Nous nous réunissions toujours chez grand-mère pour Noël. Quelle que soit la ville où nous habitions, nous nous rendions « à la maison » à Pittsburgh. Il faisait nuit et il était tard quand les phares de la voiture éclairaient enfin l’entrée et papa disait: « Nous voilà arrivés. » Arrachés au sommeil, mon frère et moi sortions en titubant de la voiture, parfois dans la neige fraîchement tombée, pour entrer dans la cuisine où trônait une énorme table de chêne ronde. Il y avait d’abord les baisers de grand-mère et puis les embrassades, les énormes bols de chocolat chaud, la promesse de rendre visite à tante Leely et d’aider à faire les gâteaux le lendemain matin. Enfin, il y avait, en haut, nos lits avec leurs draps qui nous semblaient de glace, et les sons étranges provenant des trains de marchandises qui roulaient le long du fleuve boueux, l’Allegheny.
Les jours suivants étaient remplis des exclamations de tous les membres de la famille: « Comme tu as grandi ! » disaient-ils, et puis c’étaient des rires, des conversations sur la dinde de Noël, des cadeaux-surprises, la confection des guirlandes, la décoration de l’immense sapin.
Tout en jouant des mélodies de Noël sur le piano droit de tante Leely, je me mis à me poser des questions: « Pourquoi fallait-il toujours aller chez grand-mère à cette période de l’année ? Et quel lien cela avait-il avec les bergers, les anges et la naissance de l’enfant Jésus ? »
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