Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

Le pardon: grâce de l'Amour

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 1989


Il était facile de s'entendre avec ma « tante n° 1 ». Ce jour-là, je lui envoyai de bon cœur une carte de vœux. Le lendemain, ma conscience me faisait des reproches. Pourquoi ne pas envoyer une carte à ma « tante n° 2 » ?

Oui, pourquoi ? J'avais de « bonnes raisons » de ne pas le faire: elle était mauvaise langue, elle critiquait tout et déployait toute son énergie pour s'immiscer dans les affaires des autres, y compris celles de ma famille.

Mais essayez de faire taire une conscience entretenue par l'étude régulière de la Bible et du livre qui permet de mieux la comprendre, Science et Santé de Mary Baker Eddy !

On m'avait élevée dans la théologie du Dieu-qui-punit. A seize ans, j'avais décidé que cette théologie n'avait pas de sens et je l'avais secrètement rejetée. A dix-sept ans, par curiosité, j'interrogeai ma voisine, qui était Scientiste Chrétienne, sur la façon dont sa religion concevait Dieu. Elle me répondit: « Dieu est Amour. » Pour la première fois, j'apprenais la nouvelle étonnante que Dieu est Amour ! Le dimanche suivant, je commençai à fréquenter une école du dimanche de la Science Chrétienne.

Pendant les nombreuses années qui ont suivi, la prière et l'étude de la Science m'ont fait prendre graduellement conscience de l'Amour divin et de la façon infiniment variée dont il s'exprime: tendresse, gentillesse, honnêteté, générosité, reconnaissance, pardon, guérison spirituelle, en fait par tout ce qui est bon et bien, puisque telle est sa nature.

Dans ce voyage de découverte de Dieu, l'Amour, et de Son action, nous avons tous un guide: la conscience. Cette manifestation de la présence de Dieu, le Principe, cette voix intérieure de la moralité, que nous appelons conscience, nous rappelle à l'ordre lorsque nous avons tendance à nous écarter du chemin tracé par Dieu. Comme le pétulant geai bleu d'Amérique, cette sentinelle des airs à la voix rauque qui lance son cri éraillé dès qu'un intrus pénètre dans le quartier, une conscience en éveil nous alerte lorsque des mobiles ou des pensées erronées s'introduisent sans permission dans notre domaine mental. Nous pouvons alors agir en conséquence. Mais comment appréhender l'intrus si la conscience est endormie ? Mary Baker Eddy donne le conseil suivant: « Sois fidèle à la porte du temple de la conscience, garde-la avec vigilance; tu sauras alors si un voleur se présente. » Message to The Mother Church for 1902, p. 18.

Le voleur cherche à dérober ce qui nous appartient. Dans le cas de la pensée, les intrus peuvent prendre la forme de la critique, de souvenirs malheureux ou de manque de miséricorde; tout cela tend à nous dérober le concept spirituel exact que nous avons de nous-mêmes et des autres: la reconnaissance de l'homme créé à la ressemblance de Dieu.

La critique ne provient-elle pas de l'égotisme, de la conviction que nous sommes bien meilleurs que l'autre ? Quant aux souvenirs malheureux, ne sont-ils pas de mauvais rêves dont nous ne nous sommes pas encore éveillés ? Nous pouvons être tentés de cacher ces scènes amères dans un coin de notre pensée ou bien de lever le rideau et de les rejouer avec mélancolie. Mais une telle « représentation » frustre tout le monde, les autres comme nous-mêmes, du bien présent.

Le manque de miséricorde tend à durcir ces scènes en souvenirs de pierre. Il est évident que pour déceler et dissiper haines, craintes et malheur, préjugés et confusion, imposés à la conscience humaine par une évaluation plus ou moins physique de Dieu et de Sa création, il nous faut davantage qu'une bonté humaine superficielle.

L'humanité a grand besoin d'une lumière spirituelle pénétrante, ou vérité; n'est-ce pas pour répondre à ce besoin que Christ Jésus vint à nous ? Jésus vécut et enseigna le salut par le Christ, par la véritable idée de l'être, non par une évaluation matérielle de la vie. La découverte que fit Mary Baker Eddy de la Science du Christ nous montre comment suivre les traces du Sauveur.

Dans le Sermon sur la montagne, Christ Jésus parle avant tout de la nécessité d'élever nos mobiles et de purifier nos attitudes mentales. Remarquez comme il insiste sur le pardon et sur un esprit de miséricorde ! La bonne volonté de pardonner n'est-elle pas encore, à l'heure actuelle, un des besoins essentiels de l'humanité, tant au niveau individuel que national ?

Lorsque nous refusons de pardonner, nous refusons en fait d'accepter l'autre. Mon refus de pardonner à ma tante no 2 revenait à un rejet. Ce qui devait être corrigé, en réalité, c'était l'opinion peu affectueuse et critique que j'avais d'elle.

Alertée par ma conscience, je commençai à m'occuper de l'intrus, c'est-à-dire du concept inexact et mortel que j'entretenais. Il existe une seule façon de rectifier une opinion erronée, c'est d'acquérir la vision juste, conforme au Christ. Je me mis à étudier le sermon de Jésus et en laissai l'esprit pénétrer ma pensée. L'entêtement commença alors à se dissiper. Je fus amenée à percevoir et à rectifier une opinion erronée et purement humaine sur ma tante: élevée dans les mêmes croyances théologiques que moi et les acceptant encore, elle avait eu peu de chances de connaître et de ressentir l'affection dont Dieu l'entourait, et donc d'exprimer de l'affection envers les autres, au lieu de les critiquer.

Éprouvant de plus en plus de compassion pour elle, je dépassai ces images matérielles de la vie et je perçus que, dans son être véritable, ma tante n'avait jamais ignoré notre Père-Mère Dieu. En tant que Son enfant spirituel, elle Lui appartenait en fait. Je vis, pour paraphraser les paroles si pertinentes de Paul, qu'en Lui, elle avait la vie, le mouvement et l'être. Voir Actes 17:28.

Le lendemain, je me rendis en ville pour faire des courses, avec l'intention, entre autres, d'envoyer une carte à ma tante. Comme je roulais à bicyclette, je fus soudain projetée au milieu de la rue principale. Le chauffeur d'une camionnette neuve avait perdu le contrôle de son véhicule et m'avait heurtée en entrant brusquement sur cette voie.

Plus tard, le mécanicien à qui je donnai mon vélo à réparer (il fallait redresser le cadre et remplacer une roue) fut très surpris que je m'en sois sortie avec seulement quelques bleus qui avaient d'ailleurs très vite disparu. Je savais que l'amour spirituel que j'éprouvais pour ma tante m'avait protégée et récompensée. J'avais tout de suite dit au conducteur repentant: « Je vous pardonne », car c'était la vérité.

Quelle paix, quelle protection nous apporte l'obéissance au sens spirituel ! Nous nous apercevons que le désir d'aimer et de pardonner, qui dirige la conscience humaine dans le bon chemin, représente un bouclier vivant et puissant.

A la base de ce qui nous gêne, il y a toujours la croyance en un homme imparfait, situé en dehors de Dieu, l'Amour parfait, à l'écart du bien. Il est normal qu'une telle croyance nous gêne, car elle n'est ni divinement naturelle ni vraiment intelligente. L'homme créé par Dieu, voilà ce que nous sommes réellement; nous avons notre être dans l'Entendement, étant Ses enfants. Incités par notre Père céleste, l'Amour divin, nous pouvons donc toujours pardonner.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / septembre 1989

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.