Présentateur: La Société d’Édition de la Science Chrétienne a le plaisir de vous présenter un programme intitulé: Le Héraut de la Science Chrétienne. Ce programme est une des activités mondiales de publication de La Première Église du Christ, Scientiste, à Boston, Massachusetts, U.S.A.
Derek: Au micro, ...
Wanjohi: et . Bienvenus aux auditeurs du Héraut de la Science Chrétienne.
Derek: Aujourd’hui, nous allons parler de la fraternité et de ce qui constitue l’une de ses plus sérieuses menaces: les préjugés.
Wanjohi: Bien sûr, nous sommes reconnaissants envers ceux qui comprennent l’importance qu’il y a à prendre en considération la fraternité des hommes.
Derek: Oui, nous en avons eu un exemple récemment, ici, à Boston. Tandis que des responsables des affaires publiques entreprenaient de mettre fin à ce qui a pris tournure de discrimination raciale dans un immeuble géré par la municipalité, un groupe de personnalités religieuses et de laïques appartenant à de multiples confessions ont organisé un service en commun afin de prier pour la fraternité et la fin des préjugés dans la ville.
Wanjohi: Nous avons demandé à deux des participants de cette réunion ce qu’ils pensaient des préjugés. Écoutons leurs commentaires.
Rodriguez: Je m’appelle , et je préside la Commission luttant contre la discrimination dans le Massachusetts. Je m’occupe de faire appliquer les lois concernant les droits civiques. Les préjugés, la discrimination, c’est un problème de perception, vous savez. On vous dit: « N’allez pas là-bas, ces gens sont dangereux. » Ou bien: « N’habitez pas à tel endroit, ces gens sont sales. » « N’habitez pas là, ils ne croient pas au même Dieu que vous. » C’est une question de crainte, d’ignorance, de culture, mais ce n’est pas une pensée réfléchie.
Pasteur Borders: Mon nom est , et je suis pasteur de l’Église baptiste Étoile du matin, à Mattapan, dans la banlieue de Boston. Les préjugés n’existent que lorsque les gens ne désirent pas fréquenter les autres, ce qui serait un moyen de connaître ce qui les rapproche et les différencie et en fin de compte d’évaluer le mérite humain et d’apprécier ce qui est humainement bon. L’ignorance a beaucoup à voir avec les préjugés. C’est aussi le désir de certains de ne pas apprendre, de rester dans cette ignorance. Et puis il y a ceux qui préfèrent suivre l’opinion de quelqu’un d’autre et y conformer leurs actes, au lieu de penser par eux-mêmes et se faire leur propre opinion.
Wanjohi: Merci, M. Rodriguez, merci, M. le pasteur.
Derek: Il m’a semblé intéressant que tous les deux aient le sentiment que les préjugés résultent en somme d’un manque de réflexion ou de compréhension. C’est en quelque sorte notre ignorance qui nous fait craindre et haïr quelqu’un.
Wanjohi: Il s’ensuit donc que les gens réfléchis ne se conduisent pas ainsi, mais qu’ils mettent réellement en pratique cette idée d’aimer son prochain comme soi-même, selon les enseignements de Jésus.
Derek: Dans le programme d’aujourd’hui, nous allons rencontrer [une] Scientiste Chrétienne qui a prié pour mettre un terme aux préjugés dans [sa vie], pour acquérir une meilleure compréhension de la nature spirituelle de [son] prochain et d’[elle-même].
Wanjohi: Nous allons entendre une Sud-Africaine dont l’amour du prochain a triomphé des restrictions de l’apartheid... Il ne nous est parfois pas très facile ni très réalisable d’apprécier nos semblables, n’est-ce pas, surtout s’ils nous traitent de façon injuste.
Derek: Mais à la lumière du commandement de Jésus: « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » Matth. 19:19., notre invitée se rendit compte qu’elle devait réfléchir à la façon dont elle considérait les autres. , l’un des responsables de ce programme, s’entretient avec elle.
Edna: Je m’appelle . J’habite au Cap, en Afrique du Sud. On m’a brusquement offert un travail qui, dans le pays d’où je viens, était réservé aux Blancs uniquement. J’acceptai le poste en question, mais je ne me mêlai pas du tout aux Blancs parce que...
Paul: A cause d’un règlement... ?
Edna: Oh, c’est la loi en Afrique du Sud. C’est la loi de l’apartheid, autrement dit une loi qui impose la séparation.
Paul: Ainsi vous étiez fondamentalement seule ?
