh, où les inondations les ont chassés de chez eux, ont bien besoin de « miracles », il faut cependant voir que ces prétendus miracles ne proviennent pas de causes imprévisibles, mais plutôt de l'unique cause divine, ou l'Entendement, qui est Dieu. Dans Écrits divers, Mary Baker Eddy nous rappelle que « les miracles ne constituent pas une infraction aux lois de Dieu: au contraire, ils accomplissent Ses lois; car ils sont les signes qui accompagnent le christianisme et grâce auxquels il est prouvé que la matière est impuissante et subordonnée à l'Entendement ».

L'obligation de vaincre le mal ne se limite pas aux situations normalement considérées morales. Elle concerne la condition humaine dans son ensemble, ce qui inclut la guérison de la maladie et la faculté de se remettre d'une catastrophe. Pour guérir ainsi, il faut commencer par admettre qu'il est vraiment en notre pouvoir de vivre en conformité parfaite avec ce que Dieu a voulu pour l'homme. Ce pas accompli peut aboutir à un acte aussi simple que de contribuer immédiatement à une collecte au profit de sinistrés; mais nous ne devons pas en rester là.

Lorsque nous sentons l'autorité de la loi divine nous faire éprouver une compassion inhérente profonde pour autrui, nous pouvons savoir que nous prenons conscience de la réalité de l'homme à l'image et à la ressemblance de Dieu. Ce n'est qu'en luttant pour mieux comprendre comment guérir et aider grâce à la puissance de l'Amour divin qu'on peut totalement satisfaire le désir d'aider. C'est là la prise de conscience spirituelle capable de répondre aussi bien à la détresse de toute une région qu'à celle d'une seule existence humaine. Et, en réalité, nous avons besoin de rechercher des occasions d'aider afin d'être aidés nous-mêmes.

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