Je parlais récemment avec un ami du sens de l'humilité en tant que vertu chrétienne. Il ressortit de cette conversation que nous devrions bien, pour la plupart, cultiver davantage cette qualité essentielle. Mon ami dit alors en souriant: « Moi, bien entendu, je suis toujours humble... et j'en suis fier ! »
Nous avons ri, mais la plaisanterie avait bien mis en évidence un paradoxe qu'on retrouve fréquemment dans la vie humaine et qu'il faut savoir déceler. Il n'est pas rare, en effet, qu'on soit prêt à faire des efforts pour atteindre un but ou même pour essayer d'améliorer son caractère, à condition de recevoir quelque chose en retour. Il est assez courant de se poser la question: « Qu'est-ce que je vais en retirer ? » Il y a aussi cette sorte d'orgueil qui essaie toujours d'intervenir dans presque tout ce qu'on fait, jusqu'à rendre fier de son humilité présumée.
Or, les qualités d'un vrai disciple, telles que Christ Jésus les a définies pour ceux qui le suivraient, ne supposent-elles pas des motivations différentes ? Il est évident qu'à la base même de la vie de Jésus et de son œuvre, on trouve le désir fondamental de glorifier Dieu, non un ego personnel. Par exemple, il disait faire toujours ce qui était agréable à Dieu, non à lui-même. Et nous lisons, à maintes reprises, dans les évangiles que ceux qui étaient témoins des puissantes œuvres de guérison accomplies par Jésus louaient Dieu et Lui en attribuaient toute la gloire.
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