Edna: Oui, j’étais présente, j’allais au bureau, je faisais mon travail, mais je n’utilisais aucune de leurs installations, je n’allais pas dans leurs toilettes, je n’assistais pas à leurs réceptions, etc. Et je trouvais que c’était une véritable gageure, car même s’ils étaient très contents de mon travail, la couleur de ma peau posait un problème.
Paul: Les gens se montraient-ils franchement hostiles à votre égard ?
Edna: Très hostiles. Quand j’arrivais le matin, on ne me disait pas un mot, même pas bonjour.
Paul: Aussi vous fallait-il une bonne dose de courage, ne serait-ce que pour vous rendre à votre propre bureau.
Edna: Oui, absolument. Vous savez, cela me rendait extrêmement malheureuse. Et il m’était difficile d’aimer. Je me disais: « Comment puis-je les aimer, étant donné qu’eux ne semblent pas m’aimer ? » Mais ensuite un praticien de la Science Chrétienne ma aidée.
Paul: Quel est le rôle d’un praticien de la Science Chrétienne ?
Edna: Un praticien de la Science Chrétienne est quelqu’un qui prie, qui guérit par la prière, en se tournant vers Dieu. J’étudiais aussi la Bible et Science et Santé de Mary Baker Eddy chaque matin pour [m’aider à comprendre] que Dieu gouverne et qu’Il est la seule présence possible. Il me parut alors évident que si je voulais me qualifier moi-même de Scientiste Chrétienne, c’était à moi de prouver et de démontrer cette Science, de démontrer cet amour. J’en étais arrivée au point où je comprenais que c’est ce que je pense qui est important et que...
Paul: Ce que vous pensez à quel sujet ?
Edna: Ce que je pense au sujet de l’homme. Mais si je continue à croire que chacun est distant à mon égard, je vais me retrouver face à cette situation. Les gens vont être distants à mon égard. Ce qui m’était demandé, c’était d’exprimer la nature de Dieu, d’aimer réellement. Jésus nous donna ce commandement: « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Aussi pour que ma vie devienne réellement, vraiment conforme aux enseignements de Christ Jésus, devais-je démontrer cela complètement en aimant en moi l’enfant parfait de Dieu et en aimant mon prochain comme moi-même. Et je constatai qu’en le faisant, il me devenait encore plus facile d’aimer les autres et de les voir comme je me voyais moi-même. Ainsi, imprégnée de cette pensée, j’entrais dans les bureaux le matin et je disais bonjour à tout le monde. Et qu’on me réponde ou non m’était bien égal. Je continuais à agir de même, et je n’hésitais jamais à faire le bien chaque fois que l’occasion s’en présentait, et je le faisais de tout mon cœur, non pas avec un sentiment de satisfaction personnelle, mais réellement par amour.
Paul: Avez-vous observé un changement chez vos collègues ?
Edna: Un changement considérable. Il était extrêmement important que j’appelle chacun par son nom de famille: « Mademoiselle une telle », ou « Monsieur », ou « Madame ». Je me rappelle qu’un jour, après avoir dit: « Bonjour, Mademoiselle... », celle à qui je m’adressais se retourna en disant: « Je voudrais que vous m’appeliez par mon prénom, Anne. » Il se peut que cela ne signifie pas grand-chose pour d’autres, mais pour moi cela voulait dire énormément, parce que je savais qu’elle me voyait vraiment différemment. Au bout de quelques mois, je reçus une lettre du directeur, me remerciant pour le travail que je faisais, et ce qui m’encouragea beaucoup, c’est qu’il avait noté dans la lettre toutes les qualités que j’exprimais. Il me remerciait pour le calme avec lequel j’abordais mon travail, ma douceur, ma gaieté.
Paul: Quand vous avez accepté ce travail, c’était dans l’esprit de vous rendre utile.
Edna: Absolument, le fait d’avoir ce poste a ouvert la porte à de nombreux Noirs, parce que dans le passé, ils n’étaient pas autorisés à travailler dans cette maison. Profitant de ma place, j’ai pu, en m’adressant au bureau du travail, faire engager quatre Noirs. Quand j’ai quitté ce poste, on employait une cinquantaine de Noirs.
Paul: Ainsi, les obstacles de tous ordres ont été surmontés.
Edna: Oui. Quand j’ai quitté ce poste au bout de trois ans environ, j’ai pu affirmer avec assurance que j’aimais tous ceux qui travaillaient dans cette maison, et qu’ils m’aimaient.
Paul: Merci, Edna.
Si vous souhaitez écouter un programme complet du Héraut de la Science Chrétienne, vous pouvez écrire pour demander une liste des fréquences sur ondes courtes de votre région. Voici l’adresse: Letterbox; P. O. Box 860; Boston, MA, U.S.A. 02123.
