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Combattre l’influence de la « croyance universelle »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 1990


En cherchant à se guérir par la Science Chrétienne, on a parfois l’impression d’avoir le monde entier contre soi. Des millions de gens croient que tel problème physique est incurable ou ne peut se guérir que par le recours à certains moyens matériels.

Pourquoi, alors, s’en remettre à la prière pour se guérir, si c’est pour se trouver dans une position si minoritaire ? Pourquoi se fier à quelque chose que la plupart estiment peu réaliste ou qui ne leur inspire aucune confiance ?

La réponse dépasse largement le cadre de la foi aveugle. Elle implique le sentiment profond qu’il est naturel de s’en remettre à Dieu pour guérir, la reconnaissance de l’efficacité du pouvoir rédempteur de l’amour de Dieu, telle que Christ Jésus l’a prouvée, le discernement du fait que le bien-fondé d’une conviction ne dépend pas de sa popularité.

Jésus n’accorda aucun crédit à la croyance largement entretenue qu’il existe des problèmes incurables. Il refusa d’imaginer, comme bien des gens, que la maladie exerce une emprise définitive sur certaines personnes. Au contraire, il apporta la lumière de la guérison — une affirmation spirituelle puissante et profonde — aux sombres conclusions des opinions traditionnelles concernant la maladie et la mort.

La lumière apportée par Jésus est manifeste dans ses enseignements. Il affirma que Dieu est notre Père et il dit que Dieu est Esprit. Le Nouveau Testament confirme ensuite que nous sommes les enfants du Père, la lignée entièrement spirituelle de l’Esprit. C’est la vérité en ce moment même, le royaume tout proche, et nous en prenons conscience en priant avec une pureté d’enfant et en obéissant à Dieu, pas à pas.

Jésus n’exprimait pas une opinion personnelle en s’élevant contre l’acceptation générale de la maladie, mais il se fondait sur le fait que la maladie n’existe pas dans la toute présence d’un Dieu plein d’amour. Jésus défia et réfuta la maladie, le péché et la mort. Il montra que ce sont de fausses croyances à vaincre et non pas une réalité incompréhensible. Les convictions fondées sur la matière capitulèrent devant le fait spirituel de la sollicitude toujours présente de Dieu.

La vie de Jésus montre que ce que l’opinion humaine tient pour réel et irréfutable n’est pas toujours en accord avec la nature et l’activité de Dieu. Ce qui nous amène à nous poser une question importante: Accepterons-nous ou refuserons-nous la conviction générale qui ne tient aucun compte de la véritable nature spirituelle de Dieu et qui la nie ?

Les enseignements de la Science Chrétienne nous exhortent à accorder nos convictions avec la nature réelle de Dieu et de l’homme. Nous n’avons pas à accepter de facto la façon dont le monde considère les problèmes, du moins si nous prenons au sérieux la conclusion de Paul pour qui « la sagesse du monde est une folie devant Dieu ».

Celui qui cherche à se guérir par la prière se posera les questions suivantes: « Cette conception généralement admise honore-t-elle la réalité de la bonté et de la tendre sollicitude de Dieu ? Cette conclusion populaire présume-t-elle que Dieu a perdu Son empire sur l’homme ou que Son amour pour lui est moindre ? Suppose-t-elle que Dieu, l’Esprit, n’est pas tout, ou que l’homme est mortel et matériel ? »

Dans la Science Chrétienne, les mots croyance universelle se rapportent à une opinion communément admise qui, ouvertement ou implicitement, tend à exclure la création de l’amour de Dieu. Cette croyance représente des opinions humaines prépondérantes qui ne sont pas conformes à la vérité de l’être: l’unité spirituelle, harmonieuse et parfaite de Dieu et de l’homme.

Le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé de Mary Baker Eddy, parle de la croyance universelle en ces termes: « Par consentement universel, la croyance mortelle s’est érigée en loi pour lier les mortels à la maladie, au péché et à la mort. Cette croyance générale est nommée à tort loi matérielle, et celui qui la soutient se trompe en théorie et en pratique. La prétendue loi de l’entendement mortel, conjecturale et spéculative, est annulée par la loi de l’Entendement immortel, et une loi fausse devrait être foulée aux pieds. »

Celui qui cherche à se guérir par des moyens entièrement spirituels s’efforce de « fouler aux pieds » une loi fausse. Qu’il ait à faire face à la croyance universelle à l’hérédité, au vieillissement (la détérioration mentale et physique) ou à l’attirance pour le mal, il se tourne vers Dieu, l’unique Législateur, au lieu de se soumettre aux opinions mortelles courantes. Et il s’efforce de briser l’emprise parfois tenace de la croyance universelle en suivant le chemin tracé par Christ Jésus.

Mais ce qui était vrai pour le Maître l’est aussi pour nous: on ne l’emporte jamais sur les opinions largement répandues en opposant une seule croyance au bien à des millions de croyances au mal, à la maladie ou au péché. Sur un tel champ de bataille, nul ne saurait avoir le dessus ! Comme l’a montré Jésus, notre dissentiment doit reposer sur la vérité spirituelle révélée. Notre divorce d’avec la pensée générale n’a de pouvoir curatif que s’il est fondé sur le fait divinement établi que nous sommes la création entièrement spirituelle de Dieu, Ses fils et Ses filles bien-aimés, constamment sous Sa tendre juridiction. La Bible affirme que « tout ce qui est né de Dieu triomphe du monde ».

Il ne s’agit pas là d'une simple opinion humaine, mais d’une vérité scientifique démontrable. Nous sommes « né[s] de Dieu ». Nous sommes Ses enfants immortels, Sa ressemblance même. Dieu seul est notre Père, notre demeure, notre Législateur.

