Quelle est la chose la plus importante à apporter dans une nouvelle carrière ? De l'instruction ? Une expérience professionnelle ? Des aptitudes physiques ? Un cœur intelligent ?
Ce dernier élément, c'est ce que Salomon demanda le jour où il se trouva à la tête d'un royaume qu'il devait aux prouesses militaires de son père, le roi David. Lorsque Dieu lui dit: « Demande ce que tu veux que je te donne », Salomon répondit, entre autres choses: « Je ne suis qu'un jeune homme, je n'ai point d'expérience... Accorde donc à ton serviteur un cœur intelligent pour juger ton peuple, pour discerner le bien du mal ! Car qui pourrait juger ton peuple, ce peuple si nombreux ? » I Rois 3:5, 7, 9.
On peut se demander si Salomon, âgé d'une vingtaine d'années, ne se sentait pas un peu impressionné d'avoir accédé si jeune à cette nouvelle fonction. Quelle pouvait être, à son âge, l'étendue de son instruction ou de son expérience professionnelle ? Il s'estimait n'être « qu'un jeune homme ». Il pria donc afin de recevoir la pénétration spirituelle indispensable pour servir son peuple.
Combien d'entre nous auraient l'idée de prier ainsi, lorsqu'ils assument de nouvelles responsabilités ? Si nous avons accumulé les diplômes ou les années d'expérience, nous pensons peut-être que ces atouts suffisent à assurer notre avancement. Mais examinons l'impact que la requête de Salomon pourrait avoir sur notre vie.
Sa prière semble imprégnée d'humilité; il y reconnaît honnêtement qu'en fin de compte, les ressources et le savoir-faire humains manquent d'efficacité pour assurer le succès des entreprises humaines. En priant pour avoir un cœur intelligent, ne demandait-il pas à Dieu de lui accorder Sa sagesse ? Cette attitude, à elle seule, permet d'affronter toute difficulté.
L'humilité était une qualité absolument essentielle aux disciples de Christ Jésus. Leur Maître enseignait que Dieu seul pouvait guérir les maux et dénouer les situations fâcheuses de l'existence humaine. Mary Baker Eddy parle ainsi de Jésus: « Il ne prétendait à aucune intelligence, aucune action, aucune vie en dehors de Dieu. » Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 136.
La vie des disciples confirma cette idée pénétrante de saint Paul: « Considérez, frères, que parmi vous qui avez été appelés il n'y a ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. » Pourquoi ? « Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes. » I Cor. 1:26, 25.
Alors que leurs ressources humaines semblaient bien maigres, les disciples de Jésus savaient qu'ils pouvaient se tourner vers les ressources infinies de Dieu ! Dans leur humilité, ils furent à même de libérer les autres du péché et de la maladie. La sagesse humaine la plus profonde, les plus grandes aptitudes physiques pouvaient-elles accomplir ce que ces disciples du Christ ont réalisé grâce à leur humble soumission à la sagesse et au pouvoir de Dieu ?
Il faut avoir une forte dose d'humilité pour admettre que l'humain seul est impuissant et recourir au divin. L'humilité n'est peut-être pas la qualité qu'on attendrait ou qu'on accepterait volontiers dans une salle de conseil d'administration ou sur un chantier. Mais en reconnaissant et en exprimant humblement la sagesse de Dieu, nous aurons davantage d'intuition pour pouvoir évaluer les besoins de ceux que nous servons et y répondre. Nous libérant des limitations des méthodes traditionnelles, nous trouverons de nouvelles solutions aux problèmes.
Lorsque nous la demandons avec humilité, avec la ferme résolution de suivre la direction indiquée et avec le profond désir de voir nos actes bénir autrui, nous recevons de Dieu la pénétration nécessaire. Nous obtenons alors, de surcroît, les richesses d'une vie consacrée à Dieu et l'honneur de mieux comprendre notre héritage d'enfant de Dieu.
