Dans la marche en avant de l’humanité, il survient des moments qui exigent un courage, une compassion et une faculté de jugement extraordinaires, des moments qui incitent les hommes et les femmes à exprimer leur vive reconnaissance pour tout ce qui a enrichi leur expérience en leur servant de leçon — souvent assez dure. Les événements obligent fréquemment les gens à donner, à maintes reprises, le meilleur et le plus noble d’eux-mêmes. Et le pire devient le meilleur grâce à une parole désintéressé prononcée au bon moment ou à un acte altruiste accompli quand il le faut par une personne, par une institution, par une communauté ou par une nation.
Ce temps-là est venu. Certains signes indiquent aujourd’hui qu’une ère plus noble se prépare. Aucun de nous n’ignore le désespoir ressenti par un si grand nombre de nos frères et sœurs qui habitent avec nous cette planète. Mais c’est sans doute cette conscience même des faits qui suscite une charité accrue destinée à soulager la peine, la douleur et la misère éprouvées par bien trop de nos semblables. Une époque ne peut être plus noble que si personne n’est exclu. Tout le monde doit en bénéficier.
Nous sommes convaincus que la spiritualité demeure aujourd’hui le facteur le plus puissant qui contribue aux progrès effectués par l’humanité. La spiritualité n’a certainement rien d’insaisissable ni de désuet. C’est le pouvoir de Dieu qui se manifeste activement dans l’existence humaine — élevant, transformant, guérissant. Cette spiritualité se perçoit de bien des façons; elle irradie sa lumière à travers les cœurs et la vie d’êtres humains du monde entier. La spiritualisation des motifs et des actes peut faire davantage pour l’humanité que toute autre chose. Elle a un impact sur les foyers, les relations humaines, l’éducation, le monde du travail, le commerce, l’agriculture, la pêche, la propreté de l’environnement, le gouvernement, la liberté, la sécurité, la communication, l’invention et les objectifs individuels.
Le pouvoir de la spiritualité et l’homme qui l’exerça plus pleinement que tout autre, Christ Jésus, sont source d’inspiration pour chacun de ceux qui, dans le monde entier, prient pour un amour inconditionnel. C’est cet esprit et l’expérience apportée par plus d’un siècle de pratique de la guérison spirituelle par la Science Chrétienne qui nous amènent à considérer que l’époque actuelle est une période décisive pour tous ceux qui, partout, désirent s’engager plus à fond pour assurer à l’humanité le plus de bonheur possible.
Nous attachons un prix immense à la bonté, à l’amour, à la spiritualité. Comme bien d’autres, nous voyons la force de ces éléments de la pensée améliorer doucement la qualité de la vie à un niveau pratique qui touche l’existence des hommes, des femmes et des enfants demeurant tous ensemble sur cette planète avec des liens plus étroits que jamais. La solution ne viendra pas d’un matérialisme accru. Elle ne viendra pas non plus d’une spiritualité abstraite et vague.
La spiritualité de Jésus n’était ni abstraite ni vague. Ses œuvres et ses enseignements avaient leur source dans son unité avec Dieu, Dieu dont il se sentait si proche qu’il L’appelait « Père ». Jésus pria et donna à manger à la foule; il paya ses impôts; il guérit les déments; il racheta les pécheurs; il rendit les morts à la vie et luimême ressuscita. Sa spiritualité n’était pas théorique. On en ressentait l’effet. Elle était efficace.
Il existe pourtant une forme tristement regrettable d’analphabétisme — un analphabétisme spirituel — qui continue à cacher la valeur de la prière à une bonne partie de l’humanité. Le vernis d’une suffisance soi-disant « civilisée » a empêché bien trop de gens de se sentir assez proches de Dieu pour pouvoir l’appeler « Père » ou « Mère ». En cette époque de progrès, qui revêt peu à peu un caractère de noblesse, la spiritualité ne peut plus être rejetée comme incompatible avec la civilisation et la société. La civilisation n’a jamais eu de meilleure amie que la spiritualité, et la prière est le moyen que Dieu nous a donné pour cultiver cette spiritualité et l’appliquer aux besoins humains.
Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, la Fondatrice de notre Église, Mary Baker Eddy, parle de la Prière du Seigneur. Nous citerons maintenant une partie de ce qu’elle dit sur l’importance de cette prière et de son interprétation spirituelle. Ce sera le cœur du message que nous adressons à tous:
« Notre Maître enseigna à ses disciples une seule et brève prière que nous nommons, en souvenir de lui, la Prière du Seigneur. Notre Maître dit: “Voici donc comment vous devez prier”, et c’est alors qu’il donna cette prière qui répond à tous les besoins humains...
« Laissez-moi vous donner ici ce qui, selon ma compréhension, est le sens spirituel de la Prière du Seigneur:
Notre Père qui es aux cieux !
Notre Père-Mère Dieu, tout harmonieux,
Que Ton nom soit sanctifié ;
Unité adorable ;
Que Ton règne vienne ;
Ton règne est venu; Tu es toujours présent.
Que Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous de savoir que — de même qu’au ciel, ainsi sur la terre — Dieu est omnipotent, suprême.
Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien ;
Donne-nous Ta grâce pour aujourd’hui; rassasie les affections affamées ;
Pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ;
Et l’Amour se reflète dans l’Amour ;
Et ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du mal.
Et Dieu ne nous induit pas en tentation, mais nous délivre du péché, de la maladie et de la mort.
Car c’est à Toi qu’appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire.
Car Dieu est infini, tout pouvoir, toute Vie, toute Vérité, tout Amour, au-dessus de tout, et Tout. » Science et Santé, p. 16.
Nous vous souhaitons à tous un joyeux Noël qui vous éclaire spirituellement.