Saisir tant soit peu que l’homme est semblable à Dieu nous met à même de trouver la guérison quand cela ne paraît pas toujours possible. Nous remportons des victoires sur le péché, la maladie ou la douleur apparemment inéluctables, lorsque nous commençons à comprendre qu’en réalité, l’homme ne peut s’éloigner du royaume de Dieu.

Démontrer notre unité avec Dieu ne signifie pas changer l’opinion de qui que ce soit. Notre tâche commence et s’achève dans notre propre pensée. Cela demande que nous accueillions, que nous acceptions, que nous apprécions sans réserve notre véritable identité et que nous nous détournions résolument de la croyance du monde en des lois matérielles toutes-puissantes.

Nos efforts accomplis dans un esprit de prière ont plus d’effet lorsque nous remontons à l’origine des croyances impies, à savoir l’attachement au monde matériel. Nous lisons dans le Nouveau Testament: « Car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde. »

En comprenant que la croyance universelle, c’est ce qui est contraire à l’unique Créateur omnipotent, et en la réfutant, nous la dépouillons de son autorité apparente, puisque tout ce qui n’est pas de Dieu — tout ce qui est « du monde » — n’a pas de pouvoir réel, pas de réalité et, par conséquent, ne peut nous dominer.

L’homme dépend totalement de Dieu, l’Entendement divin, de Sa justice et de Son affection. L’Entendement maintient constamment l’homme dans l’harmonie. Et comprendre la Science de l’Entendement met à même de s’élever et de démontrer cette harmonie.

Vaincre la croyance universelle en comprenant le gouvernement légitime que l’Entendement divin exerce sur la création ne veut pas dire essayer de passer d’une réalité matérielle à une réalité spirituelle, car il n’y a qu’une réalité et elle est spirituelle. C’est voir et vivre la bonté de Dieu ici même, dès maintenant. C’est aimer et comprendre Dieu et s’en remettre à Lui pour son bien-être.

Nous avons récemment eu l’occasion de mettre ceci en pratique dans notre foyer. Alors que je m’approchais de la table avec la poêle qui était restée plusieurs minutes sur une plaque brûlante, je commis l’erreur de m’avancer trop près de la chaise haute de notre enfant. Il tendit le bras et saisit le bord de la poêle. Avant même que j’aie pu la retirer, il s’était mis à pousser des cris de douleur.

Scientistes Chrétiens, ma femme et moi avons immédiatement recherché l’aide de Dieu. Me mettant à prier, j’ai pensé que Dieu ne crée ni accident ni douleur et je me suis réjoui de cette vérité. J’ai discerné le fait que l’amour de Dieu pour Son enfant ne cesse jamais et ne peut être mis en échec par une blessure. J’ai senti que l’Esprit, non la matière, définit l’être véritable de l’homme.

Ma femme avait pris notre fils dans ses bras et le consolait tendrement. Son frère l’assurait calmement de l’amour de Dieu. Quant à moi, je suis allé dans une autre pièce pour prier plus à fond.

Il me semblait que chacun, à sa manière, avait vraiment accepté le pouvoir absolu de Dieu, le bien, et donc l’impuissance de la douleur et de la blessure.

L’idée m’est alors venue qu’il restait encore à faire face à la « croyance universelle ». Dans le cas présent, selon la croyance universelle, les seules lois gouvernant la situation relevaient de la prétendue autorité de la matérialité, de la température, du temps et de la sensation. Le fait que le plat ait été préparé et servi avec amour et que l’enfant s’apprêtât joyeusement et en toute innocence à savourer son repas, n’était pas censé compter. La croyance universelle prétendait que la cause et l’effet matériels régnaient sans conteste.

Mais qu’en était-il de la loi de Dieu, seule autorité véritable ? N’avions-nous pas le droit et la capacité de voir se manifester la suprématie de cette loi divine ? Cet enfant innocent devait-il souffrir à cause de la croyance matérielle générale ? Devions-nous accepter la supposition matérielle qu’un accident s’était déjà produit et que les conséquences étaient donc inévitables ?

J’ai eu conscience que la loi de Dieu n’était pas en compétition avec les opinions mortelles largement répandues. La loi de Dieu est souveraine et toute-puissante. Par conséquent la loi matérielle n’est forcément qu’une prétention. La loi de Dieu n’a pas besoin de triompher par la lutte de la prétendue loi physique couramment admise. La loi de Dieu est l’unique loi.

Cette prise de conscience a changé la prémisse de ma prière. Je ne cherchais plus à guérir une main blessée. Étant donné que la loi de Dieu ne peut être suspendue, l’accident était forcément faux d’un bout à l’autre de son déroulement, ce n’était qu’une supposition à laquelle les sens matériels pouvaient croire, mais qui était impossible dans la réalité divine. Ma tâche consistait à cesser de me fier au témoignage du sens matériel et à me soumettre humblement à la loi de Dieu, à Son amour constant. Il me fallait être et voir l’homme de Dieu.

Très vite, les cris de l’enfant ont cessé dans la pièce adjacente. Et, au bout de quelques minutes, il n’avait plus la moindre trace de brûlure.

La loi de Dieu est toujours supérieure à n’importe quelle prétendue loi matérielle, y compris la croyance universelle. En témoignant de plus en plus de la nature spirituelle et parfaite du rapport qui nous unit à Dieu, nous constaterons que la puissance curative de l’amour de Dieu nous élève effectivement au-dessus des croyances universelles. Et nous serons davantage, comme le désirait Jésus, « la lumière du monde ».

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